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Trek - 3eme journee

Le 11 janvier 2005,

Nous nous reveillons avec la grand-mere, c’est a dire tres tres tot, avant meme que le jour ne se leve. Emmitouflee dans mon sac de couchage, je la regarde allumer le feu, preparer le riz, le the... Des villageois viennent se servir une fois que tout est pret. C’est vrai qu’elle en a prepare pour un regiment ! J’entends au loin les femmes battrent le riz avec un de leur appareil special. Le jour se leve alors qu’un bon nombre de villageois vaque deja a leurs occupations depuis bien longtemps...

Une fois leves, nous admirons le travail que chacun est en train d’accomplir. Michael reste en admiration devant une femme taillant dans du bois une cloche pour sa vache durant plus d’une heure. Le guide nous explique que le "sorcier" du village est mort il y a peu et que, quelques temps plus tard, sa maison s’est effondree de facon inexpliquee. Pour eux, c’est un tres mauvais presage... Cela signifie que des mauvais esprits ont pris possession du village ! Ils ont donc decide de bruler tout le village et de le reconstruire avec du bois neuf afin d’echapper aux mauvais sorts... Nous pouvons les voir qui commencent deja a apporter des grands bambous fraichement coupes dans le village. Le travail pour reconstruire le village va etre titanesque ! Apparemment, si tout les villageois sy mettent en meme temps, ils peuvent construire une maison en une journee... Mais quand meme !

A un moment donne, nous voyons arriver, avec surprise, un grand elephant conduit par un homme. Il s’arrete au pied de notre maisonnette. Je suis heberluee de voir que cet elephant a traverse tout le village sans incident ! Moi-meme, j’ai deja du mal a ne pas marcher sur un porc ou une poule lorsque je me promene aux alentours, alors un elephant... Notre guide nous apprend qu’il est pour nous et qu’il en attend un deuxieme d’un moment a l’autre. Les elephants viennent nous chercher a domicile maintenant, on aura tout vu ! En effet, quelques minutes plus tard, un autre elephant arive aussi silencieusement que le premier (c’est incroyable que nous ne les entendions pas venir de loin, des machins pareils !). Nous n’avons meme pas besoin de descendre de notre maison sur pilotis, l’elephant n’a qu’a baisser un peu la tete et nous montons dessus pour atteindre la nacelle qui nous sert de fauteuil. Je tiens debout sur sa tete sans que ca n’ait l’air de le gener le moins du monde ! Il a une de ces forces !

Nous quittons le village sur notre nouveau moyen de transport, tandis que les villageois nous regardent, amuses, en nous disant au revoir. Cette balade en elephant n’aura pas ete du tout a mon gout en fin de compte. Les cornacs ont ete tres gentils autant avec nous qu’avec leurs elephants. A aucun moment ils ne les ont frappes et j’en suis tres contente ! Le probleme, c’etait la nacelle... Elle etait composee de deux planches separees l’une de l’autre par 10 cm, juste a l’endroit de mes fesses. De plus, la nacelle etait completement ouverte sur le devant et lors de tres raides descentes (je ne savais pas d’ailleurs que des elephants etaient capables de descendre des chemins aussi pentus), il fallait que je retienne tout mon poids, rien qu’a la force de mes bras, tout en etant ballotee dans tous les sens de facon assez violente. Plus d’une fois, j’ai cru que j’allais passer par-dessus bord et je pense que je me serais fait vraiment mal... Pour une fois, j’aurais aime quelque chose de plus touristique peut-etre, avec quelques coussins pour etre a l’aise lors des secousses et une simple barre me retenant par devant... A califourchon sur la tete de l’elephant, les cornacs avaient l’air d’etre mieux installes que moi. J’aurais bien pris leur place... Malgre tout, je suis restee tout de meme tres impressionnee lorsque mon elephant a casse le tronc d’un gros arbre juste avec l’aide de sa trompe... Ils nous ont emmenes jusqu’a une tres belle cascade, mais j’avoue ne pas vraiment l’avoir appreciee a cause de la douleur lancinante qui commencait a se faire sentir dans mes bras... Ce fut un veritable soulagement lorsque je suis descendue de ce mastodonte deux heures plus atrd, le dos en compote.

Nous retournons ensuite dans le village Meo dans lequel nous avions mange hier puisqu’aujourd’hui a lieu une grande fete pour la nouvelle annee. Les garcons comme les filles revetent des habits traditionnels clinquants et magnifiques. Les garcons font face aux filles et s’amusent a se lancer une balle, comme ca, pendant des heures. Personnellement, je trouverais ca un peu ennuyeux au bout d’un moment, mais eux, ca n’a pas l’air de les gener. D’apres notre guide, c’est une sorte de parade amoureuse. Durant les 3 jours que dure cette fete, il parait qu’il est d’usage de choisir un partenaire (qui peut etre different a chaque fois) et de partir ensemble dans la jungle chaque soir. Il paraitrait que les filles ne tomberaient jamais enceintes durant ces 3 nuits...

Notre guide a apparemment l’habitude de ce genre de pratique et ne s’en prive pas chaque annee, meme si une gentille femme l’attend a la maison... Cette fois-ci cependant, il est trop malade pour pouvoir en profiter ! Tant mieux !

Un autre jeu a egalement lieu sur la place du village. Un homme doit lancer une sorte de toupie grace a un fil en faisant en sorte qu’elle tourne par terre et un autre homme, qui se situe a une bonne distance du premier, doit lancer sa propre toupie, toucher la premiere et continuer a tourner. Ca n’a pas l’air facile du tout, mais il y en a qui se debrouille tres bien ! Ce jeu a l’air de plaire a Michael en tous cas.

Notre guide Adul nous annonce qu’il souhaite rentrer a Mae Sariang pour aller a l’hopital vu que son etat ne s’arrange pas. N’etant pas tres en forme moi-meme a cause de mon experience a dos d’elephant, je n’oppose aucun resistance. Les grottes, ce sera pour une prochaine excursion ! Une fois rentres a la guest house, je me jette avec delice sous une bonne douche... J’en avais bien besoin ! En effet, nous n’avons pas pu nous laver du tout durant ces 3 jours !! Les douches ne sont pas monnaie courante dans les villages montagnards ; ils ne doivent pas se laver beaucoup eux-memes. Nous dinons au restaurant de l’hotel et devinez qui nous voyons arriver au loin : Ivo et Sylvania, nos Espagnols adores !! Nous discutons quelques temps histoire de se raconter nos vies et tout le monde au lit ! Je tombe de fatigue...

Eve-Laure

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