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Circonstances du départ

Le 15 août 2007,

L’avenir nous réserve bien des surprises, nous pouvons en témoigner. Cela fait seulement 3 mois que nous sommes rentrés de notre voyage en Indonésie, mais notre vie vient, encore une fois, d’être chamboulée…

Nous avons rencontré Sylvain, au beau milieu de la jungle tropicale, chez une tribu d’hommes fleurs à Sumatra, et il nous a offert une opportunité que nous ne pouvions refuser. Il est québécois, habitant à Montréal exactement, et a proposé à Michaël un travail en or dans son beau pays. Après plusieurs entretiens téléphoniques avec Ubisoft, une entreprise française mais bien implantée à Montréal, Michaël a finalement décroché un contrat avec un salaire de rêve et nous voilà partis pour vivre une nouvelle expérience au Québec ! J’ai donc démissionné de mon nouveau travail à Lyon, après seulement un mois, afin de m’accorder le temps nécessaire pour tout organiser en vue de notre proche départ début septembre pour le pays des caribous. Libres de toute occupation depuis mi-juillet, nous en profitons pour nous promener un peu dans notre belle France afin, d’ores et déjà, de dire au revoir à nos proches. Nous passons pas mal de temps de notre vie à dire bonjour et au revoir aux gens que l’on aime depuis quelques années nous deux !

Les préparatifs pour quitter un pays afin d’aller vivre dans un autre ne sont pas aisés, mais nous commençons à nous y connaître en terme de départ. Il s’agit cependant d’une expatriation cette fois, pour une durée indéterminée. L’effet psychologique n’est pas le même. Nous ne savons pas quand nous rentrerons en France, même si, à priori, nous comptons revenir dans une paire d’années. Mais d’ici là, il peut se passer tellement de choses (surtout nous connaissant !). Le départ n’est pas facile, même si nous en avons vraiment envie tous les deux. J’ai tout de même quitté un travail qui me plaisait beaucoup afin de suivre Michaël là-bas. Et même si je pense retrouver facilement un emploi qui me plaise une fois sur place, il va falloir que je recommence les entretiens d’embauche, dans un pays différent du mien. Ubisoft nous paie un hébergement pour le premier mois de notre arrivée, nous aurons donc un peu de temps devant nous pour trouver un petit nid douillet qui nous convienne. Le Canada nous accueille à bras ouvert et s’occupe de beaucoup de choses pour nous. Nous sommes bien loin de faire la même chose, ici, en France pour les expatriés !

Il faut donc qu’on fasse nos adieux à Lyon, à notre bel appartement, à nos nouveaux amis. Tout cela n’est pas évident, surtout que ça s’est fait très rapidement et j’avoue avoir du mal à suivre la machine qui est déjà en marche. J’ai l’impression de courir après le train et d’avoir du mal à le rattraper. Il faut dire que nous sommes revenus sur les chapeaux de roues d’Indonésie. Le lendemain de notre retour de Sumatra, Michaël est tombé très malade… Si bien que j’ai dû l’emmener en urgence à l’hôpital et il y est resté 5 jours ! Les médecins n’arrivaient pas à trouver ce qu’il avait et lui faisaient toutes les analyses possibles et imaginables. Je commençais juste mon nouveau travail, à peine remise du décalage horaire, et je devais en plus faire les allers et retours à l’hôpital matin, midi et soir, morte d’inquiétude de voir Michaël dans cet état et de ne rien savoir de sa maladie. Finalement, son état s’est amélioré au fil des jours et l’hôpital l’a laissé sortir au bout d’une petite semaine sans savoir ce qui le rendait malade. Il est revenu à la maison très affaibli mais en meilleur forme. Finalement, nous apprenons quelques jours plus tard qu’il a été victime d’un virus très virulent conjugué à un parasite intestinal. Il est resté en convalescence un bon mois par la suite, ayant été fortement ébranlé par ces maladies. J’ai continué à travailler plus sereinement, jusqu’à ce que, moi aussi, je tombe malade à cause de ce même parasite. Nous avons dû l’attraper en même temps lors de notre séjour chez les hommes fleurs à Sumatra à cause de notre manque d’hygiène sur place. Je l’ai incubé un peu plus longtemps que Michaël… Heureusement, ça ne m’a pas vraiment empêchée de travailler, mais ça m’a beaucoup fatiguée.

Nous apprenons donc juste après notre prochaine expatriation au Québec et j’avoue n’avoir tout d’abord pas pris la nouvelle comme une chance qui nous était offerte, mais plutôt comme un amas de problèmes, de paperasses et de fatigue que je n’étais pas prête à assumer, trop épuisée par tous les événements récents… Après réflexion, je me suis dit que c’est toujours ce que j’ai voulu : essayer de vivre dans un autre pays et quoi de mieux que le Canada pour réaliser ce rêve ? Ils parlent français, la culture ressemble à la nôtre, le pays est magnifique et les baleines ne sont pas très loin ! Quoi de mieux pour commencer une expatriation en douceur ? En plus, Ubisoft s’occupe vraiment très bien de nous afin de nous accueillir au mieux. Ils nous paient les billets d’avion, les visas, le premier mois de loyer, le déménagement… Comment refuser une telle offre ? Je me suis donc laissée tenter par l’aventure et je suis sûre que je ne le regretterais pas ! Il suffit de croire en sa belle étoile…

Dire qu’il a fallu se retrouver en pleine jungle indonésienne pour rencontrer Sylvain, le futur manager montréalais de Michaël ! C’est fou… Il n’y a vraiment pas de hasard… juste des circonstances et des opportunités que nous offre la vie et qu’il suffit de saisir au passage, ce qui n’est pas évident malgré tout… A méditer…

Eve-Laure

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