Le 6 août 2005,

Terrasses de Moray

Nous devons encore une fois nous lever à 5h du matin pour prendre notre train de 5h40. Ce n’est pas de tout repos un tour du monde ! Nous finissons notre nuit dans le train qui nous ramène jusqu’à Ollantaytambo. Nous prenons notre petit déjeuner dans ce petit village, puis sautons dans un bus jusqu’à Urubamba d’où nous souhaitons prendre un taxi afin de visiter les sites environnants. La négociation est plutôt ardue, ils n’aiment pas trop marchander ici ! Enfin, nous finissons par tomber d’accord sur un tarif (sauf Aless qui bougonne que c’est trop cher...) et commençons notre tour par la visite des terrasses de Moray.

Escaliers permettant de passer d’une terrasse à une autre

Aussi fascinantes qu’impressionnantes, les terrasses forment une sorte de profond amphithéâtre. Différents niveaux de terrasses concentriques sont taillés dans une vaste cuvette et chaque palier semble jouir de son propre microclimat, selon la profondeur. On pense que les Incas les auraient utilisées comme laboratoires afin de déterminer les conditions optimales pour chaque culture. Au fond d’une des cuvettes, un petit groupe de personnes prie tout en marmonnant des sons bizarres. Ils m’ont l’air un peu étranges... Peut-être font-ils partie d’une secte quelconque ? Un peu plus loin, un grand nombre de personnes sont rassemblées et ont l’air de répéter une cérémonie. Nous apprenons en effet que demain aura lieu une grande représentation dansante en l’honneur de Pachamama (la Terre Mère). Ils répètent aujourd’hui sans les costumes... C’est dommage, nous sommes venus ici un jour trop tôt !

Salinas

Le taxi nous emmène ensuite visiter les incroyables puits salants de Salinas. Des milliers de puits salants, servant depuis l’époque inca à l’extraction du sel, s’étalent devant nos yeux... Quelle merveille ! Dommage que le beau temps nous ait quittés ce matin... Ceci dit, je préfère mille fois avoir un superbe soleil au Machu Picchu et un peu de nuages aujourd’hui plutôt que l’inverse ! Nous apercevons le petit cours d’eau très salé qui provient d’une source chaude au sommet de la vallée, puis qui, dévié par les puits, permet de récolter, après évaporation, des salants pour le bétail. Astucieux !

Salinas

Nous continuons ensuite notre route jusqu’à Chinchero, un petit village situé 400 mètres plus haut que Cuzco. Le taxi nous abandonne ici et nous cherchons un endroit où déjeuner. Nous trouvons un petit restaurant local qui nous sert une nourriture absolument abjecte !! Impossible d’avaler une cuillérée de cette soupe gélatineuse... Heureusement, le poulet qui suit est déjà un peu plus mangeable !

Vente d’artisanat à Chinchero

A moitié rassasiés, nous partons visiter la grand-place du village, où se dresse un imposant mur inca. Sur la place, se tient un marché touristique plutôt agréable. Nous nous laissons tenter par un petit sac local qui servira à ranger l’appareil photo numérique afin qu’il soit moins voyant. L’église coloniale, qui surplombe la place, s’élève sur des fondations incas. Des motifs floraux et religieux élaborés ornent l’intérieur, faisant de cet édifice l’un des plus chargés que nous ayons vus pour l’instant ! Ce petit village me plaît beaucoup par sa simplicité et ses jolis bâtiments en pierre.

Les fondations du village sont incas

Il est temps de revenir sur Cuzco à présent... Un taxi nous y emmène pour quelques soles (monnaie locale) et nous pouvons retrouver notre petite chambre dans l’hôtel où nous attendent nos gros sacs. Je suis contente d’être rentrée, je ne me sens pas très bien ce soir... Je commence à tousser de façon inquiétante et je pense avoir de la fièvre... Le diagnostic d’une petite grippe se révèle avec des courbatures dans tout le corps et une sensation de froid intense, même sous 5 couvertures ! La gérante de l’hôtel, une grosse matrone énergique, me badigeonne le thorax avec du Vicks et me fait avaler une potion sulfureuse... Du coup, je ne pourrai pas assister ce soir au dîner d’adieu d’Aless et Laeticia qui partent dès demain pour Lima ! J’en suis bien attristée, mais je n’ai pas la force de me lever et encore moins de dîner ! Nous nous reverrons en France ! Je m’endors avec difficulté, les quintes de toux ne m’y aidant pas...

Eve-Laure