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Promenades dans le Pantanal

Le 5 septembre 2005,

J’ai vraiment très bien dormi dans ce hamac, il est plutôt confortable ! Mon sommeil a bien été réparateur et je me sens en pleine forme pour attaquer la journée !

La mascotte du campement !
La mascotte du campement !

Nous petit-déjeunons au son des animaux de la forêt qui se réveillent... Nous découvrons ce matin le campement de jour et le trouvons très agréable, caché ainsi en pleine forêt. Nous admirons les superbes couleurs des toucans et des perroquets perchés dans les arbres. Quelle sérénité et quel calme se dégagent de cet endroit... Je suis aux anges ! Nous partons ensuite, Tarcillia, Luciano, Michaël et moi, accompagnés de notre guide bien sûr, à travers la forêt afin d’essayer de débusquer quelques animaux sauvages. Nous rencontrons plusieurs espèces différentes d’oiseaux aussi exotiques et colorés les uns que les autres. Mario nous présente certaines plantes médicinales toujours très utilisées par la population locale à la place des procédés chimiques trouvés en pharmacie. Nous alternons entre la jungle épaisse et les prairies luxuriantes, nous ne risquons pas de nous lasser du paysage !

Liane parasite dévorant un palmier
Liane parasite dévorant un palmier

Nous arrivons ensuite devant une petite mare relativement nauséabonde dans laquelle notre guide nous encourage à faire trempette ! Ben voyons... Disons que la présence d’un bon nombre d’alligators dans cette mare me rebute un peu... Michaël décide tout de même de tenter le coup et plonge dans l’eau sous l’œil glauque d’un beau jacaré qui somnole à deux pas de lui. Ce gros reptile n’a pas l’air vraiment intéressé par mon homme... Heureusement ! Mario nous encourage même à lui caresser la queue. Bon, je tente l’expérience et ressors vivante... Ouf ! Il a même l’air d’apprécier les caresses, ce gros paresseux ! Nous quittons ensuite notre nouvel ami afin de retourner au camp pour déjeuner. Nous avons même droit à notre soupe de piranhas péchés la veille... N’y aurait-il pas un arrière-goût de doigt coupé ?

En plein milieu du Pantanal !
En plein milieu du Pantanal !

Tarcillia et Luciano nous quittent juste après manger, ils retournent sur Campo Grande. Nous profitons du calme du campement pour entamer une petite sieste dans un hamac, à l’ombre des arbres. Qu’est-ce que nous sommes bien ici ! Nous avons même une vue imprenable sur le lac fourmillant d’alligators... Je suis bercée par le vent et par le chant des oiseaux de la forêt. Quel bonheur ! Je ne tarde pas à somnoler doucement... Mario vient nous réveiller pour nous proposer une seconde promenade dans les environs. Allez, c’est parti ! Nous ne sommes plus que deux cet après-midi et profitons des connaissances de notre guide tout à loisir...

Que lindo !
Que lindo !

Mario commence par nous demander si nous savons marcher dans la boue. Nous le regardons, étonnés par sa drôle de question... Il nous explique alors que nous allons traverser un endroit un peu délicat puisqu’il s’agira de marcher sur de la boue qui repose sur de l’eau... Il ne faudra pas s’attarder en route et essayer de ne pas poser tout notre poids sur un de nos pieds, sinon nous allons traverser la couche de terre et nous retrouver dans l’eau qui est, évidemment, infestée d’alligators ! Sympa le challenge ! Nous nous lançons donc dans l’aventure, essayant de nous faire les plus légers possible, mais nos pieds s’enfoncent bien dans la gadoue tout de même. Il faut nous forcer à continuer, sans s’arrêter, sinon nous sommes foutus ! Soudain, je vois avec horreur Michaël s’enfoncer dans la boue jusqu’à la taille, appareil photo à la main... Avant qu’on ait pu lui porter secours, il se dégage rapidement de lui-même, pensant sûrement aux alligators qui nagent en dessous ! L’appareil n’a rien et Michaël s’en tire juste avec ses habits tout crottés ! Moi, je suis restée en équilibre sur une touffe d’herbe durant toute la scène, sans m’apercevoir qu’un énorme jacaré se trouvait à deux mètres de moi depuis le début, me regardant d’un œil intéressé...

Même pas peur...
Même pas peur...

Ouh là, je ne reste pas là plus longtemps moi ! Et nous traversons ce marécage sans plus d’incidents... Quelle aventure !

Nous entrons ensuite dans un tronçon de jungle épaisse. Là, nous débusquons avec bonheur une famille de singes qui nous hurlent dans les oreilles, et tout un groupe de quatis (ratons laveurs locaux...). Nous sommes tout excités de tomber sur eux ! Nous avons également le plaisir de surprendre un couple de magnifiques perroquets (macaos) d’un bleu azur incroyable, des faucons et des vautours... A notre sortie de la forêt, nous tombons sur une sorte de phacochère sauvage apparemment plutôt agressif ainsi que sur une belle et douce biche. Quelle chance d’apercevoir tous ces animaux ! Nous traversons encore une fois un marécage, toujours infesté de grosses bébêtes, à pieds, l’eau nous arrivant jusqu’à la taille... Quels aventuriers ! Cela dit, les alligators n’ont pas vraiment l’air agressif par ici... Ils doivent avoir suffisamment à manger !

Encore plus fort !
Encore plus fort !

Le soleil commence à se teindre de rouge et la forêt semble se réveiller. Les cris des singes grondent toujours à nos oreilles, semblant venir de partout à la fois... L’atmosphère qui s’en dégage est plutôt impressionnante ! La nature prend ses droits sur l’homme et c’est un peu intimidant ! J’ai l’impression de pénétrer sur un territoire interdit et réservé aux animaux qui peuplent cette forêt. Etrange sensation... Je me sens tellement étrangère, alors que j’aimerais vraiment entrer dans leur monde ! En attendant, cette longue marche nous a bien fatigués et nous sommes contents de retrouver le camp alors que le soleil se couche. Je m’étends un moment dans mon hamac en attendant le dîner et m’endors presque aussitôt ! Michaël est obligé de me secouer pour que nous allions dîner. Le repas terminé, je retourne me coucher et ne tarde pas à retourner dans le royaume des songes...

Eve-Laure

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