Le 14 septembre 2007,

Aujourd’hui, on est pris en main par une agence de relocalisation payée par Ubisoft, la société de Michaël, afin de nous inscrire à la sécurité sociale, aux impôts et nous ouvrir des comptes bancaires. Une charmante dame dynamique au fort accent québécois nous attend en bas de notre hôtel à 9h30 et nous voilà partis dans sa voiture au quatre coins de la ville afin de régler tous ces papiers administratifs qui nous permettront d’être en règle avec la société canadienne. Elle nous facilite grandement la tâche en nous emmenant en voiture aux bons endroits, nous ayant indiqué les documents nécessaires à l’avance. Bref, nous n’avons plus qu’à suivre le mouvement ! Je trouve ça génial... En plus, elle est fort sympathique, bien qu’un poil bavarde et nous échangeons sur la différence entre la France et Montréal étant donné qu’elle a vécu quelques années à Lyon précisément ! Drôle de coïncidence... Elle nous met en garde contre l’apparente sociabilité des Montréalais qu’elle trouve elle aussi très individualistes au final ! Ça commence à m’inquiéter qu’on me répète ça à tout bout de champ... Elle a trouvé les Lyonnais très accueillants et l’intégrant facilement à leur cercle d’amis en comparaison des Québécois ! Aïe... Il va falloir que je me bouge deux fois plus ici pour faire des connaissances j’ai l’impression !

Les inscriptions à la sécurité sociale et aux impôts se déroulent assez rapidement et sont bouclées à l’heure du déjeuner (dit dîner ici). Nous partons donc nous restaurer, affamés, dans un fast-food local où j’essaie le hamburger de bison en évitant les frites cette fois. C’est toujours ça de gagné ! L’après-midi, elle nous emmène à la banque de Montréal (BMO) afin qu’on puisse y ouvrir nos comptes bancaires. Nous avons un peu peur étant donné que nos amis d’hier nous ont expliqué qu’il était très difficile pour des immigrés d’obtenir une carte de crédit ici. Il existe deux types de cartes : une dit de débit servant à retirer de l’argent aux bornes et à payer les petites courses et une autre dit de crédit permettant de louer des voitures, payer sur Internet et acheter de grosses fournitures. La première est donnée à tout le monde, la deuxième est beaucoup plus difficile à obtenir tant que la banque n’a pas un historique de nos comptes au préalable. Mais encore une fois, la réputation d’Ubisoft nous a précédé et cette banque accepte de nous donner à tous les deux les deux types de cartes étant donné qu’elle a des accords avec la société de Michaël. C’est-y pas beau ça ? Merci Ubisoft ! Michaël a intérêt à donner le meilleur de lui-même vu tout ce qu’ils font pour nous dès notre arrivée ! Tout nous est servi sur un plateau d’argent alors que les choses sont loin d’être simples ici au niveau administratif... Je ne pense pas que les immigrés débarquant en France soient aussi bien encadrés.

Malgré tout, nous sommes éreintés à la fin de la journée et dormons à moitié dans la voiture alors que Marie-Claude, notre marraine de l’agence de relocalisation, tente de nous faire une visite guidée de la ville en voiture. Le décalage horaire a l’air de persister ! Une fois revenus à notre hôtel, nous nous forçons à ressortir faire des courses, ne supportant plus les repas gras des restaurants des alentours. On s’aperçoit alors que la vie coûte assez chère ici quand même, en tous cas au niveau des supermarchés. Nous dépensons plus ici pour de simples courses banales dans une grande surface qu’à Lyon ! Il va falloir en tenir compte dans les budgets. Le moral est assez mitigé ce soir, ce que nous a raconté Marie-Claude sur Montréal n’a pas forcément été positif pour nous. Nous ressentons une certaine appréhension quant à notre adaptation dans cette vie nouvelle... Pour nous remonter le moral, Michaël nous prépare une bonne sauce tomates maison, puis nous allons nous coucher devant un film que nous ne regarderons pas jusqu’au bout, le marchand de sable ne tardant pas à passer pour nous deux vers 21h30...

Eve-Laure