Le 12 mars 2005,

Le depart s’effectue a l’aube, vers 7h30 ( !!) et nous rejoignons quelques touristes dans un minibus. La vue de le fenetre du minibus est magnifique. Nous suivons la cote durant un bon moment et pouvons admirer tout a loisir les magnifiques paysages que nous offrent les plages desertes et les dunes de sable. Nous regrettons de ne pas savoir conduire une moto, nous aurions pu davantage explorer la region et ses merveilles...

Tout d’un coup, la route disparait pour laisser la place a un chemin en terre battue a peine trace. Normal, ils sont en train de construire la route ! Au Vietnam, une route en construction, c’est deja une route praticable... Les nids de poule et la poussiere soulevee au passage n’est nullement un probleme pour eux. Personnellement, j’aurais prefere qu’ils emprennent la route normale, qui suit la cote, meme si elle est deux fois plus longue, que ce bout de terrain tortueux sur lequel nous sommes secoues comme des pruniers ! Pour corser le tout, la nouvelle future route serpente a travers la montagne et les virages n’arrangent pas les choses ! En plus, notre chauffeur kamikaze fonce a toute allure sur la route... Je ne me sens pas tres bien !

A proximite de Dalat, nous pouvons apercevoir des forets entieres completement decimees. Les arbres morts rendent l’endroit sinistre... Est-ce du aux effets devastateurs de l’agent orange et du napalm durant la guerre ou est-ce les Vietnamiens qui brulent leur foret ? Nous n’avons pas la reponse, mais c’est dramatique d’assister a un si desolant spectacle.

Quelques heures plus tard, nous arrivons a destination en un temps record. Il nous lache evidemment dans un hotel de son cru ou il nous est fortement conseille de nous y installer. Les chambres sont belles et le prix est raisonnable, nous decidons donc de rester. Il est encore tot et nous avons le temps de profiter un peu de la ville de Dalat. Elle est reputee pour etre une des cites les plus kitsch du Vietnam. C’est d’ailleurs ici que la plupart des Vietnamiens viennent passer leur lune de miel... Nous partons donc, le nez au vent, visiter cette ville que tant de Vietnamiens nous ont recommandee. Comme d’habitude, nous nous retrouvons vite perdus... Apres un enorme detour, nous arrivons enfin devant un immense lac. Nous nous apercevons au passage que notre hotel est assez loin du centre-ville... Ca nous apprendra a accepter le premier hotel venu !

Je suis litteralement affamee et nous rentrons dans un des beaux restaurants se situant pres du lac. C’est un restaurant chic avec de belles nappes blanches et des serveurs en costume. Le dejeuner est vraiment succulent et moins cher que ce que nous avions imagine en voyant les lieux en fin de compte. Revigores, nous entamons une petit promenade autour du lac, bras dessus bras dessous, comme tous les amoureux vietnamiens que nous croisons. Malgre tout, l’endroit n’est pas tes calme puisque une grande route tres frequentee borde le lac. Le bruit des motos fait perdre tout son charme a cet endroit pourtant sympathique ! Ils devraient interdire le passage de vehicules a proximite des jardins ou des lacs, ca permettrait d’etre un peu au calme de temps en temps !

Belle pagode Linh Phuoc

Nous continuons notre petit tour jusqu’a la belle gare de Dalat construite par des Francais du temps de la colonisation. Une vieille locomotive russe trone a l’interieur. Puisque nous sommes la, autant partir pour une petite balade en train ! Notre ticket en poche, nous voila partis pour un court trajet bien agreable de 8 km a travers les champs et les prairies des alentours. Nous descendons a Trai Mat, petit village celebre pour sa belle pagode Linh Phuoc que nous ne manquons pas de visiter. Les bouddhas au Vietnam m’etonnent beaucoup, ils sont presque toujours ornes de tubes de neon fluorescent ! On ne s’attend pas a ca quand on penetre dans le temple... Sur place, nous faisons la connaissance avec un Vietnamien parlamt francais puisqu’il habite en france depuis plus de 20 ans. Il est en voyage au Vietnam avec sa fille afin de lui presenter sa famille restee au pays et lui faire retrouver ses origines. Sa fille est nee en France et c’est la premiere fois qu’elle vient au Vietnam. Ce voyage doit etre charge en emotions en ce qui la concerne !

Apres cette petite escapade en train, nous retournons au centre-ville et tombons sur deux Easy Riders qui nous proposent une excursion dans les environs de Dalat pour le lendemain. Les Easy Riders sont des guides a moto reputes pour leur culture, leur gentillesse et leur simplicite. Leur popularite atteint le niveau du culte aupres de certains voyageurs ! Ils forment un groupe d’une trentaine de motards epris de liberte. Ils sont facilement reconnaissables grace a leurs grosses motos russes ou est-allemandes. Nous convenons d’un rendez-vous avec eux demain dans la matinee. C’est vrai qu’ils ont plutot l’air cool et pas vraiment stresses ces deux bonhommes...

Nous tentons de rentrer nous reposer, mais sans carte et sans savoir exactement ou se trouve notre hotel, nous galerons un tantinet. Apres quelques detours et beaucoup d’enervements, nousarrivons enfin "at home". Ouf, il etait temps, il commence a faire nuit ! Sur le chemin, nous nous sommes quand meme arretes dans une agence specialisee dans les sports extremes et nous reservons une journee de canyoning pour le surlendemain. Quel programme ! Je n’ai jamais pratique ce genre de sport auparavant, esperons que ca me plaise et surtout que je revienne entiere ! La dame de l’agence me convaint en me disant que si on aime l’eau et les sensations fortes, c’est experience est pour moi ! Ok, je me lance...

Une fois revenus a l’hotel, nous nous prelassons sous une bonne douche chaude (ca faisait longtemps !) et nous l’apprecions d’autant plus qu’il ne fait vraiment pas chaud ce soir ! La ville de Dalat se situe a quelques 1500m d’altitude d’ou son climat frais en soiree ! Les Vietnamiens nous font beaucoup rire a s’emmitoufler dans de gros manteaux d’hiver et des bonnets de laine alors qu’il fait un peu moins de 20 degres ! Nous mangeons dans un petit restaurant vraiment bon, mais les serveirs ne parlent pas un mot d’anglais et ne font pas beaucoup d’efforts, c’est l’horreur ! C’est la croix et la banniere pour demander un bol de riz... Enfin, c’est assez folklorique !

Eve-Laure