Le 29 janvier 2005,

Reveilles tard pour une fois, nous prenons le temps de prendre notre temps... Ca fait du bien ! Malgre tout, j’ai du mal a rester en place et, en debut d’apres-midi, nous prenons le pick-up de l’hotel qui nous accompagne gratuitement, apres avoir demande l’autorisation au boss, jusqu’au pont de la riviere Kwai. Ils sont vraiment aodrables dnas cet etablissement, autant le personnel que le patron ! Ils font tout pour me faciliter la tache, c’est vraiment sympa !

Ce fameux pont qui enjambe la riviere Kwai est d’un aspect assez ordinaire, mais je suis tout de meme tres contente de le voir ! Il est tristement celebre a cause du nombre de civils qui ont ete tues lors de sa construction. Environ 16 000 victimes ont ete tuees en construisant la voie ferree qui reliait la Thailande a la Birmanie ! Apres un petit tour aux alentours, assez limite pour ma part, nous rentrons a notre bungalow tranquillement. Cette petite sortie m’aura fait du bien ! J’ai l’impression d’en profiter un peu, malgre mon probleme de cheville...

Le soir, nous dinons au meme restaurant que d’habitude. Les serveuses commencent a nous connaitre (nous y mangeons matin, midi et soir !) et nous sympathisons avec elles. Elles donnent des cours de thai a Michael : "Comment dit-on ananas en thai ?" et il a le droit a une interrogation orale a chaque fois que nous les croisons ! ca a du bon aussi de rester plusieurs jours au meme endroit, ca permet de faire des connaissances. Et c’est fou le nombre de personnes que nous rencontrons grace a mon pied dans le platre... D’ailleurs, les Thailandais n’ont pas du tout la meme reaction vis a vis de ma blessure que les touristes occidentaux. Les touristes sont peines pour moi, me disent que ce n’est vraiment pas de chance et me plaignent en pensant tout bas qu’ils n’aimeraient pas que la meme chose leur arrive a eux... Ils dramatisent tellement la situation que ca ne fait que m’enfoncer davantage ! Je suis touchee par leur sollicitude, mais ils ne m’aident pas du tout a positiver ! Les Thailandais, au contraire, eclatent de rire en me voyant et font des sales blagues sur le tsunami... Au debut, j’etais vexee parce que je pensais qu’ils se moquaient de moi et personnellement je ne trouvais rien de drole a ma situation. Mais j’ai compris finalement que c’est une facon pour eux de dedramatiser la chose et de mettre la personne blessee a l’aise en lui faisant comprendre, par le rire, que ce n’est pas tres grave et qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Et bien, je prefere largement la facon de penser asiatique ! Ca me permet de relativiser les choses... C’est vrai que je n’ai rien de grave, dans quelques semaines, je pourrais a nouveau marcher comme avant...

D’ailleurs, j’en profite pour remercier ma famille et mes amis qui m’ont temoigne tant de soutien, malgre la distance qui nous separe. Je suis reellement touchee... Tout ca m’a redonne un moral d’enfer !

Eve-Laure