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Bluff, la petite ville du bout du monde !

Le 18 juin 2005,

Un temps superbe vient nous accueillir ce matin au réveil, vers 9h30... Nous commençons à prendre goût à la grasse matinée ! Nous prenons ensuite notre temps pour nous préparer tranquillement. Après tout, nous sommes en week-end, nous n’avons pas besoin de courir ! Parfois, je me dis que nous prenons moins de temps pour nous reposer que lorsque nous travaillions ! Un comble... Nous devrions instaurer un système de week-end pour nous aussi, où nous ne ferions rien de nos journées. A y réfléchir...

Après avoir déposé un petit colis à la poste, nous partons jusqu’à la ville de Bluff, située tout au sud de l’île. La route s’arrête brusquement sur l’océan... Nous avons atteint le bout du monde... En face, se trouvent Dog Island (l’île du chien), son phare, et, plus loin, l’île Stewart. Au-delà, l’immense Pacifique sud, ponctué d’îles désertes, s’étend jusqu’à l’Antarctique, qui ne se situe pas si loin d’ici finalement... L’endroit est également célèbre pour ses huîtres sauvages. Une flotte de 23 bateaux ramasse les mollusques entre mars et août suivant des quotas très stricts. Bien que leur exploitation soit interdite, les huîtres de Foveaux Strait sont mondialement connues. Nous ne pouvons donc décemment pas quitter ce lieu sans goûter à ces huîtres de renommée... Nous essayons les restaurants au bord de la mer, mais les prix sont faramineux ! Après une bonne heure de recherche, nous finissons par trouver, sur les conseils du pompiste du coin, un petit pub qui propose la douzaine d’huître à un prix abordable. Là-bas, nous rencontrons un couple de retraités français, Jean-Luc et Paule, avec lesquels nous passons un agréable moment à déguster nos mollusques accompagnés d’un verre de vin blanc. Les huîtres sont bonnes, mais j’aime autant celles de Normandie !

Nous quittons ce petit port du bout du monde alors que l’après-midi est déjà bien avancé. Nous faisons alors une courte halte à Riverton afin d’admirer son bord de mer parsemé de beaux cailloux bleutés. Michaël m’encourage à le suivre sur des rochers glissants alors que je suis un peu réticente... Je me laisse tout de même convaincre et ce qui devait arriver arriva... Je glisse sur une pierre et me retrouve dans l’eau de mer jusqu’aux genoux ! Mes chaussures de randonnée se retrouvent à nouveau remplies d’eau (et d’algues...) ! En fait, ce doit être mes chaussures qui sont irrémédiablement attirées vers l’eau... Elles me font le coup à chaque fois ! Si elles survivent jusqu’à la fin du tour du monde, j’aurai beaucoup de chance ! Heureusement, mes affaires de rechange ne se trouvent pas loin, c’est l’avantage de voyager en camping-car... Je me sèche, me réchauffe, me change, et nous voilà repartis.

La pluie nous accompagne à présent durant notre route. Dire qu’il faisait si beau ce matin ! Nous arrivons au camping du lac Manapouri dans la nuit. Le gérant, très gentil, nous annonce qu’il risque d’y avoir un peu de bruit cette nuit à cause d’une bande d’alcooliques qui dérange tout le monde, paraît-il. Il nous donne la place la plus éloignée d’eux et nous n’entendrons absolument rien de la nuit ! Par contre, il pleut vraiment des cordes ce soir... Pourvu que le temps s’arrange demain !

Eve-Laure

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