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Première journée de travail pour Michaël et trouvaille d’un appartement

Le 17 septembre 2007,

Ca y est, c’est aujourd’hui que j’abandonne mon homme aux mains d’Ubisoft pour toute la journée ! Je me réveille en même temps que lui et lui prépare son petit-déjeuner en bonne femme au foyer que je suis pour l’instant (ce qui risque de ne pas durer longtemps, je sens que je ne suis pas vraiment faite pour ça !). Notre marraine Marie-Claude nous a dit qu’un Français est arrivé la veille à Montréal et commence également aujourd’hui son premier jour de travail chez Ubisoft ! De plus, nous apprenons qu’il loge au même hôtel que nous et même au même palier (sur 33 étages, ce n’était pas gagné !). Ils partent donc ensemble pour cette première journée de labeur.

Pendant ce temps, après avoir fait la vaisselle et rangé un peu l’appartement, je retrousse mes manches et entreprends des recherches pour trouver notre futur appartement. La tâche n’est pas aisée. Nous avons ciblé un quartier qui est évidemment le plus sympa et donc le plus demandé et surtout le plus cher, ce qui limite le choix. Les quelques pauvres appartements que je trouve sont soient déjà loués ou bien trop loin d’un métro ou trop cher. Après plusieurs heures de recherche, je me rends à l’évidence, ça ne va pas être facile de trouver mieux que l’appartement qu’on a visité samedi dernier avec Marie-Claude. Il manque peut-être de rangement et est un peu sombre, mais il a l’avantage d’être beau, propre, dans nos prix et à 5 minutes d’un métro !

Je rappelle donc la charmante propriétaire qui m’avoue que la demande est très forte sur son appartement, qu’elle a plusieurs visites de prévues et qu’elle a même un Africain qui est d’accord pour le prendre sans même le visiter ! Bon, il va falloir se décider vite… Elle me dit qu’elle aimerait bien que ce soit nous qui le prenions parce qu’elle nous a trouvés très sympathiques et nous fait confiance. Le système de caution n’existe pas ici au Québec, il faut donc avoir un bon feeling avec les locataires. Michaël l’a bluffée la dernière fois en lui faisant remarquer que son parquet était saturé à l’huile de lin ! Elle nous sait connaisseurs et est certaine qu’on ne le lui abîmera pas.

Je demande à le revoir une fois encore étant donné qu’on a vu plusieurs depuis et que je suis un peu perdue dans tout ça. Elle accepte de me retrouver sur place vers midi. Le problème, c’est que je vais devoir dire oui ou non ce midi et que je n’ai aucun moyen de contacter Michaël pour lui demander son avis ! Je sais que cet appartement lui plaît, on en a suffisamment parlé ensemble, mais de là à décider toute seule !! J’essaie de le contacter par l’intermédiaire d’Ubisoft mais il est indisponible toute la matinée… Bon, tant pis, il va falloir qu’il me fasse confiance sur ce coup-là !

Je retrouve donc Renata, la propriétaire de l’appartement d’origine yougoslave, devant la petite maison toute adorable, sous un soleil éclatant. Lors de la visite, je découvre des rangements que je n’avais pas vus au premier coup d’œil, ça ira de ce côté-ci. Par contre, il reste quand même bien sombre, même dans ce soleil magnifique… Mais il est tellement beau ! Le quartier est très calme tout en étant à côté de tout. Bon allez, je me lance et lui dis qu’on le veut à tout prix ! Elle est tellement contente de la nouvelle qu’elle sautille sur place… Elle nous voulait nous en tant que locataires et se trouve soulagée de nous le louer. Elle veut même nous laisser plus de meubles, jusqu’à la télévision, la vaisselle et les serviettes de bain ! Bref, nous nous entendons à merveille toutes les deux, ce qui est un plus pour tout le monde. Je lui explique que nous avons ouvert nos comptes bancaires vendredi dernier seulement et qu’il n’y a rien dessus pour l’instant étant donné que le virement de la France vers Montréal n’a pas encore été effectué. Elle m’assure qu’elle nous fait confiance et qu’on signerait le bail lorsque l’argent serait arrivé. Parfait ! Je suis surprise de la confiance totale qu’elle nous donne, on pourrait la planter du jour au lendemain alors qu’elle a annulé tous ces autres rendez-vous… Je trouve ça super !

Voilà, une bonne chose de faite… Je réussis à discuter par mail avec Michaël et à lui expliquer la situation. Il me dit que j’ai bien fait et qu’il me fait confiance lui aussi. Décidemment ! J’ai une sacrée pression avec tout ça… Je passe le reste de l’après-midi à faire quelques courses et à me promener dans le quartier. Michaël revient vers 18h30 complètement rincé par sa première journée chez Ubisoft ! La matinée a été consacrée à la visite des locaux : petite société de 1750 personnes ! Rien que ça… Une belle usine quoi... 150 personnes pour développer un seul jeu vidéo, ça calme ! Il y a même une salle de musculation avec 2 coaches qui peuvent faire un programme personnalisé pour les employés. Apparemment, il faut savoir jongler entre le français et l’anglais. Même les francophones, à force d’avoir fait leurs études en anglais et de travailler dans cette même langue finissent par y perdent leur latin ! Il va falloir qu’il se fasse à d’autres façons de travailler : il se trouve dans un open space de 50 personnes, chacun ayant une tâche bien précise à réaliser sans trop aller voir ce que fait le voisin. En SSII lyonnaise, tout le monde travaille sur tout et n’importe quoi, ce qui n’est pas forcément très efficace, mais plutôt formateur. Ici, ce n’est pas du tout la même chose… Tout est bien cadrié et hiérarchisé. Les spécifications sont claires et précises, ça change de la France ! Sa première journée a plutôt été rude, tant les informations diverses étaient nombreuses, la plupart étant en anglais !

Pour le détendre, je décide de l’emmener dans un restaurant du coin dont la spécialité est le bœuf d’Alberta. Un vrai délice ! Le prix aussi d’ailleurs… Vivement que le premier salaire tombe ! Je vais ensuite coucher l’oiseau qui ne tient plus debout.

Michaël , Eve-Laure

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