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Ongle incarné

Le 2 janvier 2005,

Nous partons visiter une fonderie de bouddhas où nous pouvons observer les différentes étapes de la fonte. Il faut parfois plus d’un an pour achever les plus grandes pièces ! Apres ce petit divertissement, il faut passer à des choses moins drôles. Michael traîne un ongle incarné depuis plus d’un mois maintenant et j’ai enfin réussi à le persuader d’aller à l’hôpital se le faire enlever. En Inde, je comprenais parfaitement qu’il n’ait pas envie de se faire charcuter dans des conditions sanitaires médiocres. Mais en Thaïlande, c’est le moment ou jamais ! Ce n’est pas au Laos ou au Cambodge que ce sera possible...

Nous voila donc partis pour l’hôpital de Phitsanukok. Nous passons tout de suite dans une sorte de salle d’opération où plusieurs patients sont allongés derrière des rideaux. Le docteur a l’air de s’y connaître en ongle incarné et parle anglais de surcroît. Impeccable ! Michael s’allonge sur la table d’opération et je reste à ses côtés pour le soutenir. La piqûre d’anesthésie locale qu’il reçoit dans l’orteil lui fait un mal de chien et je commence moi-même à ne pas me sentir très bien. Une fois que l’anesthésie fait son effet, je m’assois sur une chaise, les jambes en coton. Bravo, je fais une piteuse infirmière ! Le médecin lui charcute bien le doigt de pied et retire un beau morceau d’ongle. Ne préférant pas voir ça, je retourne à l’hôtel lui chercher des chaussures plus adéquates. Je le retrouve dans un fauteuil roulant avec un beau pansement ! Ca va, il peut marcher... L’après-midi sera dédiée au repos !

Eve-Laure

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