Le 28 avril 2007,

Nous nous réveillons tranquillement vers 10h30 avec les bruits d’enfants jouant dans l’eau. Nous prenons notre temps et savourons ce repos qui nous est accorde. Un frugal petit-déjeuner pris sur la plage nous donne les forces nécessaires pour aller explorer un peu le fond de la mer avec masque et tuba.

Le monde sous-marin m’étonnera toujours ; il est si beau, si riche de poissons exotiques divers et varies ! Il ne reste plus beaucoup de coraux à cause du tsunami, mais le reste de ses habitants est revenu. Des poissons bleus, rouges, jaunes, des poissons perroquets, des poissons clowns, des poissons tigres, des raies, des concombres de mer, des étoiles de mer multicolores... Bref, nous nageons en plein aquarium tropical ! Nous avons sans cesse quelque chose à regarder et à admirer. Du coup, nous passons bien 2 bonnes heures sous l’eau à nous extasier de tout ce qui se passe. Heureusement, nous avions pensé au tee-shirt afin d’éviter les coups de soleil sur le dos, mais nous avons légèrement oublié de nous protéger les jambes... Résultat des courses : de beaux coups de soleil sur l’arrière des jambes ! Bravo !!

Le reste de l’après-midi est consacré au repos, à la lecture et à l’écriture du carnet de route. Ca fait du bien de prendre le temps de ne rien faire ! Le tout en admirant les petites barques passer tranquillement et en jetant de temps en temps un coup d’oeil par le balcon pour admirer l’aquarium naturel. Nous nous habituons même à la douche locale ! Se vider un seau d’eau fraîche sur la tête, ça rafraîchit bien finalement et c’est bien agréable. J’ai juste du mal à me faire aux odeurs émanant des toilettes...

Sur le chemin du retour, quelque chose tombe du ciel à nos pieds. Il s’agit d’une mangue à moitié dévorée et dont il ne reste quasiment plus que le noyau. Nous levons la tête et voyons l’arbre bouger en tout sens... Puis une petite tête apparaît en nous regardant curieusement, il ’agit d’un petit singe ! Il parait qu’il faut d’ailleurs faire attention aux affaires laissées sur le balcon, ce sont de vrais chapardeurs ! Nous cohabiterons donc avec ces nouveaux locataires. Entre les moustiques, les araignées et insectes en tout genre, les lézards plus ou moins gros, les crapauds et les serpents (j’en ai aperçu un beau au pied de notre bungalow), nous ne sommes plus à ça près ! Nous avons même retrouvé nos geckos, espèce de gros lézards au cri guttural... Il y a du monde par ici ! Ceux que j’apprécie le moins en fait, ce sont les backpackers... J’ai vraiment du mal avec leur façon d’être et d’agir. Ils arrivent dans un pays étranger, se targue d’avoir trouvé le logement le moins cher, d’avoir su marchander mieux que les autres (alors que ça m’étonnerait que des Occidentaux qui voyagent soient à 50 centimes d’euros près...) et ils arrivent en terrain conquis dans un endroit qui n’est pas le leur... Ca nous énerve un peu Michaël et moi. Ceci dit, je fais peut-être une généralité de quelques cas isolés que nous avons rencontrés, mais c’est souvent l’impression que nous avons eue en voyage. Malgré tout, nous avons également rencontré des routards discrets et soucieux des coutumes locales avec lesquels nous avons souvent immédiatement sympathisé. Il ne fait pas mettre tout le monde dans le même panier non plus.

Après avoir dîné, nous rentrons nous coucher juste avant qu’un terrible orage n’éclate au-dessus de nos têtes. Nous entendons le fracas de la pluie diluvienne s’abattre sur notre frêle cahute, ainsi que le tonnerre assourdissant gronder dans les environs. La mer se fracasse avec bruit au pied de notre cabane en donnant l’impression que la vague suivante glissera sous notre porte... Et malgré tout ce vacarme, nous sombrons bientôt dans un sommeil profond, bercés par les éléments déchaînés de cette nature en furie...

Eve-Laure