Le 24 janvier 2005,

Je n’ai pas du tout ete malade cette nuit, ca a l’air d’etre termine ! Ouf... Je suis au moins debarrassee de ca. J’y reflechirai a deux fois la prochaine fois qu’on me donnera des medicaments dans ces pays-la ! Puisque je suis condamnee a rester assise la plupart du temps, autant que ca serve a quelque chose ! Michael m’emmene en tuk-tuk jusqu’au cyber-cafe le plus proche pour que je puisse mettre mon site a jour. Qui je rencontre en entrant dans le cyber-cafe ? Notre Cary adore !! Ca me fait super plaisir de le revoir et c’est visiblement reciproque ! Il nous raconte que Cameron et lui se sont un peu disputes et que Cameron est parti tout seul en trek d ucoup... Il y a de l’eau dans le gaz comme qui dirait ! Nous nous donnons rendez-vous a notre guest-house pour dejeuner ensemble vers midi.

Entre temps, Michael parcourt toute la ville a velo a la recherche de bequilles pour moi et il reveint me voir, triomphant, en m’annoncant que l’hopital provincial de Luang Prabang va pouvoir me fabriquer des bequilles sur mesure ! Youpi ! Je "saute" dans un tuk-tuk, Michael nous suivant a velo et me voila arrivee a ce fameux hopital qui a l’air tres ancien et pas tres renove... Ce ne fait rien, je ne leur demande pas de m’operer, juste de me donner la possibilite de me deplacer par moi-meme ! Ils mesurent l’ecartement de mes bras et me disent de repasser dans 2 heures... Je suis surprise qu’ils ne prennent pas la mesure des mes jambes, mais ils me retorquent qu’ils n’en ont pas besoin. Ils ont la mesure de mes bras et peuvent en deduire, par un savant calcul, celle de mes jambes. Soit... Nous retrouvons ensuite Cary a la guest-house et je me laisse porter dans les bras de mes 2 chevaliers-servants jusqu’au restaurant. Ca a du bon d’etre handicapee. Je suis choyee comme une princesse !

Les belles bequilles en tek !!

Il est temps d’aller chercher mes bequilles a present ! Nous retournons a l’hopital ou m’attendent de belles bequilles en tek... trop petites pour moi ! Ils se confondent en excuse et se justifient en nous disant que leur calcul de bras marche bien d’habitude. Je dois etre disproportionnee alors... Ils n’ont plus qu’a en reconstruire d’autres. Nous les regardons faire, c’est passionnant ! Ils scient du bois, les vissent ensemble, mettent des bouts de pneu usage au dessous des bequilles... Un vrai travail d’ebeniste ! Cette fois, elles sont un peu trop grandes pour moi... Ils rabottent un peu et c’est parfait ! Ils m’expliquent comment marcher avec, descendre et monter des escaliers et me voila partie avec mes belles bequilles sur-mesure !

Pendant que Michael part se baigner dans la riviere en compagnie de Cary, je decide d’aller toute seule, comme une grande, au cyber-cafe qui se situe a 500m de la guest-house. Apres de nombreux arrets et une bonne suee, j’arrive enfin a destination ! Ce n’est pas aussi simple que je le pensais de marcher abec des bequilles ! Des bleus commencent a se former sous mes aisselles... Malgre tout, je suis contente d’etre un peu plus autonome. Ca permet a Michael d’avoir du temp libre pour lui ! Je n’ai plus autant l’impression d’etre une assistee !

Nous retrouvons Cameron qui est revenu de son trek et dinons tous les quatre ensemble au bord du Mekong. Ils ont l’air de s’etre reconcilies tous les deux, vu les mamours qu’ils se font. Tant mieux pour eux ! Derriere nous, une tablee d’une quinzaine de Laotiens completement bourrer a la biere, font un vacarme assourdissant ! Et nous qui croyions que les Laotiens etaient calmes et reserves... Ils ont l’air de beaucoup interiorises en general, mais des qu’ils se lachent, c’est terrible ! Une femme arrive en titubant jusqu’a notre table pour trinquer avec nous. Ca nous fait bien rire de les voir dnas cet etat, mais c’est le jour et la nuit avec ce que nous avons l’habitude de voir au niveau de leur comportement...

Ceci dit, la veille au soir, Michael et moi avons assiste depuis notre guest-house, a une terrible querelle entre un couple de Laotiens. Le mari hurlait d’une facon completement hyterique, je n’ai jamais entendu qui que ce soit crier de la sorte ! Il grognait, criait, montait dans les aigues, donnait des coups de poings et de pieds dnas une porte ou quelque chose de ressemblant (nous n’avions que le son, pas l’image...). Il devait frapper sa femme egalement a certains moments... Je m’attendais presque a entendre un coup de feu tire par le mari tellement il avait l’air furieux ! Et je suis sure que des le lendemain, il a du reprendre son sourire de circonstance et ses manieres reservees... Ils sont vraiment imprevisibles ces Asiatiques ! A mon avis, il ne faut pas les chatouiller, ils doivent partir assez vite et alors, ce n’est pas beau a voir...

Lors du diner, je n’ai plus 2, mais 3 chevaliers servants, qui me chouchoutent toute la soiree. L’un me porte dans les escaliers (je n’arrive pas a les descendre, ca me fait un peu peur...), l’autre m’aide a monter dans le tuk-tuk... Bref, je ne suis pas a plaindre ! Et ca permet a Michael de se reposer un peu... C’est que je ne suis pas specialement legere a porter, un grand machin comme moi ! Je fais mes adieux a mes 2 Canadiens qui s’envolent pour le Cambodge le lendemain. Ils nous invitent a venir les voir au Canada, chouette ! J’ai toujours reve d’y aller un jour... Comme tous les autres pays ou je ne suis pas encore allee en fait ! Michael me depose a la guest-house et pars avec nos 2 comperes prendre un pot dans le bar gay du coin. Il faut peut-etre que je fasse attention a mon homme, il ne faudrait pas que ca lui donne des envies de virer sa cutie !

Eve-Laure