Accueil > Escapades > Sumatra - Singapour > Ascension du volcan Sibayak
Ascension du volcan Sibayak

Le 8 mai 2007,

Réveillés par les aboiements incessants d’un chien et par les bruits de casseroles venant de la cuisine, la nuit ne fut pas aussi réparatrice que prévue. Dehors, un soleil éclatant illumine les montagnes environnantes, c’est un bon jour pour grimper en haut du volcan Sibayak encore fumant ! Nous hésitons un peu à repousser notre ascension afin de prendre du temps pour nous reposer aujourd’hui, mais si jamais il pleut demain, nous serions déçus. De plus, nous n’aimons pas beaucoup la ville de Berastagi, trop bruyante pour nous. Nous aimerions partir dès que possible au lac Toba.

Nos sandwichs en poche, nous hélons un bemo au passage pour qu’il nous emmène au pied du volcan. Une fois sur place, nous n’avons plus qu’à grimper à présent. Au fur et à mesure de notre ascension, les odeurs de soufre nous prennent de plus en plus à la gorge et les plantes environnantes changent de couleur passant du vert au rouge vif ou à un bleu aux allures chimiques. Bientôt, nous apercevons nos premières fumerolles qui sortent de la terre en sifflant. Ce paysage lunaire nous fait penser à l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, en moins impressionnant tout de même. Nous arrivons ensuite jusqu’au cratère d’où s’échappe de la fumée venant du centre de la terre. L’odeur d’œuf pourri qui s’en dégage est terrible et nous fait tousser plus d’une fois. Soudain, une grande nappe de brume vient se glisser autour de nous et nous ne voyons plus rien à deux mètres à la ronde… Espérons qu’elle va se dissiper, sinon on va rigoler pour la descente ! Heureusement, dix minutes plus tard, le soleil réapparaît et illumine toute la vallée.

Nous entamons donc la descente de l’autre côté du volcan. Encore une fois, descendre s’avère beaucoup plus ardu que de monter. Les marches en pierre à moitié ensevelies sont difficiles à suivre à travers la jungle épaisse et le sol est extrêmement glissant. Surtout cachés ainsi derrière les arbres, nous ne voyons pas la fin du chemin ! Finalement, au bout de deux bonnes heures de glissade, nous arrivons à un village et retrouvons un peu de civilisation. Je me détends les muscles dans une piscine d’eau chaude venant directement de sources naturelles. C’est même un peu trop chaud pour moi en fait ! Mais on ne règle pas la température de la nature… L’odeur de soufre est toujours terriblement présente. Trop contente de pouvoir me délasser dans cette eau chaude, j’en oublie d’enlever ma bague en argent qui noircie en quelques secondes, totalement oxydée par le soufre. J’aurais du penser à l’enlever, c’est trop bête… J’espère qu’elle est récupérable…

Une fois délassée, nous repartons afin de chercher un bemo pour nous ramener en ville. En chemin, nous rencontrons un couple de Français en moto qui sont partis de France en vélo couché. Ils comptent faire le tour du monde en 3 ans ! Impressionnant… Nous nous racontons un peu chacun nos voyages respectifs, puis les quittons, un bemo passant justement par là. Nous rentrons bien fatigués à l’hôtel et je pars me coucher juste après le dîner, tandis que Michaël reste discuter avec un jeune voyageur anglais. Nous avons demandé à changer de chambre pour cette nuit afin de ne pas entendre la télévision de nos hôtes. Je m’endors aussitôt du coup dans un calme relatif.

Eve-Laure

Site réalisé avec SPIP
Design et Contenu © 2004-2007 : Eve-Laure et Michaël