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Trajet jusqu’a Chillagoe

Le 20 mai 2005,

Eve-Laure et son camion
Eve-Laure et son camion

Apres une bonne nuit reparatrice, nous revenons sur Cairns afin d’aller chercher mon permis de conduire que mes parents m’ont gentiment fait refaire en France et envoye ici en poste restante. Le colis recupere, nous passons a l’agence Britz me rajouter comme conducteur du camping-car et regler un ou deux problemes sur le vehicule, puis nous reprenons la route en esperant ne plus avoir a repasser par Cairns, car nous l’avons decidement trop vue !

Nous voila partis pour Kurunda, petite ville sympathique mais un peu trop touristique a notre gout. Nous bifurquons donc rapidement afin d’aller admirer les cascades de Barron un peu plus loin. Ce ne pont pas les chutes d’eau qui sont les plus impressionnantes mais l’enorme gorge dans laquelle elles se jettent ! Le spectacle est saisissant ! Nous pique-niquons ensuite dans un petit coin tranquille, afin de nous donner des forces pour la longue route qui nous attend. En effet, nous avons decide d’aller jusqu’a Chillagoe, une ville de l’Outback. Ca nous permettra de decouvrir un peu l’interieur des terres australiennes.

Puisque j’ai recupere mon permis, c’est a mon tour d’experimenter la conduite a gauche. Ouh la la, les distances ne sont pas faciles a apprecier avec un mastodonte pareil ! Mais bon, Michael m’a gentiment laisse la partie du chemin la plus facile : une unique route toute droite de 200 kilometres... Il y a quand meme quelques obstacles a eviter : une quantite incroyables de kangourous morts sur la route, sans doute renverses par des voitures et une course de brouettes qui a lieu sur la nationale (tous les 200 metres, nous sommes ralentis par un homme qui court sur le bitume tout en poussant une brouette vide...)

Regulierement, la route goudronnee et remplacee par un chemin de terre poussiereux. Nous avons l’occasion d’apercevoir de magnifiques rapaces tels que des aigles durant la route. Les paysages que nous traversons sont fantastiques. Parfois verdoyantes, parfois arides, les plaines se succedent et ne se ressemblent pas. Le sable ocre remplace petit a petit les arbres fleuris et un desert sec finit par prendre le dessus sur la vegetation luxuriante. Le paysage ne nous parait absolument pas monotone, bien au contraire. Le type de vegetation et la couleur du sol varient sans cesse a notre grand bonheur. L’Outback possede vraiment un charme particulier auquel on ne peut rester insensible. Nous nous felicitons de notre petit crochet a l’interieur de terres, c’est splendide !

Le balancing rock
Le balancing rock

Nous roulons parfois durant une heure sans croiser le moindre village, la moinde maison. Ca me parait incroyable ! L’unique route continue, a perte de vue, sans vouloir vraiment nous emmener quelque part... Comme si nous parcourions des kilometres, sans vraiment avancer. Seul le paysage varie quelque peu ! Conduire en Australie est deja une reelle experience en soi. Nous nous arretons a un pub qui parait sirtit de nulle part, afin de prendre de l’essence. Cette batisse s’eleve seule, au milieu du desert, avec pour seule compagnie, les centaines de termitieres eparpillees tout autour. Un vieil Australien bourru vient nous remplir notre van d’essence. On se croirait dans un film, c’est du delire ! Nous nous etonnons aupres du vieil homme de voir si peu de monde dans cette region du Guennsland et il nous retorque en bougonnant qu’il a vue arriver un car de Japonais la semaine derniere et qu’il ne s’en est pas encore remis ! Visiblement, il prefere de loin sa vie isolee d’ermite... En tous cas, il nous fait bien rire !

Nous reprenons notre chemin et arrivons en fin d’apres-midi dans la petite ville de Chillagoe. Cette ville nous surprend par sa simplicite. Elle semble perdue au milieu d’un paysage aride parsem d’ocres termitieres. Les quelques maisons et edifices s’etendent de part et d’autre de la rue principale et... c’est tout ! Nous passons a l’office du tourisme (nous sommes d’ailleurs etonnes qu’il en existe un ici) ou nous tombons sur une dame charmante, mais extremement bavarde qui nous conseille quelques sites a visiter. Nous achetons egalement des billets pour aller visiter la grotte de Donna demain a 9h. Pour le moment, elle nous conseille d’aller admirer le coucher du soleil du haut du "balancing rock", un enorme rocher qui tient en equilibre sur sa pointe, comme par magie. Le spectacle est en effet eblouissant d’autant plus que nous sommes les seuls a nous trouver sur ce site alors que les derniers rayons du soleil disparaissent a l’horizon. Nous avons une vue spectaculaire sur la foret environnante. Les cris des oiseaux resonnant dans cette immensite desertique ne fait qu’amplifier la majeste et la sauvagerie du site. Nous n’osons plus parler de peur d’interrompre ce spectacle grandiose. Nous rentrons une fois le soleil couche tout en admirant la nuee d’oiseaux multicolores s’envoler en piaillant. Ils sont si beaux et leurs couleurs si eclatantes ! Il est temps a present de chercher un camping pour la nuit. La gerante se presente a nous avec un perroquet sur l’epaule et nous parle d’un ton peu aimable. Il ne lui manque plus que le bandeau sur l’oeil gauche et la jambe de bois pour ressembler a s’y meprendre a un pirate au long cours... Nous dinons rapidement et ne tardons pas a nous endormir, nos reves nous faisant planer au dessus des terres australiennes...

Eve-Laure

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