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Glacier Franz Josef

Le 25 juin 2005,

Après avoir pris des forces pour affronter le froid en ingurgitant un petit déjeuner pantagruélique, nous partons pour la plage de Gillespie, connue pour abriter une colonie de phoques. Le chemin pour y accéder serpente à travers une belle forêt primaire aux allures de forêt tropicale. Le contraste entre le paysage sec et herbeux d’Otago et la végétation luxuriante de la côte ouest est assez brutal. Les deux régions possèdent pourtant leur propre charme.

Nous arrivons à la plage pour nous apercevoir qu’il faut marcher pendant trois heures afin d’accéder à la colonie de phoques...

Ca fait trop pour nous. Nous nous contentons de nous promener sur la belle plage de galets, paisible et naturelle. Son côté brut et sauvage nous plaît beaucoup, nous ne regrettons absolument pas d’être venus jusqu’ici ! Juste avant de reprendre la route, nous faisons la connaissance d’un couple de Hollandais, partis aussi pour faire le tour du monde. Décidément ! Je persiste à croire qu’il n’y a que les tourdumondistes qui puissent se retrouver dans des coins aussi paumés ! Nous discutons ensemble un moment puis nous nous quittons avec la conviction de nous recroiser bientôt : nous serons sur l’île de Pâques à peu près à la même période !

Nous arrivons au glacier Franz Josef en début d’après-midi. La marche pour accéder jusqu’au pied du glacier n’est pas bien longue, mais le vent est contre nous et nous empêche d’avancer ! Du coup, ça devient dur...

Ce glacier est encore plus impressionnant que son petit frère d’hier. Malgré tout, le vent nous frigorifie, ce qui écourte un peu notre visite... Nous reprenons ensuite notre route vers le nord où nous longeons le magnifique lac Ianthe. Nous arrivons ensuite dans la ville de Ross qui se trouvait, au XIXè siècle, au cœur d’un gisement aurifère d’où fut extraite la plus grosse pépite jamais trouvée sur la côte (2,97kg). Nous avons décidé de nous arrêter à Hokitika ce soir, il nous reste encore un peu de chemin à parcourir.

Sur la route, nous avons la chance de pouvoir assister à un magnifique coucher de soleil dans la mer. Aucun nuage ne vient gâcher le spectacle... Les couleurs sont sublimes ! J’espère enfin apercevoir le fameux rayon vert qui apparaît lorsque le soleil disparaît dans la mer, mais j’en suis, une fois de plus, pour mes frais ! Nous arrivons à Hokitika alors que le ciel est encore chargé de teintes pourpres.

Avant de nous installer dans notre camping, nous visitons une vallée peuplée de vers luisants qui scintillent dans la nuit. Plutôt amusant ! Bon, il est temps de nous poser un peu dans notre van, nous sommes lessivés par la longue route de la journée ! De plus, nous avons eu, Michaël et moi, de longues discussions sur notre avenir, ce que nous ferons une fois rentrés de voyage, où nous habiterons, etc... Partir en abandonnant appartement, travail, ça a du bon, mais ça oblige quand même à se poser des questions sur le futur ! Nous sommes libres de nos choix, de nos envies... mais ça a un côté effrayant aussi. Nous n’avons plus de repères, aucune certitude... Bref, nos réflexions diverses et variées nous ont perturbés et bien épuisés. Allez, les choses nous paraîtront peut-être plus claires après une bonne nuit de sommeil !

Eve-Laure

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