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La magnifique péninsule d’Otago

Le 15 juin 2005,

Nous ouvrons un œil encore une fois vers 9h30... Nous avons du mal à nous réveiller tôt dans ce pays ! C’est sûrement dû au froid...

Gare de Dunedin
Gare de Dunedin

Nous partons visiter la jolie ville de Dunedin qui nous a paru si animée hier soir. Nous admirons ces belles églises et ces bâtiments de style victorien. Aucun gratte-ciel ne vient polluer cette cité car dans cette agglomération conservatrice, aucun édifice ne doit dépasser la flèche des églises. La splendide gare de la ville est reconnue pour être un des plus beaux bâtiments en pierre du pays et j’approuve volontiers ! Nous poursuivons notre visite par les belles universités qui font le prestige de Dunedin. J’aime vraiment beaucoup cette petite ville, peut-être encore plus que Christchurch.

Théâtre
Théâtre

Nous reprenons ensuite notre van afin de partir découvrir la péninsule d’Otago qui offre un très beau panorama sur Dunedin. La route est plutôt étroite et sinueuse, ce n’est pas évident de circuler avec notre tank, mais heureusement, les touristes se font plutôt rares ici et les chances de croiser une voiture, ou pire, un autre camping-car, sont plutôt minces. Le panorama est splendide et nous nous en mettons plein les yeux malgré quelques nuages qui commencent à assombrir le ciel. Nous arrivons jusqu’au château de Larnach, l’unique château de Nouvelle-Zélande ! C’est vrai que sa présence dans un pays aussi jeune est plutôt insolite. Un droit d’entrée est demandé juste pour apercevoir l’édifice du jardin... Je trouve ça un peu fort ! Mais bon, puisque nous sommes arrivés jusque là, nous payons afin d’admirer... un minuscule petit manoir ! Il semblait beaucoup plus imposant sur la photo ! Il paraît un peu minable à côté de nos châteaux d’Europe... Après une rapide visite du jardin dans un vent terrible et frigorifiant, nous entrons nous réchauffer auprès d’un bon feu de cheminée de la salle de restaurant. Elle a été aménagée dans la grande salle de bal, une très belle pièce richement décorée. Nous nous attendions à un chic restaurant, vu le cadre, mais nous avons plutôt affaire à un genre de snack, ce qui convient mieux à nos finances ! En France, une magnifique salle comme celle-ci aurait été réquisitionnée en restaurant de luxe !

Déjeuner dans la salle des bals
Déjeuner dans la salle des bals

Après avoir repris quelques forces afin d’affronter le froid, nous redescendons sur la côte de la péninsule. Nous roulons tranquillement lorsque nous voyons une drôle de silhouette bouger sur le sable. Nous nous garons prestement et courons sur la plage afin d’admirer l’animal. Un énorme lion de mer sort de l’eau et vient se rouler dans le sable. Nous sommes aux anges de pouvoir voir ce spécimen d’aussi près ! Nous savons qu’il peut être dangereux de l’approcher, nous montons donc dans les dunes pour pouvoir l’observer en toute sécurité. Il ne se trouve qu’à quelques mètres de nous, mais ça n’a pas l’air de le déranger outre mesure. Il nous regarde curieusement de temps en temps entre deux roulades sur le sol. Il se met à bailler régulièrement en nous montrant toutes ses dents bien pointues. Ce mastodonte mesure bien dans les deux mètres, il est énorme ! Nous restons à l’admirer pendant une bonne demi-heure tout en le mitraillant de photos. Je suis vraiment contente d’avoir approché cet animal sauvage d’aussi près !

Recontre inattendue
Recontre inattendue

Nous finissons par quitter notre nouvel ami afin de poursuivre notre route jusqu’au bout de la péninsule où se trouve une colonie d’albatros royaux. Nous nous arrêtons pour l’heure à la plage Pilot, réputée pour abriter des phoques à fourrure du Sud. Une partie de la plage leur est réservée et nous ne pouvons les apercevoir que de loin, à travers un grillage. Ce n’est pas grave, je suis favorable au fait de ne pas déranger les animaux sauvages par notre présence. Ils ont le droit d’être un peu tranquilles, eux aussi. A présent, il est temps d’aller admirer de très rares pingouins à œil jaune. Nous avons réservé un tour guidé afin de pouvoir approcher ces animaux plutôt craintifs.

