Le 4 juin 2005,

Nous ne partons pas trop tard ce matin afin d’avoir encore un peu le temps d’admirer les Blue Montains, avant de repartir sur Sydney. Je trouve ce parc naturel vraiment stupéfiant, j’aurais aimé approfondir un peu plus ma visite du coin. Le temps nous manquant, notre vision des Blue Montains restera assez superficielle. Nous reviendrons !!

Nous partons donc admirer de jolies cascades s’écoulant entre deux escarpements en grès. Nous nous arrêtons également à plusieurs points de vue panoramiques qui nous permettent de contempler la brume bleutée matinale qui enveloppe les montagnes. Magnifique ! Après un dernier petit tour, nous disons au revoir à nos chères Blue Montains, afin de partir affronter la vie trépidante de la grande ville de Sydney ! Auparavant, nous devons rendre notre van ce soir avant 6h à l’agence Britz de Sydney qui se situe près de l’aéroport. Il est temps de nous séparer de notre petit chez nous... pour en retrouver un autre un peu plus grand (avec douche, toilettes et chauffage en Nouvelle-Zélande !). En attendant, nous l’avons bien fait rouler notre petit camping-car, puisque nous arrivons à 5000 kms parcourus en 21 jours ! Vu notre état de fatigue, nous en concluons que c’est beaucoup trop pour nous... Nous allons ralentir la cadence en Nouvelle-Zélande afin de moins devoir courir tout le temps ! Nous avons besoin de repos !

Pour l’heure, il faut de nouveau faire entrer tout notre fatras dans nos sacs à dos, ce qui n’est pas chose aisée (qu’est-ce qu’on peut accumuler comme choses inutiles quand on a un peu de place...), puis redonner un coup de neuf au camping-car. Nous lavons les placards, le sol, époussetons les banquettes... L’intérieur est comme neuf ! L’extérieur, par contre, c’est autre chose... De la boue a volé jusqu’en haut du toit qui fait quand même deux mètres cinquante de hauteur ! Il va falloir passer dans une machine à laver les voitures... Pour l’heure, nous remplissons la bouteille de gaz, faisons le plein d’essence, puis filons sur Sydney. En chemin, nous nous arrêtons pour laver le van et sommes accueillis par un Indien qui veut nous faire payer une fortune le lavage de voiture. Pas de chance pour lui, les prix sont indiqués en Australie et nous lui rétorquons que nous voulons payer le vrai prix, celui qui est marqué sur l’affiche juste en face de lui. Il nous répond que ces prix-là ne s’appliquent pas dans notre cas parce que notre van est trop sale !! N’importe quoi... Nous lui rions au nez et partons chercher ailleurs. Ils sont vraiment terribles ces Indiens ! Même en Australie, ils essaient de nous arnaquer sur les tarifs...

Nous trouvons, quelques mètres plus loin, un endroit où l’on peut laver soi-même sa voiture. Impeccable ! De plus, nous nous amusons comme des petite fous, armés de notre brosse savonneuse et de la lance à eau ! Notre petit camion est tout beau à présent, nous avons bien pris soin de lui (si on ne compte pas le marchepied défoncé...) ! Nous entrons à présent dans la ville de Sydney et prenons la direction de l’agence Britz. En cherchant l’adresse exacte de l’agence, je m’aperçois en fait qu’il fallait rendre le van à 16h et non à 18h ! Et il est 17h passées... Michaël était persuadé de l’horaire et nous n’avons pas vérifié. Nous nous pressons autant que nous pouvons dans les bouchons de Sydney et arrivons vers 17h30 pour trouver l’agence fermée !! Ce n’est pas vrai... Et dire que nous ne nous sommes pas pressés de la journée pensant que nous avions le temps ! Bon, de toute façon, nous laissons le camping-car ici, c’est trop galère de conduire dans Sydney avec un engin pareil. Nous nous garons dans leur parking et voyons un homme qui sort de l’agence, certainement un mécanicien. Nous lui expliquons notre erreur et il nous conseille de revenir demain matin, à l’ouverture, vers 7h30, afin de passer les premiers. Peut-être ainsi ne paierons-nous pas une journée supplémentaire...

Nous prenons le premier taxi venu pour nous amener à l’hôtel que nous avions réservé par Internet. Ce petit hôtel familial est tenu par des Suédois qui nous accueillent un peu froidement. La chambre n’est pas terrible, mais pour le prix, nous nous y attendions. Au moins, l’établissement possède une cuisine commune où nous pourrons nous préparer notre petit déjeuner. L’hôtel est situé dans Kings Cross, un quartier où se mélangent prostitution, boîte de strip-tease, grands restaurants et cafés chics, ainsi que des hôtels somptueux et des auberges de jeunesse pour backpackers. On se croirait à Pigalle !! Terrible... Après nous être installés dans la chambre, nous partons dîner dans un très bon restaurant romantique à souhait. L’osso-buco est excellent et la patronne nous offre même un verre de bon vin rouge pour l’accompagner. Délicieux... Nous allons nous coucher ; un peu enivrés par l’alcool.

Eve-Laure