Le 18 avril 2005,
Aujourd’hui, c’est jour de plongée ! On vient nous chercher à notre hôtel en début de matinée pour nous emmener au club de plongée essayer l’équipement. Nous retrouvons un couple d’Allemands qui vont plonger avec nous également. Nous ne serons que quatre, c’est tranquille ! Après un rapide briefing, nous partons en voiture jusqu’au site de Tulamben connu pour son immense épave d’un cargo américain de 140 m de long armé et qui a été torpillé en 1942 par un sous-marin japonais alors qu’il était au large de l’île de Lombok. Il a été ensuite remorqué et intentionnellement échoué sur la plage de Tulamben à Bali pour que les Alliés puissent récupérer sa cargaison de caoutchouc et de rails de chemin de fer. Il y est resté jusqu’en 1963 où un tremblement de terre l’a fait glisser jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement sous les eaux à quelques dizaines de mètres du rivage, faisant le bonheur des plongeurs et des poissons qui y trouvèrent un nouveau refuge. En chemin, nous nous faisons arrêter par des policiers, et sans un mot, notre chauffeur glisse un billet dans la main d’un des flics... Nous repartons aussitôt comme si de rien n’était ! La corruption est bien présente ici aussi !
Nous arrivons sur la plage où on nous débarque le matériel et c’est à nous de le monter. Bon, ça fait un bail que nous n’avons pas eu à nous occuper de l’aspect pratique des choses, l’équipage l’ayant fait pour nous la dernière fois... Et ça s’oublie vite, mine de rien ! Heureusement que notre dive master nous aide un peu... L’équipement est finalement prêt et nous partons, les bouteilles sur le dos, dans la mer. C’est la 1ère fois que nous partons plonger de la plage ; d’habitude nous sautons d’un bateau !
La première plongée est consacrée à un tombant de récifs coralliens. L’épave sera visitée lors de notre deuxième plongée. Les coraux sont magnifiques ! La visibilité est parfaite et le soleil fait ressortir les superbes couleurs des gorgones géantes et des poissons exotiques. Nous croisons des poissons vraiment immenses, c’est impressionnant ! Toutefois, pas de requin à l’horizon...Nous descendons jusqu’à trente mètres de profondeur (notre record !) et admirons tout à loisir cette faune marine si diverse. Il ne reste plus beaucoup d’air à Michaël, il finira la remontée sur l’octopus du dive master qui, lui, respire si doucement qu’il lui reste encore la moitié d’air dans sa bouteille, c’est injuste !
Une fois remontés, nous prenons un pot au restaurant du coin et nous voilà repartis pour notre seconde descente. Le montage du matériel est plus rapide cette fois, nous avons retrouvé nos marques. L’épave se trouvant à quarante mètres du rivage, nous partons également de la plage pour cette plongée-ci. Nous descendons tranquillement vers l’épave lorsque, tout à coup, nous voyons notre dive master s’agiter dans tous les sens (lui qui est si calme depuis le début, ça fait un drôle d’effet !). Ouh là, un énorme poisson perroquet nous attaque !! Notre dive master se met entre nous et le poisson, et le repousse avec ses palmes ou en faisant sortir de l’air de son octopus. Le poisson s’éloigne un peu, mais revient à la charge aussitôt avec une rapidité déconcertante en ouvrant sa gueule couverte de dents aiguisées !! Je ne suis pas vraiment rassurée, je dois bien le dire... Finalement, au bout de quelque temps, le poisson finit par renoncer et s’éloigne à notre grand soulagement. Ouf !! A cause de cet incident, j’ai pompé comme une malade sur mon air et je descends vers l’épave en ayant déjà bien consommé. L’épave est superbe ! Elle est recouverte de coraux, mais on peut bien se l’imaginer telle qu’elle devait être auparavant. Nous passons à côté d’un énorme canon, recouvert d’algues à présent puis nous entrons à l’intérieur du cargo. Les pièces sont immenses et remplies de poissons, c’est incroyable ! C’est à mon tour cette fois de ne pas avoir assez d’air. Je finis la remontée sur l’octopus du dive master également. Ce fut une très belle plongée pleine de surprises ! Nous sommes bien fatigués du coup.
De retour à l’hôtel, nous nous laissons tenter par un massage (je suis devenue une adepte depuis celui d’Ubud !). Trois masseuses débarquent dans notre bungalow et nous demandent de nous allonger sur nos lits. Des massages à domicile ? Le pied... En plus, Michaël a droit à deux masseuses pour lui tout seul !! Il en a de la chance... Pendant qu’une s’occupe de ses jambes, l’autre lui masse le torse. Les massages à l’huile, quasiment intégraux, sont de vrais bonheurs ! Nous sommes massés des pieds à la tête en passant par les fesses, les pommettes, le front et le cuir chevelu ! Le tout accompagné par le bruit des vagues...La vie est belle !
Le soir venu, nous dînons de nouveau sur la plage et prenons un superbe apéritif présenté dans une demi-pastèque. Le repas est délicieux bien qu’un peu cher et nous partons nous coucher repus et bien fatigués par nos exercices physiques de la journée !
Michaël , Eve-Laure