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Arrivée à Montréal

Le 12 septembre 2007,

Ça y est, le grand saut a été franchi avec plus ou moins de difficulté, nous avons atterri aujourd’hui sur le sol canadien, à Montréal, et nous découvrons petit à petit notre nouvelle terre d’accueil.

Les préparatifs de départ se sont bien déroulés : l’appartement de Lyon a été rendu, nos meubles et affaires personnelles ont été stockés dans le garage de ma grand-mère à Rouen pour une durée indéterminée pour le moment, les impôts ont été payés, les documents administratifs réglés, la carte vitale rendue (ça m’a fait bizarre d’être rayée de la sécurité sociale !)... Bref, toute la partie paperasserie s’est passée sans encombre et sans stress pour une fois. Par contre, l’aspect psychologique n’a pas été évident en ce qui me concerne. Je ne me sentais pas très prête pour partir...

Le départ autour du monde était borné dans le temps, je savais que je partais pour un an et que je reviendrais après en France. Cette fois, c’est différent... Je pars pour une durée indéterminée, pour faire ma vie à Montréal, me refaire des amis, une vie sociale, trouver un emploi. La démarche n’est pas du tout la même ! Et même si j’ai toujours rêvé pouvoir le faire un jour, j’avais l’impression que c’était trop tôt pour moi, que je venais juste de m’intégrer à Lyon, de me faire un cercle d’amis et là, je vais devoir tout recommencer ailleurs, dans un pays étranger de surcroit ! Je ne me sentais pas forcément la force psychologique pour le faire. Malgré tout, j’avais envie de faire cette expérience et je me raisonnais en me disant que c’était juste la peur de l’inconnu qui m’angoissait un peu ! Voilà un peu l’état d’esprit dans lequel je suis partie ca matin...

Nos familles nous ont conduites à l’aéroport de Roissy et nous ont laissés rapidement, afin d’écourter la séance d’adieu un peu pénible. Nous nous sommes retrouvés, Michaël et moi, avec nos 4 énormes valises et le coeur gros de quitter nos proches. Alors que nous faisions la queue pour enregistrer nos bagages, un couple de Québécois patientant juste derrière, a commencé à entamer la conversation avec nous, voyant notre air un peu perdu et décontenancé. Michaël, retrouvant vite son grand esprit de sociabilité, a entrepris de discuter avec entrain de Montréal et du Québec avec ces personnes au fort accent canadien. Moi, je n’étais clairement pas en assez bonne forme moralement parlant pour faire des efforts avec des inconnus, même si je les trouvais fort sympathiques !

Malgré tout, une pointe d’excitation commençait à monter en moi... Ca y est, nous partions vraiment nous installer à Montréal ! Ville où je n’avais jamais mis un pied, tout comme au Canada d’ailleurs. C’est la découverte complète et même si l’appréhension est présente, mon âme d’exploratrice a refait surface rapidement. A moi Montréal ! Si j’arrive à m’intégrer à cette ville et à faire en sorte de m’y sentir bien, je pourrais être fière de moi et plus rien ne pourra m’arrêter ! Je prends ça comme un challenge, un défi à moi-même et je compte bien tout faire pour y parvenir ! Ce qui risque d’être dur, c’est d’être loin des gens qu’on aime... Avec 6 heures de décalage horaire, la communication par téléphone n’est pas aisée. Heureusement, il reste Internet pour ceux qui l’ont avec webcam de surcroit !

Les 8 heures de vol de Paris à Montréal ne m’ont pas paru si longues que ça. Deux films nous ont permis de passer un peu le temps et puis nous avons beaucoup discuté Michaël et moi étant donné que nous ne nous étions pas vus depuis un moment, chacun profitant de sa famille avant le grand départ. L’atterrissage sur le sol de Montréal a été plutôt sportif, le pilote jouant un peu du rodéo avec sa monture. Mais nous sommes arrivés sains et saufs à bon port, c’est l’essentiel. Partis à 13h30, nous voici arrivés à 15h30 le même jour après 8 heures de vol. Etonnant ! Par contre, il va falloir qu’on tienne le coup jusqu’à ce soir et ça ne va pas être évident ! Nous avons encore l’épreuve de l’immigration à passer afin d’aller chercher nos permis de travail... Nous nous pointons au bureau adéquat et patientons dans la file d’attente. Nous faisons la connaissance d’un Français qui vient s’installer à Montréal comme nous et commence à travailler pour Price Waterhouse lundi prochain, comme Michaël. Nous échangeons le temps qu’un bureau se libère, ça fait passer le temps de façon bien sympathique.