Nous nous rendons donc au centre où l’on nous fait une petite présentation sur ces spécimens protégés. L’introduction des chats et des furets par les Occidentaux en Nouvelle-Zélande a décimé une partie de la population des pingouins qui ne connaissaient alors aucun prédateur terrestre.

Il n’a pas l’air commode
Il n’a pas l’air commode

Il ne restait plus que 8 couples de pingouins à œil jaune dans la péninsule lorsque ce centre a été créé afin de les protéger ! Les couples sont formés pour la vie à moins qu’il n’y ait "divorce" à cause d’un problème de reproduction. Ils vivent ensemble dans leur petite maison. C’est plutôt amusant de les imaginer, mais nous avons envie de les voir à présent ! Nous partons donc en bus jusqu’au site protégé, aménagé exclusivement pour leur protection. De petites huttes ont été construites pour eux dans un champ où paissent quelques moutons. Du haut d’un ponton, nous pouvons déjà en admirer un ou deux qui rentrent chez eux ; mais nous sommes bien loin, nous ne voyons pas grand-chose. Nous descendons donc afin de les observer de plus près.

On rentre au bercail
On rentre au bercail

Le site a été conçu pour que les visiteurs puissent regarder les pingouins sans être vus par eux. En effet, ce sont des animaux très peureux et craintifs et s’ils voient qu’il y a trop d’agitation à un endroit, ils n’y reviendront plus ! Or, ce lieu leur assure une sécurité qu’ils ne trouveront plus ailleurs... Nous avons donc pour consigne de faire le moins de bruit possible pour ne pas les effrayer. Des tunnels ont été creusés dans la terre afin que nous puissions les observer tout en étant cachés d’eux ! Astucieux... Nous nous introduisons donc dans ces chemins souterrains et marchons jusqu’au bord de la plage. Là, nous avons le bonheur de voir une dizaine de pingouins sortir de l’eau en se dandinant sur leurs courtes pattes et se diriger tranquillement vers nous. Ils ne sont pas rapides... Marcher sur la terre ferme n’a pas l’air d’être très facile pour eux ; ils doivent être plus à l’aise dans la mer ! Ils s’arrêtent aussi afin de se faire sécher au vent. Ils n’ont pas l’air d’avoir trop froid, eux, alors que nous grelottons dans notre trou ! Nous patientons pourtant afin de les voir se rapprocher. Lentement mais sûrement, ils entreprennent leur longue ascension jusqu’à nous afin de regagner leur chaumière. Ils sont partis ce matin très tôt en mer pour trouver de la nourriture et rentrent chez eux une fois le soir venu.

La pêche, ça fatigue !
La pêche, ça fatigue !

Nous pouvons à présent les observer de très près ; ils passent jusque sous notre nez ! Leur façon de marcher est si comique que nous devons parfois étouffer des rires afin de rester discrets ! Il y en a un qui glisse, un autre qui court à toute vitesse, effrayé par un mouton... Ils sont adorables ! Je pourrais rester des heures ici à les regarder. Notre guide est plutôt étonnée d’en voir autant en une soirée et nous assure que ce n’est pas habituel de pouvoir les observer de si près ! Nous avons vraiment de la chance avec les animaux aujourd’hui ! Plusieurs autres sortent également de l’eau et, captivés, nous pouvons suivre leur cheminement jusqu’à leur maison. La nuit commence à tomber, il est temps de quitter le site et de les laisser dormir en paix. En tout cas, j’ai vraiment été enchantée et je ne regrette pas du tout d’avoir choisi une visite guidée pour pouvoir admirer ces petits pingouins. Jamais nous ne pourrons les revoir d’aussi près dans la nature, sans les déranger !

Fatigués, nous nous arrêtons dans le premier camping venu de la péninsule. Personne ne se trouve à l’accueil, mais il est écrit que nous pouvons nous installer et payer demain matin. Parfait ! Nous faisons la connaissance du seul autre van du camping. Il s’agit d’un couple de Hollandais qui font aussi un grand voyage d’un an ! Comme quoi, il n’y a que des tourdumondistes qui peuvent se retrouver dans un coin aussi paumé de la Nouvelle-Zélande, en plein hiver, alors qu’il fait -3°C ! Ca nous fait bien rire en tout cas de nous retrouver là... Le vent est si violent ce soir que nous sentons notre van bouger... Pourvu qu’une grosse bourrasque ne le renverse pas, avec nous dedans, durant la nuit !

Eve-Laure

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