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Les chutes d’Iguaçu côté argentin !

Le 13 septembre 2005,

Nous nous réveillons avec le bruit d’une véritable averse qui tombe dehors... Ce n’est vraiment pas de chance ! Nous qui espérions admirer les chutes sous le soleil cette fois-ci... C’est pire qu’il y a deux jours ! Nous restons donc au fond de notre lit, un peu déprimés par ce temps trop normand à notre goût !

Finalement, la pluie s’arrête vers 10h du matin et nous nous demandons s’il vaut mieux profiter de cette accalmie pour visiter les chutes ou bien attendre demain en espérant un meilleur temps... Bon, allez, nous tentons le coup aujourd’hui ! Equipés de notre pantalon de pluie et de notre blouson gore-tex, nous bravons la tempête et nous rendons à la gare routière attendre notre bus pour les chutes. Cinq minutes plus tard, nous grimpons dans le célèbre « El Practico », bien pratique en effet pour les voyageurs indépendants !

Nous arrivons à l’entrée du parc, une vingtaine de minutes plus tard, sous la pluie qui s’est remise à tomber... Contrairement au côté brésilien, les chutes sont accessibles à pied, pas la peine de prendre un bus pour nous y rendre... En chemin, nous sommes alpagués par des agents du parc qui nous proposent de découvrir les chutes en bateau à moteur... Sensations garanties, nous promettent-ils ! Michaël, bien plus séduit par l’aventure que moi, me convainc de prendre deux billets. Il faut bien céder aux petits caprices des hommes certaines fois...

Je suis toute mouillée !!
Je suis toute mouillée !!

En attendant de connaître le grand frisson, nous empruntons « le chemin supérieur » qui nous permet d’ admirer les chutes d’en haut. Nous avons une vue plongeante sur les milliers de m3 d’eau se déversant avec fracas dans le vide... Les passerelles nous emmènent par-dessus des chutes, de façon à bien nous rendre compte de la force de la nature ! Impressionnant... Je n’ai jamais vu d’aussi grosses chutes de toute ma vie et je n’en ai jamais approché d’aussi près... Je suis subjuguée par ce débit incroyable ! Bon, il est temps de partir pour l’attraction à présent. On nous enfourne dans un camion-truck avec une vingtaine d’autres personnes qui nous emmène, à travers une luxuriante forêt, jusqu’à un petit port où sont amarrés plusieurs bateaux à moteur. Le trajet se déroule sous une pluie battante et, le camion ne possédant pas de toit, nous sommes bien vite trempés... La guide nous donne quelques explications sur la faune et la flore qui peuplent ce parc mais j’avoue ne pas être très attentive à ce qu’elle raconte, j’ai un peu trop froid pour m’intéresser à l’écologie de cette forêt...

Pas mieux...
Pas mieux...

Arrivés au port, on nous remet des gilets de sauvetage totalement trempés et on nous conseille vivement d’enlever nos chaussures et de rester pieds nus dans le bateau si nous ne souhaitons pas passer le reste de la journée les pieds mouillés... Bon, ça promet ! Nous nous exécutons malgré le froid et la pluie glacée puis montons dans le bateau. Il s’agit, en fait, plutôt d’un jet-boat... Il faut un sacré moteur pour remonter le courant de l’eau ! Le débit de la rivière est tellement fort ! Et les remous ne manquent pas... Le jet-boat file à toute allure, à travers la pluie et les rapides, jusqu’à arriver au pied des chutes Victoria... Quel beau spectacle ! Nous nous trouvons vraiment aux premières loges ! J’admire ce superbe panorama jusqu’à ce qu’une vague un peu forte me fasse boire la tasse ! Ha, c’est froid !! Heureusement que j’ai mon pantalon k-way... Je suis au moins au sec au niveau des jambes ! Ma veste gore-tex n’est malheureusement pas aussi étanche...

Nous filons ensuite vers la Garganta do Diablo (la gorge du diable !) où 13 000 m3 d’eau par seconde, répartis en 14 chutes qui convergent en un point de la surface d’un mouchoir de poche, se déversent d’une hauteur de 90m... Malheureusement, les éclaboussures venant des chutes sont telles qu’il est difficile d’apprécier le spectacle... Nous nous trouvons plutôt aveuglés par la tonne de gouttelettes qui nous éclaboussent ! Nous ne pouvons pas avancer plus loin, la force du courant nous en empêche... Quel vacarme, quelle force, quelle beauté ! Nous rebroussons finalement chemin, trempés mais heureux d’avoir pu admirer cette beauté brute et sauvage d’aussi près... La pluie nous fouette le visage durant le retour et je me réfugie un peu plus encore sous ma capuche. Ce n’est vraiment pas un temps idéal pour faire ce genre d’activité, mais bon... Nous en avons bien profité tout de même !

De retour au parc, nous nous réfugions dans le premier café venu afin de nous réchauffer devant une bonne boisson chaude. Nous sommes trempés et un peu frigorifiés ! Et la pluie n’a toujours pas cessé de tomber... Un peu revigorés, nous continuons ensuite notre visite des chutes en empruntant « le chemin inférieur » qui offre une vue grandiose des cascades d’en bas. Quel spectacle ! Nous sommes également bien arrosés à certains moments... Nous empruntons ensuite un petit train qui nous emmène voir le clou du spectacle. Une passerelle traverse la gigantesque rivière qui s’écoule à une vitesse folle et nous amène jusqu’à « la gorge du diable », vue d’en haut cette fois-ci. Un énorme précipice s’ouvre devant nous, dans lequel se déversent des millions de litres par seconde !! La vue du précipice est fascinante... Les sensations sont multiples : grondement de l’eau, éclaboussures, voile de brume visible à des kilomètres... Voilà comment les premiers explorateurs européens devaient s’imaginer la fin du monde lorsqu’ils pensaient encore que la terre était plate... Le globe semble s’ouvrir sur un abîme sans fond dans lequel se déverse cette gigantesque rivière, happant tout sur son passage... J’espère vraiment que la mince passerelle sur laquelle nous nous trouvons tient bien le choc et ne cédera pas à la force du courant de l’eau qui me semble de taille à l’arracher ! D’ailleurs, l’ancienne passerelle pour touristes n’a pas été résistante... On en voit encore quelques vestiges de-ci de-là... Pourtant je reste hypnotisée par cette merveille de la nature ! Nous apercevons quelques martinets qui tombent comme des pierres dans le gouffre, attrapent des insectes au vol, remontent et foncent derrière les chutes sur les à-pic. Ils sont bien courageux ! Je n’oserai pas m’aventurer dans ce gouffre qui semble vouloir les avaler !

La gorge du diable
La gorge du diable

Nous reprenons ensuite le petit train qui nous amène à la sortie du parc, la visite étant terminée ! Nous en avons bien profité malgré ce mauvais temps, mais je suis contente de rentrer. Un bonne douche chaude me fera le plus grand bien : je commence à être transie de froid. Le bus nous ramène en ville et nous rentrons rapidement à notre auberge pour trouver une douche... froide ! Mais où est l’eau chaude ? Je me lave tant bien que mal et cours me réfugier sous les couvertures... Je claque littéralement des dents ! Il faut ensuite penser à remettre nos chaussures mouillées afin d’aller dîner... Eh oui, c’est pratique de n’avoir qu’une paire de chaussures ! Arrivée au restaurant, je m’empresse de les enlever afin de ne pas attraper froid et je pars chercher mes plats au buffet pieds nus ! Belle allure... Nous ne tarderons pas à aller nous coucher ce soir, nous sommes éreintés.

Eve-Laure

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