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Noël

Le 26 décembre 2007,

Nous revenons de nos quatre jours passés dans notre petit chalet dans les Laurentides. Nous avons vraiment apprécié de nous retrouver dans cet endroit paradisiaque pour fêter Noël dignement. Une façon de compenser le fait d’être loin de notre famille en quelque sorte...

Nous sommes partis samedi dernier dans notre voiture de location remplie à ras bord de courses, valises, lecteur de DVD, etc... comme si nous partions un mois loin de toute ville habitée, alors que notre point de chute, Sainte-Agathe-des-Monts, ne se situe qu’à une heure de Montréal. Comment avons-nous fait pour tenir un an avec un sac à dos chacun ?? Bref, nous voulions être bien et ne manquer de rien durant ces quatre jours rien qu’à nous.

Vite arrivés, nous découvrons notre petit nid douillet pour les fêtes : un petit chalet face à un beau lac gelé et recouvert de neige. De longues stalactites pendent du toit, je m’amuse à les détacher et à jouer aux pirates avec Michaël. Le chalet est fait d’une seule pièce dans lequel trône un lit devant une magnifique cheminée, une cuisinette dans le coin, un immense jacuzzi dans le fond et un sauna dans la salle de bain... C’est encore mieux que tout ce que je m’étais imaginé !

Nous nous installons, rangeons nos affaires et préparons le feu pour la soirée. Quel bonheur de profiter d’un bon feu de cheminée pour réchauffer la pièce. Je plonge rapidement dans le jacuzzi afin de profiter de ce moment de détente tout en écoutant le crépitement des flammes. Ces prochains jours s’annoncent reposants et tranquilles...

En effet, nous rechignons à sortir le lendemain, le temps n’étant vraiment pas encourageant non plus. Il neige sans discontinuer et une brume recouvre le lac d’en face, nous dissuadant de mettre le nez dehors. Nous passons notre temps à jouer à des jeux de sociétés, à regarder des films, écouter de la musique typiquement québécoise que nous commençons à particulièrement bien affectionner. Nous testons le sauna également, ce qui fini de nous achever et dormons le reste de l’après-midi. C’est dur de ne rien faire !

La journée du 24 décembre, nous nous motivons pour faire quelques courses au supermarché, histoire d’acheter une ou deux bricoles oubliées pour le repas de ce soir. Nous comptons fêter dignement Noël tous les deux avec un bon repas ! Au menu : cailles au lard avec haricots verts et pommes chaudes... Le tout agrémenté d’une bonne bouteille de Château neuf du Pape ! On ne se refuse rien... C’est Noël !! Après avoir fait rapidement le tour de la petite ville de Sainte-Agathe et découvert qu’il n’y a rien de vraiment attrayant à visiter, nous rentrons bien vite chez nous où c’est décidément là que nous nous sentons le mieux.

L’heure de l’apéritif arrive vite et nous nous échangeons nos cadeaux. Une bonne bouteille de champagne pour moi, une bouteille de whisky pour Michaël, ça donne déjà le ton de la soirée... Je reçois aussi de très bons chocolats, des livres, des DVDs, je lui offre un jeu de société (il adore ça) et des billets pour aller voir un match de hockey sur glace à Montréal au mois de janvier ! J’ai eu du mal à les avoir ceux-là... Bref, tout le monde est content et nous pouvons profiter de nos alcools préférés dans le jacuzzi en regardant la neige tomber au dehors. Le repas est délicieux et nous finissons la soirée à faire les fous, danser, se prendre en photo les pieds dans la neige, l’alcool aidant à ne pas avoir froid... Nous tombons de fatigue relativement tôt et terminons notre soirée dans les bras de Morphée...

Le lendemain, 25 décembre, nous entrevoyons enfin le soleil qui perce les nuages pour nous offrir un très beau spectacle sur le lac gelé. Nous décidons de sortir nous promener un peu, il est temps de découvrir enfin le coin. Nous partons vers Mont Tremblant Centre-Ville, un petit village non loin de là. Nous tombons sur un site de glissade avec des pneus où petits et grands s’amusent à dévaler les pistes sur leur chambre à air. Michaël veut tenter l’expérience, je le suis volontiers. Nous louons deux gros pneus et nous laissons glisser du haut des pistes jusqu’en bas à la manière de gros toboggans enneigés. Nous rions et batifolons comme deux adolescents insouciants. Ça fait du bien...

Après avoir profité de plusieurs descentes, nous décidons de changer d’activité et nous renseignons sur la possibilité de faire du traîneau à chiens, un des rêves de Michaël. Après un ou deux coups de fil, nous réservons notre place pour le prochain départ du convoi qui se situe à ¾ d’heure de route de là où nous nous trouvons. Allez, pas de temps à perdre... Nous sautons dans notre voiture et filons vers l’endroit indiqué. Entre temps, je reçois un coup de fil de France de mes parents qui me souhaitent un joyeux Noël. J’essayais de les avoir depuis un moment, je suis contente d’avoir pu leur parler aujourd’hui !

Arrivés à destination, le groupe n’attendait plus que nous pour partir. Auparavant, le guide prend 20 minutes pour nous expliquer comment conduire un traîneau à chiens. En effet, il ne s’agit pas de se laisser balader en traîneau mais de le conduire soi-même ! Nous allons avoir un convoi de 6 chiens à maintenir et à guider sur la glace et la neige... Les instructions sont nombreuses et un peu effrayantes étant donné que le guide aborde toutes les éventualités dangereuses qui pourraient se passer : une bataille de chien, le traîneau qui se renverse, des chiens feignants... Nous allons être tirer par des animaux, il s’agit de les choyer et de les dorloter si on souhaite qu’ils nous amènent à bon port. Nous ne parlons pas de machines là...

