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Fort d’Amber

Le 4 décembre 2004,

Nous quittons notre hôtel dans la matinée et déposons nos gros sacs à dos à la consigne de la gare ferroviaire. Nous les récupérerons ce soir puisque nous partons en train de nuit pour Bikaner. Débarrassés de nos sacs et des rabatteurs par la même occasion, nous décidons de partir pour la cité d’Amber en bus local. Nous arrivons au centre ville où a lieu une grande manifestation apparemment, ce qui entraîne une belle perturbation du trafic routier. Nous attendons plus d’une demi-heure, mais toujours aucun bus en vue. Nous finissons par prendre un rickshaw afin d’être sûrs d’y arriver un jour... Arrivés au pied de la cité, nous sommes immédiatement assaillis par les mendiants en tout genre : femmes, enfants, handicapés... Nous nous sentons oppressés et nous nous précipitons vers le fort !

La visite du fort est intéressante et nous sommes surpris par le nombre de pièces et d’escaliers de cette forteresse. L’architecte a du s’amuser en construisant ces murs !! C’est un véritable labyrinthe ! Nous nous retrouvons d’ailleurs au milieu du fort, complètement perdus et n’ayant pas la moindre idée du chemin par lequel nous sommes arrivés !! Heureusement, un gentil indien qui passait par là, vient à notre aide en nous montrant la sortie avant que ce ne soit la panique totale. Evidemment, comme rien n’est gratuit ici, nous avons le droit à l’éternelle demande de "tip" (pourboire) pour le service rendu. Et comme je ne donne jamais quand je me sens forcée, il repart bredouille...

Nous sortons du fort d’Amber en essayant d’éviter les éléphants que prennent les touristes qui ne souhaitent pas marcher et grimpons pendant une petite heure jusqu’au fort Jaigarh qui se situe en amont de celui d’Amber. Arrivés aux portes du fort, nous apercevons des centaines de petits singes sautant d’arbre en arbre ou se baladant sur les murailles. C’est un très joli spectacle à savourer au coucher du soleil.

Cette fois, nous sommes bien décidés à prendre le bus local pour retourner jusqu’à la gare de Jaipur. Nous sautons (littéralement puisque le bus ne s’arrête pas, il ralentit seulement un peu) dans le bus en marche et nous nous retrouvons coincés à 50 dans un bus initialement prévu pour une dizaine de personnes. Les indiens n’étant pas très grands, les bus ne sont donc pas très hauts de plafond. Le pauvre Michael passe une bonne partie du voyage debout et courbé en deux... Heureusement, dès qu’une place se libère, les indiens, sans doute pris de pitié pour Michaël, lui ordonnent gentiment mais fermement de s’asseoir. Il n’a pas trop le choix...

Nous arrivons à la gare, récupérons nos sacs laissés à la consigne et rejoignons notre train couchette. Evidemment, les numéros des sièges ont changé ainsi que le numéro du wagon. Nous allons bien réussir à nous tromper de train un jour avec leur système à la noix ! Nous nous retrouvons à côté d’un français et de sa femme thaïlandaise qui, visiblement, ne sont pas enchantés de leur voyage en Inde. Ils trouvent le pays sale, bruyant et les hôtels pourris... Bref, bonjour l’ambiance ! Et c’est parti pour une super nuit dans le train !

Eve-Laure

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