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Nos premières baleines !

Le 22 septembre 2007,

Levés tôt ce matin, nous avons encore de la route à accomplir avant d’arriver aux Bergeronnes, petit village près de Tadoussac, plus reculé et moins touristique que cette dernière. Nous prenons un excellent petit-déjeuner préparé par notre hôte à base de yaourt, croissants frais, et pain beurré pour moi et œufs sur le plat entourés de bacon pour Michaël. Nous nous jurons de revenir bientôt visiter cette ville qui a l’air si mignonne, puis reprenons la route en direction de Tadoussac.

Encore une fois, je prends le volant afin de permettre à Michaël de ne pas trop se fatiguer. Ce n’est pas très difficile de conduire ici, les routes sont toutes droites… Par contre, on a un peu l’impression de se trainer dans cette superbe bagnole alors que c’est limité à 100km/h sur autoroute ! Vive nos 130km/h en France !! Ceci dit, il n’y a aucun péage au Québec et mine de rien, ça fait du bien… Et l’essence est nettement moins chère ici également. Tout ça nous fait faire un paquet d’économies. Nous décidons de prendre la route qui longe le fleuve Saint-Laurent afin de profiter un peu des petits villages des alentours. Quitte à ne pas rouler vite, autant profiter du paysage ! La nature est beaucoup plus présente par ici et nous pouvons admirer avec bonheur les couleurs flamboyantes que prennent les arbres en cette saison automnale. C’est magnifique ! La couleur des arbres vire d’un vert profond à un rouge vif sans aucune transition, c’est un plaisir pour les yeux.

Le fleuve Saint-Laurent
Le fleuve Saint-Laurent

Il ne fait pas très beau aujourd’hui, le ciel est chargé et une brume plane sur le fleuve Saint-Laurent lui donnant une allure un peu fantomatique. J’aime cette atmosphère un peu irréelle… Le fleuve s’élargit démesurément au fur et à mesure de notre avancée vers l’est, c’est étonnant. Nous ne verrons bientôt plus la rive opposée ! La route est tranquille, sans beaucoup de voiture, ce qui nous permet de ne pas arriver trop tard à la rivière Saguenay qu’il faut traverser sur un bac. Nous voici, notre voiture et nous, embarqués sur ce rafiot qui nous conduit sans problème, en 10 minutes, de l’autre côté de la rive. Nous arrivons à Tadoussac que nous traversons sans nous arrêter, la ville ayant trop l’allure d’un village d’attraction d’observation de baleines…

Nous arrivons aux Bergeronnes 40 minutes plus tard et filons en direction d’une des deux seules compagnies qui proposent des sorties en mer à la rencontre des cétacés sur de petits zodiacs de 12 personnes. Il est déjà 13h30 et nous n’avons pas déjeuné encore. Nous réservons donc une sortie pour 16h30 et partons nous restaurer dans une pizzéria du coin. Le ventre plein, nous nous rendons à la petite auberge que j’ai réservée par internet et découvrons une charmante maisonnée de poupée où une gentille vieille dame nous accueille avec un accent à couper au couteau. Elle nous donne sa plus belle chambre avec salle de bain privative et nous disant, avec un clin d’œil, qu’elle sera parfaite pour un couple d’amoureux. C’est adorable ! La chambre est très bien décorée et on se sent tout de suite à l’aise avec la maîtresse des lieux.

Le Cap-du-Bon-Désir
Le Cap-du-Bon-Désir

Nous ne nous attardons pas trop cependant, j’ai vraiment envie d’aller faire un tour sur la rive du Cap-de-Bon-Désir afin d’apercevoir des baleines qui, paraît-il, passent juste à côté du rivage ! A peine arrivés sur les lieux, nous entendons un souffle pas loin de nous et nous apercevons fugacement un dos de petit rorqual passer à quelques mètres du rivage ! Mais nous n’avons même pas le temps de sortir l’appareil photo, il a déjà disparu… Je suis quand même ravie d’avoir pu en apercevoir un d’aussi près ! Peu de temps après, on en voit quelques uns passer au loin, mais ils restent à bonne distance et nous n’apercevons que leur nageoire dorsale. Le site est magnifique ceci-dit, nous sommes sur des rochers devant le fleuve Saint-Laurent qui s’étend à perte de vue, tellement large qu’on n’aperçoit pas la rive opposée. On se croirait devant la mer ! Nous patientons encore un peu au pied de ce paradis pour baleines, mais elles n’apparaîtront pas davantage. Le ciel s’est couvert, le vent s’est levé et nous commençons à ne pas avoir chaud, assis sur nos rochers, à attendre. De toute façon, il est temps de rejoindre la compagnie afin de partir en mer, sur notre bateau pneumatique, à la rencontre de ces géants du Saint-Laurent.

Malheureusement, quelle n’est pas notre déception lorsqu’on nous apprend que l’excursion de ce soir est annulée à cause du mauvais temps qui vient de se lever ! Je ne m’y attendais pas du tout, tellement certaine de pouvoir partir en mer ce soir… Une tempête est apparemment en train de se lever et on nous assure qu’il n’est pas prudent de partir maintenant. Je les crois sur parole mais reste bien déçue tout de même ! Nous aurions dû y aller à 14h et sauter le repas du midi… Nous ne pouvions pas savoir, à ce moment-là, que le vent se lèverait de cette façon en début de soirée… Nous réservons une excursion pour demain matin au plus tôt, en espérant qu’il nous restera assez de temps pour faire la route du retour et arriver avant 18h à Montréal pour rendre la voiture de location. Ca va être la course, mais bon… Je ne m’imagine pas partir d’ici sans être allés les observer en mer ! Nous avons fait trop de route pour venir jusqu’ici… Nous ne reviendrons pas tout de suite !

La maison de notre hôte
La maison de notre hôte

A défaut de partir en bateau, nous retournons à notre observatoire terrestre afin d’essayer d’en apercevoir de la jetée. Le vent se lève de plus en plus et le tonnerre gronde au loin. Il est en effet plus prudent de rester sur la terre ferme. L’orage a l’air d’effrayer les baleines également, nous n’en verrons aucune sortir la tête de l’eau. Malgré tout, voir les vagues se fracasser contre le rivage, admirer les éclairs zébrer le ciel, reste plutôt un beau spectacle. Et nous sommes aux premières loges ! Un peu trop apparemment, une guide naturaliste vient nous chercher pour nous demander de nous mettre à l’abri de l’orage, il est dangereux de rester à découvert lorsqu’il y a des éclairs. Je n’y avais même pas pensé, tellement absorbée par le spectacle que nous offrait la nature… Nous nous abritons donc dans une cabane, avec vue sur le Saint Laurent. La guide nous parle des baleines et des bélougas qu’elle a pu apercevoir ici. Elle a même vu plusieurs fois le célèbre rorqual bleu, le plus gros mammifère du monde, appelé improprement baleine bleue, passer juste à côté du rivage !! J’aurais tellement aimé le voir aussi… Un jour peut-être…

Le temps ne s’arrangeant vraiment pas, nous décidons de rentrer à l’auberge nous reposer un peu. Nous dînons dans une superbe auberge aux murs de granit, un tantinet chère cependant, mais à la bonne cuisine. Il est temps de rentrer nous coucher pour être en forme demain, une dure journée nous attend.

Eve-Laure

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