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Le train de la mort !

Le 1er septembre 2005,

La nuit ne fut pas excellente, mais ca aurait pu être pire, donc nous ne nous plaignons pas... Nous arrivons vers 8h du matin a Santa Cruz, sous un ciel gris et orageux. Il ne fait pas chaud en plus ! Nous avons pourtant quitté l’Altiplano et ne sommes plus qu’à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer... La température devrait etre plutôt douce !

Nous laissons nos gros sacs à la consigne de la gare, afin de pouvoir circuler librement dans cette grande ville. Nous ne savons pas trop ce que nous allons faire : rester un peu ici, à Santa Cruz, ou bien partir dès aujourd’hui vers le Brésil... Nous allons voir si cette grande ville nous donne envie de rester ! C’est ca la liberté de voyager... Nous n’avons aucune contrainte ; nous avisons au jour le jour !

Un taxi nous dépose au centre-ville et nous nous enquérons aussitôt d’un endroit où prendre notre petit-déjeuner. Nous mourons de faim ! Avec bien du mal, nous finissons par trouver un café d’ouvert où nous nous goinfrons de cakes, de céréales et de fruits ! Ah, ca fait du bien ... Nous nous promenons ensuite un peu dans la ville, sous la pluie, et ne la trouvons vraiment pas attrayante ! C’est une grande ville moderne sans intérêt particulier...

Bien, notre choix est fait... Nous partons dès aujourd’hui pour le Brésil ! De toute facon, nous commencons a en avoir marre du manque d’amabilité des Boliviens... S’ils ne veulent pas de nous, très bien... Nous nous en allons ! Nous retournons donc à la gare routière qui se trouve, par chance, juste à côté de la gare ferroviaire puis, nous achetons deux billets pour le tristement célèbre “train de la mort” qui nous emmènera jusqu’à la frontière avec le Brésil. Ce train fut dénommé ainsi en raison de l’état déplorable de ces rails qui le faisaient régulièrement sortir de sa voie... Ce serait également dû au fait, qu’à l’époque, le train était tellement bondé que plusieurs Boliviens voyageaient sur le toit des wagons. Evidemment, les accidents n’étaient pas rares !

Mmm ! La bonne soupe aux frites...
Mmm ! La bonne soupe aux frites...

Cependant, même si le train a gardé ce terrible nom, la facon de voyager, elle, a bien changé, heureusement ! Plus personne n’est accepté sur le toit et les rails ont été “remis à neuf”... Aucune raison de nous inquiéter alors ! Etant donné que nous allons encore passer une nuit dans les transports, nous optons pour la 1ère classe, plus confortable que la 2nde. Toutefois, la notion de 1ère classe en Bolivie n’a rien à voir avec la norme européenne... Nous aurons le droit à un fauteuil inclinable ! Les 2nde classes se contenteront de sièges fixes... Pas facile de dormir là-dedans !

Notre train part a 13h15, nous avons juste le temps de prendre une soupe immonde dans laquelle surnagent quelques frites bien huileuses avant de monter dans le train. Auparavant, il faut charger nos gros sacs. Nous faisons donc la queue, comme tout le monde, en attendant que notre tour arrive. Soudain, un vieux Bolivien me donne un violent coup dans les côtes afin de passer devant moi ! Je crie de douleur étant donné qu’il a frappé mon côté deja meurtri... Le vieil homme ne s’excusant pas le moins du monde, Michaël commence a s’énerver contre lui (en espagnol...). Une autre femme Bolivienne intervient alors en disant a Michaël que ca ne se fait pas de parler ainsi à une vieille personne et que de toute facon, les personnes âgées ont tous les droits ici...

Dans le train...
Dans le train...

Même celui de frapper les gens ! Je suis vraiment dégoûtée par les habitants de ce pays... J’ai vraiment hâte de quitter la Bolivie, qui m’a pourtant ravie pour ces paysages, mais que je ne supporte plus, humainement parlant...

Nous montons ensuite dans le train et quittons la gare peu de temps après. Les sièges sont moins confortables que nous nous l’étions imaginés, même pour une 1ère classe bolivienne... Ceux du bus de cette nuit étaient finalement mieux ! Et moi qui pensais pouvoir écrire un peu dans le train et rattraper le retard accumulé de mon carnet de route, c’est plutôt raté ! Nous sommes bien trop ballotés dans tous les sens... C’est à se demander si les rails ont vraiment été changés récemment ! Comme en Inde, de multiples vendeurs passent sans arrêt dans les allées nous vendre de tout et de n’importe quoi... Nous ne mourrons pas de faim en tous cas !

Nous voilà donc parties pour 20 heures de trajet... Après les 16 heures de bus d’hier, ca fait beaucoup ! Demain, nous entrerons au Brésil !

Eve-Laure

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