Le 12 décembre 2004,
La nuit ne fut pas tres brillante... Endormis tard et reveilles tot a cause des bruits divers et varies de l’hotel, nous n’avons pas beaucoup recupere. Nous partons cependant prendre notre bus pour Pushkar, une ville sainte, tres peu peuplee, ce qui devrait nous reposer un peu. Le trajet nous semble long pour une fois, surement a cause de la fatigue. Au lieu des 4 heures prevues initialement, nous avons mis 6 heures pour arriver a destination ! Il faut s’y faire, ce sont des horaires indiens... Une fois arrives a Ajmer, il faut encore aller a l’arret de bus de la ville afin d’en prendre un deuxieme pour Pushkar. Nous nous entassons a 6 plus les bagages dans un rickshaw, ca vaut le coup d’oeil ! Plus personne ne peut bouger le petit doigt ! Le second trajet en bus se passe sans encombre et nous debarquons dan cette jolie petite ville de Pushkar.
A premiere vue, cette ville semble regorger de touristes ! Tant mieux, ca nous permettra de passer inapercus pour une fois. Le souci, c’est qu’avec autant de touristes, les hotels sont vite plein et nous avons quelques difficultes pour trouver une chambre de libre. Avec l’aide d’un hotelier, desole de ne pas pouvoir nous donner une chambre dans son hotel, nous degotons enfin une place pour dormir cette nuit. Pour le remercier, nous irons dormir dans son hotel la nuit prochaine ! Nous finissons la soiree par un bon diner au restaurant a coup de spaguettis a la tomate ! Un bon plat typiquement indien...
Eve-Laure
Coucou à tous les deux,
Je viens de lire le récit de la visite de Jodhpur. Pour Eve Laure, je comprends à 100% ce que tu ressens et peut etre réagis tu d’une façon que tu n’aurais jamais envisagé avant de partir. Perso, Lio et moi avons adopté des attitudes à 10000 lieux de celles que nous pensions avoir en voyage : nous avons ignoré des gens, refusé des mains tendues, répondu de façon pas toujours très sympathique... tout ça pour nous protéger. Nous venons dans ces pays avec beaucoup de respect dans le coeur et la tête vis à vis des locaux et le choc est brutal car eux, ne nous respectent pas comme nous le voudrions (ils ne respectent pas nos refus, notre besoin de tranquilité et de silence). C’est là où tu commences à comprendre les différences fondamentales que nous avons, nous, issus d’une société européenne. Nous n’avons pas de parasites dans le ventre et suffisamment d’argent pour faire un tour du monde. Eux, et c’est inéluctable, sont condamnés à vivre dans des conditions de vie très moyennes sinon déplorables. Rares sont ceux qui s’en sortiront : c’est à dire envisager un avenir souriant. Pour la plupart, ils sont en "survie". Dans le désert du Thar, nous avions rencontré plein d’enfants qui s’étaient jetés sur nous en réclamant "one dollar" !!!! Et le guide qui nous avait laché d’une manière fataliste : c’est leur malédiction d’être nés ici ...
On ressent dans ton récit l’impatience de ne pas être comprise et l’oppression que tu peux ressentir face à toutes ces personnes qui te déboulent dessus.
Mais vous avez choisi de débuter par l’Inde, et ce n’est pas rien.
Essaie de te détacher de tout ça, car vous n’êtes pas au bout de vos misères, surtout en Asie. En amérique du sud, nous avons été plus tranquilles. J’ai l’impression que nous avons abordé nos tours du monde respectifs de la meme manière : vous n’allez pas rester longtemps sur place. ALors il sera difficile pour vous de rencontrer des gens formidables, avec qui vous allez tisser des liens pour la vie.
Nous avons gardé de réel contact avec un Indien, 2 couples de français rencontrés durant notre voyage. C’est tout !!!
Le reste nous avons eu des "contacts" et pas plus avec les locaux. Qui débutaient tous par des contacts financiers. Je pense que c’est une question de choix : soit vous parcourez le monde pour en voir un maximum, soit vous vous fixez 1 mois quelque part pour vivre avec les locaux, vous connaitre et vous faire apprécier d’eux.
En tout cas, il ne faut pas se laisser abattre, j’espère que cela n’est pas trop dur pour toi, pour vous, si tu as besoin de parler, je comprends ce que tu ressens et c’est pas toujours facile.
Car faire un tour du monde comme vous le faites (gérer toute la logistique des transports, repas, ...) ne ressemble pas du tout à être en vacances. C’est fatiguant et les locaux ne nous aident pas toujours à trouver le repos.
Je pense bien à vous, Sandrine, un peu longue, j’espère que ce message a ma place dans vos carnets, sinon tu peux l’effacer !!! Bisous
Bonjour a tous
Nous faisons un tour du monde entre janvier et dec 2007. Et avons debute par l’Inde.... Ce que nous avons pu lire (brievement car nous sommes dans un cybercafe a 2 THB la minute et ca s’accumule vite) nous a beaucoup touches car nous avons ressenti les memes frustrations : les difficultes a communiquer ’reellement’ avec les Indiens, les sollicitations permanentes. Nous sommes en quelque sorte rassures de voir que cela ne tenait pas a nous et que nos comportements (exasperation parfois) n’etaient pas si etonnants que cela. Nous n’etions ni impolis ni antipathiques... juste fatigues. Merci a vous pour avoir partage cela et l’avoir ecrit aussi. Nous avons un blog et peut-etre cela vous rappelera quelques souvenirs :
http://dureveovoyage.blogspot.com/
Celine et Kim