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Fin du Pantanal et départ sur Bonito...

Le 6 septembre 2005,

J’ai encore formidablement bien dormi dans mon hamac. Il faut que j’en ramène un en France à accrocher dans ma chambre ! Un joli petit quati se promène tranquillement près des cuisines à la recherche de détritus à ingurgiter. Il paraît que ça mange de tout ces bêtes-là !

Tranquille, la vie de quati !
Tranquille, la vie de quati !

Après le petit déjeuner, nous partons à nouveau en promenade à la recherche de tatous matinaux... Nous verrons des singes, des toucans et des biches, mais les tatous resteront cachés pour nous ce matin. Dommage ! J’aurais bien aimé faire la connaissance de ces drôles d’animaux un peu préhistoriques. Nous n’apercevrons que l’entrée de leur galerie ! Une fois revenu au camp, Mario entreprend la confection d’un collier et d’un bracelet à l’aide de feuilles de cactus et de coquillages. Le résultat est vraiment surprenant... Je trouve ces bijoux tout à fait jolis. C’est du 100% naturel au moins ... Il a utilisé les nervures des feuilles pour faire le collier et le bracelet et les a tissées entre elles afin de les rendre attrayants. Je repars donc avec ces bijoux faits maison, enchantée de ces petits cadeaux...

Mario fabrique un bracelet à Eve-Laure.
Mario fabrique un bracelet à Eve-Laure.

Nous déjeunons au camp, puis empaquetons nos affaires en vue de notre départ. Il est temps de dire au revoir à ce petit coin de paradis qui nous a tellement plu ! Nous avons pu nous y reposer et prendre des forces pour la suite du voyage, tout en étant en contact avec la vie animale. Ce fut très ressourçant, en tout cas pour moi ! Nous grimpons dans un camion-truck (notre moyen de transport favori...) puis quittons ce lieu sauvage, sans oublier de remercier notre guide Mario pour sa gentillesse et ses compétences. Il s’ensuit alors 2h30 de ballottage dans tous les sens en étant secoués comme des pruniers, jusqu’à ce que notre camion nous dépose près d’une autoroute où un bus en direction de Bonito ne devrait pas tarder à arriver. Depuis le début de notre grand voyage, je crois n’avoir jamais pris de moyen de transport plus inconfortable (mis à part les animaux...) que ce camion-truck ! Quelle horreur ! Mon dos demande grâce... J’avais vraiment hâte d’arriver à destination, ce trajet m’a paru immensément long !

Et voilà le résultat !
Et voilà le résultat !

Heureusement, le bus pour Bonito est d’un tout autre confort ! Il s’agit d’un bus de luxe avec des sièges rembourrés et la climatisation... De plus, nous roulons sur autoroute durant tout le trajet et non sur des chemins de terre cahoteux ! Nous arrivons à Bonito vers 19h, alors qu’il fait déjà nuit. Comme à Corumba, un bus attend les voyageurs pour les emmener à l’auberge de jeunesse Hostelling International. Ayant été ravis la première fois, nous réitérons ici. Nous déchantons pourtant rapidement ! L’hôtel est bondé de jeunes hurlant au bord de la piscine, une bière dans chaque main, et la chambre qu’on nous propose est plutôt minable... Nous leur avouons que ça ne nous plaît pas du tout et le chauffeur, charmant, propose de nous emmener ailleurs. Très bien ! Il nous conduit dans une petite auberge familiale toute mignonne et déserte aux chambres impeccables... Le tout pour le même prix ! Nous sautons sur l’occasion, tout en remerciant chaleureusement notre chauffeur pour son bon plan. Nous ne paierons même pas le transport du coup ! Les gérants de l’auberge, un vieux couple ne parlant que portugais, sont vraiment adorables. Nous sommes bien choyés ici ! Nous sommes ravis... Nous trouvons les Brésiliens tellement gentils et aimables par rapport aux Boliviens ! Ca nous réchauffe le cœur ... Nous sommes d’autant plus sensibles à leur accueil chaleureux que nous avons l’impression d’en avoir été privés depuis 2 mois !

Attention, un hamac peut être fatal...
Attention, un hamac peut être fatal...

Nous nous installons dans notre chambre, et, alors que je m’apprêtais à prendre ma douche, je repère un point noir sous mon aisselle... Je m’aperçois vite qu’il s’agit d’une tique en réalité ! Je la montre avec dégoût à Michaël qui en repère deux autres plus petites sur mon côté droit ! Après inspection, nous en compterons une petite dizaine sur tout le corps... Quelle horreur ! Très vite, Michaël s’aperçoit qu’il est également contaminé par ces bestioles... Il s’ensuit alors une phase d’épouillage, l’un après l’autre, armés d’une pince à épiler et d’un coton imbibé d’alcool... Evidemment, une des têtes de ces bestioles n’a pas voulu venir avec le reste de son corps, et est restée logée sous ma peau ! Je suis donc obligée de me charcuter afin de retirer cette satanée tête... Quelle soirée ! Nous balançons ensuite toutes nos affaires à laver et partons enfin nous coucher... Il est minuit passé ! Je me demande vraiment où nous avons chopé ces bestioles... Peut-être dans nos hamacs ? Nous avons tellement aimé le Pantanal que nous avons ramené quelques-uns de ses habitants avec nous ! Enfin, nous nous en serions bien passés... Bonne nuit !

Eve-Laure

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