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Vers Ende

Le 30 avril 2005,

Le réveil à 4h30 est plutôt dur... Nous petit-déjeunons à moitié endormis puis nous attendons sur le palier que le bus arrive. Il est déjà 6h du matin et toujours aucun bus en vue. Michaël part jeter un œil dans le village et assiste à un petit marché ambulant. Les habitants sont tous bien réveillés à cette heure matinale, contrairement à nous ! Des femmes de pêcheurs passent dans la rue en tenant sur la tête un grand plateau rempli de poissons, et les gens les arrêtent, choisissent consciencieusement avant d’acheter. Un homme envoie même bouler une des bonnes femmes en lui disant que ses poissons ne sont pas frais ! On se croirait dans une BD d’Astérix...

Pauvres bêtes
Pauvres bêtes

A 6h30, j’aperçois enfin le bus qui arrive devant l’hôtel ! C’était bien la peine de se lever si tôt ! Je monte dans le bus, nous prenons Michaël au passage, et après avoir passé une bonne heure à faire le tour de la ville, nous partons enfin ! Des locaux sont montés dans le bus avec plein de marchandises (le bus sert également de poste locale...), dont des poulets vivants qui sont attachés par les pattes au rebord des fenêtres. Leurs caquètements d’angoisse et de peur me transpercent le cœur ! A chaque virage un peu serré, ils se prennent de plein fouet les branches des arbres, ce qui les fait piailler de plus belle ! Les habitants de la région n’ont pas de frigo pour tenir au frais les aliments, ils sont donc obligés de les conserver vivants le plus longtemps possible... Mais, bon, la condition de ces pauvres bêtes n’est vraiment pas terrible. Et tout le monde trouve cette façon de les traiter tout à fait normale, à part nous !

On récupère comme on peut
On récupère comme on peut

Arrivés à Mbai, une petite ville intermédiaire, les trois quarts des gens du bus descendent à cet arrêt et nous tournons environ deux heures dans la ville afin de le remplir à nouveau, à notre grand désarroi... Nous repartons finalement en direction de Ende, soulagés d’avancer vers notre but ! Tourner en rond dans la ville durant deux heures a un peu tendance à me rendre chèvre. Quatre longues heures plus tard, nous arrivons au terminal de Ende ! Plus de huit heures pour faire cent kilomètres, nous avons battu le record du monde !! Flores est une très belle île, mais nous avons la désagréable impression de passer la moitié de notre temps dans les transports, ce qui est plutôt frustrant !

Nous choisissons un hôtel à peu près correct et, affamés par la route, nous commandons quelques plats afin de contenter notre estomac. Le petit déjeuner nous paraît bien loin maintenant et il est presque 15h ! Tandis que nous avalons notre repas, nous voyons arriver Bertrand et Stéphanie, le couple de Français rencontrés à Ruteng. Nous discutons un peu et nous donnons rendez-vous pour dîner ensemble ce soir. En entrant dans notre chambre, nous sommes saisis par une forte et dérangeante odeur de poisson pas frais... Nous nous apercevons bien vite que ce sont nos sacs à dos qui sentent ainsi ! Visiblement, nos sacs ont été placés sur le toit du bus à côté d’une cargaison de poissons et en ont pris l’odeur. Super ! Nous n’avons plus qu’à mettre toutes nos affaires sur le balcon en espérant voir partir cette odeur pestilentielle ! En attendant, nous avons des choses à faire... Première étape : trouver absolument un Internet afin de rassurer mes proches à qui je n’ai pas donné de nouvelles depuis dix jours. Deuxième étape : trouver un avion qui nous emmènera jusqu’à Bali afin de reprendre un vol pour l’Australie. Nous galérons un peu pour effectuer ces deux actions, tout étant toujours compliqué à Flores... Nous nous battons avec les chauffeurs de bemo pour avoir des prix corrects. En plus, ils sont terribles ici : nous convenons d’un prix avant d’entrer dans le bemo et ils en réclament le double à l’arrivée ou bien ils ne veulent pas rendre la monnaie ! Cette façon de faire ne nous plaît guère, ce n’est pas fair-play du tout ! La fatigue n’aidant pas, l’énervement s’installe et les coups de gueule fusent ! Ils exagèrent vraiment ici...

Nos affaires réglées, nous rentrons à l’hôtel nous reposer sans avoir le courage de passer par la plage afin d’admirer le sable noir et les galets bleus... Ce sera pour une prochaine fois ! Après un repos bien mérité, nous partons avec Bertrand et Stéphanie dîner en ville. Je sors ma belle robe faite sur mesure au Vietnam pour l’occasion. Nous passons une sympathique soirée tous les quatre ! Nous rentrons à l’hôtel à pied, les bemos ayant fini leur service à cette heure. Nous avons la surprise de croiser deux prostituées qui traînent sur le trottoir ! Comme quoi, même à Flores, ce genre de métier existe !

Eve-Laure

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