Allez, il est temps de partir pour une heure de traversée. Je prend place dans le traîneau tandis que Michaël prend les rênes en tant que « musher » (conducteur) du convoi. Il se débrouille très bien et nous glissons lentement sur le lac glacé, les chiens jetant de temps à autre un œil derrière pour nous tester ou voir si on suit toujours. Dès qu’on stoppe le traîneau, les chiens s’impatientent vite, ne demandant qu’à courir sur la neige. Ils repartent en trombe lorsqu’on lâche le frein, nous propulsant sur la glace. Je profite du paysage, me faisant traîner ainsi telle une princesse de Walt Disney. Michaël profite de son rôle de « musher » et fait ça très bien.

Normalement, il aurait fallu changer de conducteur à un moment donné, mais j’avoue avoir un peu insisté pour rester à ma place et juste profiter de la promenade. Michaël, en gentleman, a accepté de rester le conducteur durant toute la traversée. Il a souvent dû courir derrière le traîneau pour alléger de son poids les chiens tirant le cortège ou bien pousser carrément le traîneau en montée. Il s’est aperçu que c’est plus sportif qu’il ne se l’était imaginé ! Nous filions tantôt sur la glace, tantôt sur la neige des collines, le soleil couchant se reflétant en miroir sur le lac gelé. La beauté de la nature m’a encore une fois serrée la gorge. Tout était calme à part les halètements des chiens et les quelques cris d’encouragements de Michaël envers nos compagnons à quatre pattes. Nous nous serions crus dans le Grand Nord, comme nous avions pu tant de fois le voir au cinéma. Si on m’avait dit il y a 6 mois que je me trouverais sur un traîneau tiré par des husky au milieu d’un lac gelé le 25 décembre en plein milieu du Québec, je ne l’aurais jamais cru ! La vie réserve de drôle de surprise tout de même...

Je prends finalement les rênes 300 mètres avant de revenir au camp histoire de tenter l’expérience en tant que « musher » moi aussi. C’est bien amusant ! Nous arrivons fatigués, gelés mais ravis par cette belle balade en pleine nature. Nous disons au revoir aux chiens qui nous ont si fidèlement conduit à bon port et rentrons nous réchauffer en voiture. Il est 16h passé, le soleil commence à se coucher, il est temps de rentrer au chalet. Nous finissons la soirée devant un bon feu de cheminée et nous endormons devant un film.

Nous nous plaisons tellement dans notre nouveau nid douillet que nous demandons à la gérante le lendemain matin s’il est possible de rester une nuit de plus, mais malheureusement le chalet est déjà loué pour ce soir. C’est bien dommage ! Nous préparons donc nos affaires et quittons ce petit paradis à regret. Nous avons encore toute la journée devant nous et ne souhaitons pas rentrer à Montréal tout de suite. Nous mettons cap sur la station Mont-Tremblant qui se situe au pied d’un « mont » (une colline quoi...) enneigé. La station ressemble un peu à Disneyland. Les chalets sont multicolores, des décorations de Noël recouvrent les façades et illuminent les rues. Les télésièges partent directement du centre-ville pour amener les skieurs en haut des pistes et il y a foule dans cette petite station touristique. Nous déjeunons dans une micro-brasserie aux serveuses aguicheuses (dixit Michaël), puis après un rapide tour de la ville, nous décrétons qu’elle n’est pas assez authentique et un peu trop touristique à notre goût. Nous décidons de reprendre la route du retour sur Montréal.

En chemin, la radio nous harcèle de chants de Noël plus ridicules les uns que les autres. Voici à peu près ce que ça pourrait donner : « Le ciel est bleu, la neige est blanche, les arbres sont verts, le Père-Noël va arriver sur son traîneau et distribuer des cadeaux multicolores... ». Au bout d’une heure de conduite, ça commence à énerver les oreilles. Les Québécois sont en règle générale assez fleur bleue avec Noël. Ca a un côté charmant mais certaines fois, on aimerait pouvoir entendre autre chose que des chants de Noël et ce n’est vraiment pas facile d’y échapper... Enfin...

Nous arrivons à Montréal, fatigués par la route. Nous rendons la voiture de location et rentrons chez nous, retrouver notre petit appartement. Cette excursion de quatre jours dans ce chalet nous a fait énormément de bien à tous les deux. Nous nous sommes retrouvés en amoureux et avons profité d’un endroit idyllique pour se reposer et prendre soin de nous. C’était juste ce qu’il nous fallait ! Je suis contente d’avoir déniché ce chalet sur Internet. Là, on a eu un aperçu du véritable Canada avec ses contrées sauvages et isolées et je ne demande qu’à recommencer l’expérience. Il va falloir qu’on se prenne de longues vacances pour pouvoir partir plus profond dans les terres Canadiennes et partir à l’aventure avec les Inuits par exemple ! Ce sera pour une prochaine fois... En attendant, on revient sur terre étant donné que je reprends le travail demain ! Mais je n’y vais pas à reculons non plus, je suis contente de ce que je fais au travail et je m’entends très bien avec mes collègues. Je pars le matin avec entrain et bonne humeur à l’idée de passer une journée au boulot, je sais que ce n’est pas donné à tout le monde alors j’en profite !

Joyeux Noël à tous !

Eve-Laure

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