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Fin du voyage, retour au bercail

Le 31 mai 2007,

Nos deux jours à Singapour se sont passés tranquillement, au rythme des visites et des découvertes. Malgré tout, nous sommes un peu arrivés à court d’endroits à visiter aujourd’hui et avons commencé à tourner en rond avec l’envie de rentrer en France rapidement.

Hier, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer entre la visite du quartier arabe et de sa magnifique mosquée, ainsi que de son île artificielle, Sentosa, aux allures de parc d’attractions familial. Nous y avons admiré ces belles plages sans regretter nos maillots de bain pour autant, des dizaines de gros paquebots et péniches naviguant aux alentours et rejetant un tas de trucs dégueulasses dans la mer. Nous avons visité le grand aquarium, sommes passés dans un tunnel sous l’eau où les grands requins nagent autour de nous, voire même au-dessus de nos têtes, avons touché d’immenses raies mantas, admiré d’énormes mérous… Nous avons continué notre visite en assistant à un spectacle de dauphins tout en nous demandant ce que nous faisions là. Bref, les parcs aquatiques ne sont vraiment pas notre truc…

Nous avons déjeuné le midi dans un food court, un immense endroit où se trouvent divers restaurants avec chacun leur spécialité. Les convives choisissent à leur guise le plat qu’ils désirent et tout le monde se retrouve ensuite à une table qui n’appartient à aucun restaurant en particulier. Le food court où nous sommes allés se situe sur trois étages d’un centre commercial… Autant dire qu’il est gigantesque ! Le soir, par contre, nous avons choisi avec soin notre restaurant de fruits de mer, étant donné que nous voulions savourer la spécialité locale : le crabe au poivre noir. Et nous avons bien choisi… Le restaurant donnait sur la rivière et on nous a apporté à chacun de nous deux un superbe crabe d’1 kg200 ! La chair que nous décortiquons de ses pinces fait la taille d’un steak de poulet ! Incroyable… Nous avons eu du mal à le finir du coup.

Ainsi gavés, nous avons repris la route de notre hôtel et sommes tombés sur la fin d’une fête pour l’inauguration d’un nouveau temple bouddhiste. Des dizaines de dragons étaient portés au bout de piques, c’était magnifique. Dommage, nous sommes arrivés pour la fin des haricots. Nous avons aperçu plusieurs moines bouddhistes, dans leur grande toge orange, qui pénétraient à l’intérieur du temple, privilège accordé à une élite seulement ce soir-là. Il y avait un monde fou agglutiné dans ce quartier, je me suis vite sentie mal à l’aise. Nous avons donc décidé de rentrer nous coucher, la fête étant finie de toute façon.

Aujourd’hui jeudi, ce fut beaucoup plus calme question activités. Nous avons fait un rapide tour dans le quartier de Chinatown, mais tout était fermé, c’est un jour férié ! Singapour peut vite ressembler à une ville morte lors d’une fête nationale. C’est le jour de la naissance de Bouddha, voilà pourquoi cette journée est fériée. Nous sommes ensuite partis manger italien sur les quais avec l’intention d’aller faire un tour en bateau-mouche sur la rivière après le déjeuner. C’était sans compter sur la pluie tropicale qui décide de tomber à flots alors que nous venons à peine de terminer nos pâtes…

Nous décidons donc d’aller nous réfugier derrière un écran de cinéma, mais là encore, la chance n’est pas avec nous. L’Omnimax, ainsi que les séances de cinéma plus classiques, sont complets où qu’on aille. Tout Singapour a eu la même idée que nous apparemment ! Nous nous rabattons sur Internet, puis partons faire quelques courses de vêtements et de souvenirs. Rien de tel que de dépenser son argent pour aider à passer le temps ! Finalement, nous partons à l’aéroport plus tôt que prévu, ayant vraiment épuisé nos idées d’occupations. Une fois arrivés, nous essayons le massage des pieds tandis que mon rire retentit dans tout l’aéroport, car je suis très chatouilleuse à cet endroit. Nous nous asseyons ensuite par terre et passons le temps en jouant aux échecs sur notre bel échiquier mandarin acheté cet après-midi.

Ca y est, il est enfin temps d’embarquer. Nous voici en route vers la France ! Une fois montés dans l’avion, nous avons la mauvaise surprise d’apprendre que nous ne sommes pas à côté l’un de l’autre. L’avion est archi-bondé et personne n’a la gentillesse de changer de place afin qu’on puisse se retrouver ensemble. Sympathique ! Vive l’amabilité légendaire des Occidentaux et bienvenue « at home » ! Nous passerons donc les 12 prochaines heures séparés l’un de l’autre, entourés de personnes bourrées d’égoïsme exacerbé… Youpi ! Nous étions bien en Indonésie finalement. La différence de comportement est assez frappante et plutôt désagréable. Il va falloir quelque temps pour nous y habituer.

Je réussis à dormir un peu durant le vol, tout en passant le reste du temps plongée dans des films à l’eau de rose, en évitant soigneusement le regard de mes voisins. Arrivés à Londres, où nous nous trouvons en transit, nous nous faisons fouiller de fond en comble, surtout Michaël qui doit avoir une tête de terroriste avec ses cheveux longs mal coiffés et sa barbe de 6 semaines. Les Indonésiens le comparaient à Jésus… Comme quoi ! Nous sommes bel et bien revenus chez nous, la peur d’une attaque terroriste planant constamment dans cet aéroport. On nous empêche même de passer avec une bouteille d’eau non ouverte ! C’est du délire … Pourquoi tout le monde a-t-il autant peur de tout et de n’importe quoi dans notre monde occidental ? Je ne dis pas qu’il ne faut pas prendre de précautions, mais je trouve que ça ressemble un peu à de la paranoïa parfois.

Nous grimpons dans l’avion qui nous emmène, en une heure de temps, à Lyon même où nous atterrissons vers 11 h. Ca y est, nous voilà de retour, le voyage est bel et bien fini… Je commence mon nouveau travail lundi prochain, dans 2 jours, tandis que Michaël doit préparer sa première formation en tant qu’indépendant pour la fin du mois. La vie va reprendre, pas tout à fait comme avant cependant. Nous nous sommes enrichis de nouvelles expériences, encore une fois, qui nous font forcément réfléchir et aller de l’avant. Nos rêves se concrétisent et nous savons qu’il ne tient qu’à nous de les assouvir. Même si nous revenons de ce voyage-ci avec plus de sécurité et de terrain connu que la dernière fois où nous avions tout plaqué avant notre départ, j’ai toutefois l’impression de recommencer quelque chose de nouveau dans ma vie, même si la ville, l’appartement et les amis restent les mêmes qu’avant de partir. L’avenir nous réserve plein de surprises, j’en suis certaine ! A suivre…

Eve-Laure

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