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Différence culturelle

Le 20 septembre 2007,

Voilà, ça fait maintenant plus d’une semaine que nous sommes arrivés à Montréal et je vais essayer de parler un peu plus en détails de la différence culturelle que j’ai pu remarquer chez les Québécois par rapport à la France. Ce qui est un peu perturbant, c’est que beaucoup de choses ressemblent à notre pays tout en étant toujours un poil différent ! Il va falloir s’y faire... Cependant, je commence à prendre mes marques dans cette grande ville et à y apercevoir des avantages que je n’avais pas forcément vus dans les premiers jours...

Commençons par la ville en elle-même. Elle est totalement quadrillée, toutes les rues étant parallèles ou perpendiculaires les unes aux autres. Même si je trouve que cette architecture manque de cachet, je dois avouer que ça a un côté pratique. Difficile de se perdre dans cette ville aux rues longues de plusieurs kilomètres. Quand on voit des numéros de rues à 5 chiffres, on commence par avoir peur, et puis on s’habitue et on arrive même à situer l’endroit géographiquement parlant rien qu’avec le numéro de la rue ! Vaut mieux parce que quand on est au 1000, rue Sherbrooke Ouest et qu’on cherche le 1000, rue Sherbrooke Est, et ben on n’est pas dans la mouise : il y a quelques kilomètres entre les deux... Par contre, mes petites ruelles lyonnaises dans lesquelles j’aimais flâner et me perdre continuellement risquent de me manquer. Sans parler des traboules !! Ici, pas question de se retrouver par hasard dans une petite rue charmante... Toutes les rues sont généralement de grandes voies assez impersonnelles. Le centre-ville est bordé d’immeubles gratte-ciel datant des années 70 plus ou moins beaux, juxtaposés à des bâtiments en pierre beaucoup plus impressionnants culturellement parlant. Les deux types d’architecture surprennent par leur manque de cohésion les uns avec les autres... Mais ça possède un certain charme après tout. Seul le Plateau du Mont Royal et certaines petites rues du Vieux Montréal offrent un havre de paix où il fait bon flâner tranquillement dans de plus petites ruelles bordées de magasins en tout genre. Le trafic routier n’est pas spécialement dense mais de grosses cylindrés sont visibles partout, les Québécois ayant l’air de particulièrement bien aimer les grosses voitures ! Impossible de trouver une petite Ford Fiesta dans les parages... Par contre, des hummers, il y a en a à chaque coin de rue ! Bonjour la pollution... Bienvenue en Amérique !

Je ne me suis toujours pas habituée, par contre, à l’éternel « Salut, ça va bien ? » quand je rentre dans un magasin... Le tutoiement est de mise quasiment aussitôt avec tout le monde. Ca fait drôle quand on est habitué à un « Bonjour mademoiselle » ou quelque chose du genre en France... Le « Allo », en guise de bonjour, est également très utilisé par les vendeurs ou serveurs. Ils t’abordent indifféremment en anglais ou en français et ajustent la langue en fonction de ta réponse, sauf ceux qui ne parlent qu’anglais, là il faut faire avec bien entendu ! Toutes les enseignes, menus, vitrines sont écrites dans les deux langues, même si le français prédomine généralement. Quelle drôle de ville ! Pour ce qui est de l’accent québécois, on s’y fait vite finalement et je le comprends sans problème. Mais il ne s’agit non plus d’un accent prononcé bien campagnard à la « Tête à claques » ! Nous sommes quand même en ville et ça se ressent sur la façon de parler. Ils ont d’ailleurs l’air de trouvé notre accent français plus joli que le leur et plus « pur » comme ils disent. C’est marrant !

Il faut aussi se faire à leur système de taxe. Tous les prix dans les magasins, bars ou restaurants sont affichés hors taxes, ce qui nous a donné quelques surprises dans les premiers temps. C’est à nous de faire le calcul afin d’avoir le prix réel que l’on doit payer à la fin... C’est d’un pratique ! Comment se compliquer la vie inutilement. En plus, le service pour les serveurs de restaurants n’est pas compris non plus dans l’addition totale, il faut rajouter 15 à 20 % supplémentaire en plus ! Bonjour les calculs d’apothicaires. Solution la plus simple : ne pas laisser de pourboire... Mais les serveurs n’hésitent pas à réclamer à chaque fois ici ! Pas moyen de passer inaperçus du coup... ;-)

Mais globalement, nous n’avons eu affaire qu’à des gens aimables, souriants et serviables, c’est plutôt encourageant ! Ils sont tous habillés à l’européenne, l’américanisme n’étant pas encore trop arrivé jusqu’ici au niveau vestimentaire. Les hommes se laissent toutefois un peu plus aller que les femmes sur ce sujet. Ce qui est bien dommage !

Depuis quelques jours, je me plais à flâner dans les rues de la ville à divers endroits et je commence à me familiariser avec les lieux. De plus, j’ai de la chance au niveau temps, à part samedi dernier où il a plu toute la journée, je me lève tous les matins devant un soleil étincelant et une température très douce avoisinant les 20° ... Rien à redire de ce côté-là, profitons-en le temps que ça durera ! Je sens toutefois que ça risque d’être long avant de me sentir vraiment chez moi dans cette mégalopole surprenante à bien des points de vue. Mais je vais finir par m’y faire ! Je pense qu’il va falloir que je trouve rapidement un travail toutefois, je ne suis pas du genre à rester enfermer trop longtemps chez moi, je risque de vite tourner en rond. Je suis allée à un forum de l’emploi hier et y ai laissé plusieurs CVs, nous verrons ce que ça donnera. Je compte m’investir dans ma recherche d’emploi assez rapidement afin de pouvoir me sentir un peu plus québécoise et faisant partie intégrante de la société montréalaise ! La suite au prochain numéro...

Michaël quant à lui commence à bien se plaire à son travail, mise à part le midi où il regrette l’absence de restaurant d’entreprise si chère à la France. Ici, tout le monde va acheter son sandwich et le mange en vitesse devant son ordinateur... Bonjour le cholestérol et les ulcères… Il a fait la connaissance d’un Français, un grand ami de Sylvain, celui qui nous a recruté mais est parti depuis rejoindre sa belle à Singapour. Il s’entend très bien avec le Français prénommé Daniel, tant mieux !

De l’argent français ayant été viré sur notre compte à Montréal, nous pouvons enfin prendre nos téléphones portables (cellulaires comme ils disent ici). Par contre, on a pu s’apercevoir qu’on avait de la chance en France au niveau des abonnements ! Ici, ils sont beaucoup plus chers et offrent beaucoup moins d’options. Il faut payer en plus pour tout ! L’abonnement de base ne comprend que les appels passés à Montréal même. Si l’on souhaite appeler ailleurs au Québec, c’est considéré comme du hors forfait et c’est très cher. Je ne parle même pas de la France... Et le plus incroyable, c’est que si une personne m’appelle sur mon téléphone (de Montréal ou d’ailleurs), c’est également décompté sur mon propre forfait !! Moi qui n’aime pas trop le téléphone, je ne risque pas d’y passer des heures ici... Incroyable !

Mais il y a quand même des avantages non négligeables à Montréal, comme la location d’un appartement par exemple. En France, les propriétaires demandent des tas de garants (à Lyon, on nous en avait demandé 4 !!) et une solide caution, alors qu’au Québec, ils ne demandent rien du tout ! D’où la facilité avec laquelle nous avons pu trouver le notre ici. Comme quoi, il y a du bon et du moins bon partout ! C’est intéressant de voir la différence qui peut exister entre ces pays pourtant tous deux francophones !

Eve-Laure

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