Accueil > Escapades > Sumatra - Singapour > Harau Valley et Bukittinggi
Harau Valley et Bukittinggi

Le 28 mai 2007,

Nous avons encore une fois dormi comme des souches. Je crois que nous avons un paquet d’heures de sommeil à rattraper ! Le lac est calme et plat ce matin, contrairement à hier soir où de petites vagues venaient s’échouer sur le rivage. Par contre, le ciel est toujours aussi gris, sans l’ombre d’un coin bleu à l’horizon. Nous petit-déjeunons avec nos deux compagnons tout en discutant des relations entre Occidentaux et Indonésiennes. Jhoni ne voit pas forcément cette mixité d’un bon œil et nous explique que les femmes indonésiennes qui se mettent en couple avec des étrangers blancs ne sont intéressées que par leur argent. Personnellement, je pense qu’il exagère en mettant tout le monde dans le même panier, même si je suis consciente que ce genre de « couple » doit exister. Par contre, ce qui est sûr, c’est que la différence de culture entre l’Asie et l’Occident ne doit pas toujours être facile à gérer au sein d’un couple mixte...

Nous repartons ensuite à bord de notre voiture en direction de Harau Valley, une vallée de rizières entourée de falaises, réputée pour ses paysages de toute beauté. Nous grimpons le long d’une route sinueuse afin de jouir d’un beau panorama qui serait sûrement fantastique sans cette satanée brume qui nous cache le lac et ses montagnes. Nous nous arrêtons à un petit kiosque où Michaël s’amuse avec un petit singe domestique tenu en laisse (oh que je n’aime pas ça !) en espérant que le soleil se décide à montrer le bout de son nez, mais rien à faire, il restera caché toute la journée.

Nous continuons notre route et arrivons vers 13 h à votre fameuse vallée. Le temps n’est pas vraiment avec nous aujourd’hui, mais bon… Les paysages ressemblent un peu à ce qu’on a pu voir dans la baie des rizières au Vietnam. Nous grimpons jusqu’à un panorama qui permet normalement d’avoir une belle vue sur la région, mais il est obscurci par des branches d’arbres et nous ne voyons pas grand-chose. Jhoni nous emmène jusqu’à de belles cascades se jetant du haut d’impressionnantes falaises abruptes. Malheureusement, le sol est jonché de détritus, ce qui ternit un peu le spectacle. Les locaux devraient prendre soin de leurs coins touristiques, ça rebute un peu les étrangers de voir autant de déchets abandonnés par terre. Sans parler de l’impact sur la nature … Notre guide est le premier à trouver ça inadmissible ; il veut écrire au gouvernement afin d’exprimer son point de vue à ce sujet.

Après cette belle promenade parmi les cascades et les multiples rizières, nous repartons en direction de Bukittinggi afin d’y faire un peu de shopping. La fatigue nous surprend durant le trajet et nous nous endormons tous les deux, à l’arrière de la voiture, comme deux loques humaines ! Jhoni nous réveille une fois arrivés et nous partons faire un tour au marché de la ville. Nous nous achetons chacun un tee-shirt souvenir, histoire de faire marcher le commerce local, puis grimpons sur le toit d’un immeuble déserté après avoir été victime d’un incendie, afin d’admirer l’effervescence de la ville vue d’en haut. De multiples mosquées sont visibles un peu partout ainsi que des toits en tôle abritant diverses échoppes.

Nous partons ensuite admirer le fameux canyon qui borde la ville. C’est étonnant de voir que la ville de Bukittinggi se situe aussi près de cette faille naturelle. D’ailleurs, lors du dernier tremblement de terre, certaines maisons se trouvant trop près du bord ont fini au fond du ravin … En tout cas, il est très impressionnant. Le circuit de la journée se termine ensuite par une visite d’une fabrique de textile manuelle. Nous pouvons admirer un métier à tisser en action et acheter des tissus si on le souhaite. J’essaie plusieurs tuniques mais aucune n’est à ma taille. Les Asiatiques sont bien trop petites en comparaison. Tant pis…

Nous repartons ensuite en direction du village de Jhoni qui nous invite à dormir chez lui ce soir. C’est vraiment gentil de sa part ! Demain, nous devons prendre un avion pour Singapour à l’aube et il tient à nous y conduire personnellement. Nous faisons la connaissance de sa femme, sa fille et ses deux fils dont le dernier n’a que quelques mois. Sa femme est charmante et très souriante. Nous sommes accueillis comme des rois ! Ils nous laissent même leur chambre, avec un vrai bon lit pour la nuit. C’est adorable de leur part… Nous jouons avec leurs enfants qui ne sont pas du tout farouches avec nous, puis passons « à table ». Ils déroulent un grand tapis sur le sol, sur lequel toute la famille s’assied pour manger. Je n’ai pas grand faim et me force un peu pour leur faire plaisir. J’avoue en avoir vraiment marre du riz blanc avec du poulet frit ! Mais leur gentillesse est telle que je ne peux rien refuser. Nous ne tardons pas à prendre congé pour partir nous coucher, la fatigue revenant au galop malgré notre sieste en début d’après-midi.

Eve-Laure

Site réalisé avec SPIP
Design et Contenu © 2004-2007 : Eve-Laure et Michaël