Le 16 janvier 2005,

Descente du Kok

Plutot que d’utiliser betement le bus comme moyen de transport jusqu’a Chiang Rai, nous decidons tous les quatre de louer un petit bateau pour effectuer le trajet sur le Mae Kok. Apres un bon petit-dejeuner, nous voila partis a six, avec un couple d’Italiens qui ne feront qu’une partie du trajet avec nous, sur notre petite embarcadere a moteur. Nous faisons un premier arret dans un petit village ou il n’y a strictement rien a voir. Nous remontons rapidement dans le bateau.

Notre deuxieme arret a lieu dans un petit village d’une tribu montagnarde. Nous sommes tout d’abord surpris de voir autant de dechets trainant partout. C’est une veritable porcherie ! Dans les villages Karen que nous avons visites lors de notre trek, les villageois faisaient attention a ne pas jeter les ordures par terre. Ils les brulaient des qu’ils le pouvaient. Ceci dit, les papiers en plastique ou les bouteilles n’etaient pas arrives jusqu’a eux... jusqu’alors ! Ce village, par contre, a bien l’air d’etre pourri par le tourisme. Des notre sortie du bateau, des enfants se jettent sur nous pour nous tenir la main ou nous demander de les prendre dans nos bras... D’habitude, les gens des tribus ne touchent pas les etrangers. Ca nous fait bizarre... Ils nous trainent jusqu’a un vendeur de glaces et de confiseries. Avant de repartir (bien vite...), les enfants nous demandent de l’argent... Il fallait s’y attendre ! mais ca nous a choque quand meme... Nous n’avons pas du tout aime cet endroit. Tous les quatres, nous avons ressentis un grand malaise et un mal etre general.

Nous nous arretons pour manger dans un endroit tout a fait charmant cette fois, ou se trouve une belle source d’eau chaude naturelle. L’eau est a 67 degres, il n’est pas question de s’y baigner ! Nous ne pouvons qu’admirer la fumee s’echappant de la source et sentir l’odeur acre du soufre ! Un homme est en train de faire rotir toutes sortes d’animaux sur le feu : porc, poulet, serpent... Nous goutons a tout ! Le serpent n’a pas forcement mauvais gout, mais il est tellement difficile a mastiquer que je suis obilgee de le recracher. C’est trop caoutchouteux pour moi !

Nous demandons a notre chauffeur d’effectuer le reste du trajet sans arret afin d’arriver a Chiang Rai avant la nuit. Les Canadiens ont decide de nous suivre jusqu’au Laos. Nous nous entendons vraiment bien donc c’est avec plaisir que nous acceptons ! La guest house a Chiang Rai est vraiment tres mignonne. C’est une grande maison en tek divisee en plusieurs chambres. Michael et moi partons a la recherche d’une agence qui pourrait nous delivrer un visa pour le Laos. Comme nous sommes dimanche, nous avons quelques difficultes a en trouver une d’ouverte, mais nous finissons par tomber sur ce que nous cherchions. Nous nous laissons tenter par un package qui prend en compte le visa pour le Laos et le bateau qui nous emmene jusqu’a Luang Prabang, l’ancienne capitale royale du Laos. L’agence nous donne le choix entre un bateau rapide qui fait la traversee en 8 heures et un ferry, plus lent, qui l’effectue en 2 jours. Sur les conseils de Francais rencontres a la guest house de Chiang Rai, nous optons pour le ferry qui, parait-il, est quand meme plus confortable. Le bateau rapide ne comporterait pas de toit (bonjour les coups de soleil !) et ferait un bruit d’enfer... C’est acceptabe pour quelques heures, mais pour 8 heures. En plus, le ferry est nettement moins cher que le bateau rapide. Ca y est, nous sommes parets pour partir au Laos !

Mon humeur durant cette journee n’est pas au beau fixe. Je crois que j’accuse le coup des 2 mois loin de chez moi... Mes proches me manquent, je crois que j’ai un peu le mal du pays ! Heureusement que Michael est la pour m’epauler... Il parait que c’est a ce moment la que les vacances finissent, mais que le voyage commence !

Eve-Laure