Appart-hôtel : le salon
Appart-hôtel : le salon

Ça y est, c’est notre tour. Le douanier est très mignon et serviable mais nous annonce très gentiment qu’il nous manque un papier qu’Ubisoft aurait dû nous donner. Sans ce papier, impossible de nous donner nos permis de travail. Bon... Ça commence mal ! On insiste sans nous énerver tout en essayant de garder le sourire. Il part demander conseil à des collègues, nous faisant poireauter 20 bonnes minutes à son bureau. Enfin, il revient et nous explique en détail qu’il n’était pas au courant que depuis peu, ce papier n’était plus obligatoire pour les immigrés travaillant dans l’informatique étant donné qu’ils ont un pénurie d’informaticiens chez eux. Ils ont allégé le protocole pour notre métier seulement ! Soulagés, nous repartons avec nos deux permis de travail et détroussés de 150 dollars canadiens chacun (rien n’est gratuit !). Nous allons chercher nos valises qui nous attendent, esseulées, sur un tapis roulant arrêté depuis plus d’une heure. N’importe qui aurait pu partir avec, mais non, elles nous ont attendus bien sagement le temps de finir l’immigration. Nous mettons un nez dehors avec un peu d’inquiétude quant à la température hivernale, mais là encore nous sommes supris. Il fait environ 20 degrés et pas un nuage dans le ciel ! Après une bonne demi-heure d’attente d’un taxi-van (un taxi normal n’aurait pas suffit pour prendre tous nos bagages), nous voyons enfin arriver notre chauffeur, un sympathique Haïtien prénommé Samuel qui nous conduit sans encombre jusqu’à notre appartement-hôtel réservé par Ubisoft.

Il est déjà 17h30 ici et nous n’avons plus le temps de passer à l’agence qui s’occupe des malles que nous avons envoyées par transporteur privé. Nous verrons ça demain. Samuel nous propose de nous accompagner le lendemain gérer cette histoire de malles. Parfait ! Nous prenons son numéro. Pour l’instant, il n’y a pas à dire, tous les Montréalais que nous avons rencontrés sont souriants, serviables et généreux ! Je sens que nous allons nous plaire au niveau des relations humaines ici ! Arrivés à la porte de notre résidence, un immeuble de 33 étages, nous peinons à transporter nos bagages jusqu’à notre appartement, mais immédiatement, un homme vient à notre rescousse pour nous aider à tout monter dans l’ascenseur. Je suis émerveillée par autant de sollicitude et de gentillesse gratuite !

Appart-hôtel : la chambre
Appart-hôtel : la chambre

Situé au 4ème étage, nous découvrons notre chez-nous pour un mois. L’appartement est très fonctionnel. Il possède un salon avec canapé, table à manger et télévision, une cuisine toute équipée, une salle de bain et une grande chambre indépendante. Bref, nous sommes bien accueillis ! Malgré tout, la fatigue n’aidant certainement pas, nous ne nous sentons pas à l’aise dans cet appartement neutre et manquant un peu de chaleur. Nous nous regardons Michaël et moi en nous demandant un peu ce que nous faisons là ! Je lui réponds que nous sommes trop fatigués pour pouvoir juger quoique ce soit de toute façon. Il est 19h heure locale, ce qui fait 1h du matin heure française ! Nous verrons demain... Nous partons manger dans un restaurant libanais et nous apercevons vite que nous aurons intérêt à faire attention à ce qu’on mange si on ne veut pas finir avec 10 kg de plus rapidement ! Les plats sont gigantesques, agrémentés de sauce grasse et de frites... Malgré tout, les gens ne nous paraissent pas aussi obèses que nous aurions pu l’imaginer. Nous avons l’air de nous trouver dans le quartier étudiant et les jeunes sont loin d’avoir des problèmes de poids. Il va quand même falloir que nous fassions attention au bon équilibre de notre nourriture. Les fastfood s’enchainent dans la rue et il est difficile de trouver un restaurant digne de ce nom. Nous rentrons ensuite nous coucher, exténués par cette journée riche en émotions !

Eve-Laure

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