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Journée tranquille sur la plage

Le 25 mai 2007,

Nous nous réveillons avec les bruits des vagues sur le sable. Korne nous accueille pour notre petit-déjeuner, il a envie de discuter avec nous apparemment. Malheureusement, ce n’est pas notre cas. Nous avons juste envie de lire tranquillement sur la plage et nous reposer au calme. Les gens ici ont l’air de s’ennuyer globalement. Korne pourrait rester avec sa famille qu’il n’a pas vu depuis plus d’une semaine, mais les rapports entre mari et femme ne sont pas les mêmes que nous en Indonésie. Ils ne discutent pas souvent entre eux, n’ont pas vraiment de rapports intellectuels et ne sont ensemble que pour faire des enfants somme toute. Chacun a son rôle dans le cadre familial. La femme s’occupe de la cuisine et des enfants tandis que l’homme ramène l’argent et protège sa famille. C’est ainsi que ça fonctionne ici…

Nous passons donc la journée à nous faire bronzer sur la plage, entrecoupée de plongeons dans cette mer si chaude. Le bateau ne part qu’à 20h ce soir, nous avons le temps ! Le coin est vraiment idyllique et tranquille ici, je suis contente qu’on ait trouvé cette belle plage pour nous reposer un eu. Vers 17h, notre guide Korne nous rejoint en vélo pour nous annoncer que le bateau part plus tôt que prévu, vers 17h30 ou 18h ! C’est la panique à bord du coup… Ce bateau ne part que deux fois par semaine, nous ne pouvons pas nous permettre de le rater ce soir, sinon nous ne pourrons pas prendre l’avion qui part le 29 mai pour Singapour ! Nous empaquetons nos affaires en quatrième vitesse puis sautons sur es mobylettes en direction de l’embarcadère. Une fois arrivés, nous nous apercevons bien vite que le bateau n’est pas du tout prêt de partir… Certainement pas avant 19h au moins ! Korne a reçu cette information erronée d’un docker qui lui a raconté n’importe quoi. Notre guide est aussi énervé que nous du coup. Bon, puisque nous sommes là, nous n’avons plus qu’à attendre. Au moins, nous ne serons pas en retard pour le départ !

Nous allons dîner dans un restaurant du port et nous consolons avec une tournée de bières. Korne me met ma raclée aux échecs, puis lorsque c’est au tour de Michaël de se mesurer à lui, nous entendons la sirène du bateau prévenir de son prompt départ. Korne nous paie nos places en cabine, comme c’était prévu, puis nous lui disons au revoir pour de bon. Nous retrouvons sur le bateau le Canadien rencontré dans le village mentawaï ainsi que son amie Indonésienne et un ami à elle. Tandis que nous discutons avec eux sur le pont, un membre de l’équipage vient nous trouver pour nous expliquer que toutes les cabines sont complètes et qu’il n’y a plus de place pour nous ! On avait pourtant maintes fois précisé à Korne que nous voulions qu’il réserve nos places sur le bateau au plus tôt, avant même de partir en trek ! Il nous avait assuré qu’il n’y aurait aucun problème, qu’il resterait toujours de la place… Tu parles ! Nous aurions dû nous en charger nous-mêmes. Nous sommes bons pour dormir par terre, dans la cale, à côté de la salle des machines…

Heureusement, Sylvain, le Canadien, nous explique qu’il a réservé une cabine de quatre couchettes alors qu’ils ne sont que trois. Il nous propose la dernière couchette pour l’un de nous. Michaël me laisse galamment la place, tandis que lui se résigne à dormir à même le sol. Rapidement pourtant, le tangage du bateau rend Michaël malade, déjà qu’il n’était pas très bien sur la terre ferme… Sylvain, lui propose de lui laisser sa place tandis qu’il dormira dans la même couchette que sa dulcinée. A force d’insister, nous acceptons son offre si généreuse, ce qui permet à Michaël d’être installé sur une couchette plus confortable. Ils nous proposent même à manger par-dessus le marché ! Ce sont peut-être nos anges gardiens… Ils nous apprennent que c’est à cause de Korne, notre guide, qu’ils sont partis du village Mentawaï la dernière fois. Il aurait fait une réflexion désagréable sur la copine de Sylvain, sur le fait qu’elle soit Batak. Nous avions bien senti qu’il était raciste envers les Minang et les Batak, mais de là à leur faire des sales remarques… Il commence à me gonfler sérieusement ce Korne ! Dommage que je ne l’ai plus devant moi, je lui dirais ce que je pense de lui…

Nous discutons un peu tous ensemble avant de partir nous coucher, en espérant que la nuit se passe bien.

Eve-Laure

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