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Les Indigènes de la Terre de Feu

Le 9 octobre 2005,

Le port d’Ushuaia
Le port d’Ushuaia

Ah, enfin nous avons pu un peu récupérer cette nuit ! La chambre est calme et nous ne sommes pas dérangés dans la nuit, ni le matin... Ca fait du bien ! Nous nous reposons un peu ce matin, puis déjeunons rapidement de notre habituel morceau de bidoche grillée. Nous avons prévu, cette après-midi, de partir en bateau faire un tour dans le canal de Beagle, mais voulons auparavant dire bonjour à Pupi et Luisa.

Nous passons chez eux vers 13h30, mais trouvons, encore une fois, le moyen de les réveiller ! Ils se sont couchés à 3h ce matin à cause d’amis qui sont venus chez eux hier soir et ils avaient visiblement besoin de récupérer ! Nous tombons décidément bien mal à chaque fois... Nous restons juste le temps de partager un maté ensemble, puis prenons congé afin de partir prendre notre bateau. Cependant, entre-temps, le vent s’est levé, empêchant toute embarcation de partir en mer... Notre excursion est donc reportée à mardi matin ! C’est vrai que les rafales de vent sont impressionnantes, faisant s’envoler les poubelles ou déclencher les alarmes des voitures ou des banques ( !!).

Vue sur Ushuaia
Vue sur Ushuaia

Nous décidons donc d’aller visiter à la place le musée Yamana qui relate l’histoire des anciennes tribus d’Indigènes vivant ici, en Terre de Feu. Il ne reste plus qu’une seule descendante de la tribu Yamana de nos jours ; elle vit à Puerto Williams... Ils se sont éteints principalement à cause des maladies rapportées par les Européens au moment de la colonisation. Les Blancs leur ont donné des vêtements, eux qui vivaient nus depuis des siècles, ce qui a causé leur perte. Ils n’avaient aucune notion d’hygiène, la pluie les lavant naturellement lorsqu’ils étaient nus. Les vêtements leur ont fait connaître la saleté et l’humidité ambiante des lieux, ce qui a favorisé la propagation de germes que leur corps ne connaissait pas et ne pouvait combattre. De plus, les Européens ont chassé en masse les phoques, les baleines et les guanacos (sorte de lamas) privant les Indigènes de leurs principales ressources. Lorsque ces derniers volaient un mouton aux fermiers blancs, la punition de mort était souvent de mise ! Les tribus se sont donc éteintes doucement au fil des années, sans remous ni révolte... Elles étaient impuissantes contre ces envahisseurs beaucoup plus avancés qu’elles et n’ont pas pu résister bien longtemps.

Araignée de mer
Araignée de mer

Quelle horrible histoire ! Ca me fait froid dans le dos... Ce sujet est toujours tabou auprès des Argentins d’aujourd’hui, il est très difficile d’en parler et encore plus d’avoir des informations fiables ! Je suis contente d’être venue dans ce musée qui me permet d’en apprendre un peu plus sur leur culture et la cause de leur extinction, même si je trouve ça horrible ! Ca me rappelle douloureusement la misérable condition des Aborigènes en Australie...

Un peu secoués par toutes ces révélations horribles, nous partons nous reposer à l’hôtel en attendant de dîner. Le soir venu, nous goûtons l’excellent crabe local ressemblant plus à une énorme araignée de mer d’ailleurs. C’est une spécialité de la ville et je comprends pourquoi ! C’est exquis... le petit vin blanc argentin accompagne merveilleusement ce mets de choix. On mange vraiment bien à Ushuaia !

Eve-Laure

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