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Voici une journee ou nous aurions mieux fait de rester coucher...

Le 22 juillet 2005,

Ce matin, nous nous octroyons une bonne grasse matinee suivie d’une sieste dans le lit. Oui, nous sommes un petit peu faineants aujourd’hui ! Nous finissons tout de meme par nous lever et decidons de partir directement pour Nazca et de ne pas nous arreter a Ica comme prevu initialement. En effet, nous souhaitons arriver a Arequipa assez vite afin de commencer nos lecons d’espagnol au plus tot. Michael dit adieu au sandboard (surf sur des dunes de sable) seulement praticable a Ica, puis nous partons chercher nos billets de bus pour Nazca.

Le bus est cense partir a 13h30, mais nous nous trouvons toujours en train de patienter a la gare a 15h... Enfin, il finit par arriver, nous nous pressons a la recherche d’une place. La dizaine de touristes se situe a l’avant du bus et les locaux a l’arriere. Michael et moi nous trouvons au milieu du bus, entre les Peruviens et les autres Occidentaux. Un jeune homme peruvien nous propose de deposer nos petits sacs a dos dans le porte-bagage, mais nous preferons les garder a nos pieds, c’est plus sur. Nous voila donc partis pour 5 heures de voyage... A peu pres 3/4 d’heure apres avoir quitte Pisco, un autre jeune Peruvien nous previent que de l’eau s’ecoule par terre et que nos sacs commencent a etre mouilles. Ils nous aident alors à les mettre dans le porte-bagage au dessus de nos tetes. Pas tres rassuree et mefiante, je recupere mon sac afin de le garder sur mes genoux. Je suggere a Michael de faire de meme, mais il me repond qu’il ne veut pas sombrer dans la paranoia a tout bout de champ et que ce serait insultant pour les locaux de s’accrocher a notre sac comme si c’etait tous des voleurs. Je comprends tres bien son point de vue qui est fort louable. Je ne suis tout de meme pas tres rassuree et surveille le porte-bagage du coin de l’oeil tout en me repetant que je stresse trop pour ce genre de choses apres l’histoire du vol de mon sac a Hong Kong. De plus, un homme que nous pensions etre le controleur, nous rassure en nous disant qu’il surveille le sac et qu’il n’y a pas d’inquietude a avoir. Quinze minutes plus tard, l’appareil photo numerique de Michael avait disparu...

Le jeune homme a attire plusieurs fois notre attention sur notre fenetre en nous demandant de l’ouvrir puis de la fermer a maintes reprises, ce qui lui a permis durant ces quelques secondes d’inattention de subtiliser l’appareil photo plus une pochette de papiers contenant permis de conduire international ainsi que carte et carnet de plongee de son sac ! Comment a-t-il pu, en si peu de temps, ouvrir le sac, prendre tout ca et le refermer de sorte que l’on ne s’apercoive de rien ? Je ne sais pas ... Ils sont dotes dune dexterite digne des plus grands magiciens. Nous nous sommes apercus que le sac etait vide lors d’un arret a Ica... Le voleur etait malheureusement deja loin ! Nous passons instantanement par une phase de deni ("Ce n’est pas possible !") a la phase de colere ("Je vais le tuer !"), puis a la phase de retour en arriere ("Si j’avais fait ca au lieu de ca...") et enfin a la phase de deprime ("Je suis degoutee..."). En tout cas, nous sommes encore loin de la phase d’acceptation ! Nous en parlons au vrai controleur ainsi qu’au chauffeur qui n’en ont cure ! Ils nous disent qu’il n’y a plus rien a faire, le voleur ayant disparu on ne sait ou !

Nous passons le reste du trajet a ruminer nos idees noires chacun de notre cote. Tous les touristes ont redescendu leur bagage sur les genoux et compatissent a notre perte, contrairement aux mamas peruviennes qui nous reprochent de ne pas avoir garde nos sacs sur les genoux. En gros, c’est de notre faute pour les locaux, nous avons tente le voleur... Quelle absurdite ! Je me revolte contre cette facon de penser de plus en plus repandue, meme en Europe ! Nous ne nous sentons coupables de rien, nous avons simplement ete victimes d’un voleur ! Je pense que le sale type, c’est plutot lui... En tout cas, je suis vraiment contente d’avoir tant insiste aupres de Michael, il y a seulement 3 jours de cela, pour qu’il range ses billets d’avion, son carnet de sante et son permis de conduire francais dans sa ceinture secrete ! Cette derniere nous aura sauve la vie plus d’une fois... Comme quoi, etre un peu parano des fois, ca sert !

Heureusement, toutes les photos jusqu’a la fin de notre sejour en ile de Paques ont ete sauvegardees sur le petit disque dur, mais les photos de Lima ainsi que celles des Islas Ballestas (elles etaient pourtant splendides ! ) sont definitivement perdues. Le plus embetant, c’est pour l’avenir... Comment allons-nous faire pour alimenter notre site web ? Et ce n’est pas mon petit argentique bas de gamme qui va egaler les superbes photos de Michael ! De plus, nous ne nous trouvons pas vraiment dans le bon pays pour esperer trouver un appareil photo de cette categorie... Toutes ces pensees trottent dans notre tete durant le trajet en bus jusqu’a Nazca...

Une fois arrives a destination, nous posons nos sacs dans le premier hotel venu, tres sympathique d’ailleurs, puis partons immediatement a la recherche d’une agence de voyage pouvant nous organiser un vol au-dessus des lignes de Nazca pour demain matin. Nous ne devons pas trainer, il est deja plus de 7h du soir ! Nous trouvons notre bonheur dans l’une d’elles et negocions sec le prix du vol suivi d’une visite au cimetiere de Chauchilla. Nous partons ensuite au pas de course chercher notre billet de bus afin de partir des le lendemain soir pour Arequipa. Enfin, vers 9h du soir, nous pouvons nous poser un peu dans un restaurant a l’ambiance feutree... Quelle journee de dingue ! Nous sommes toujours d’humeur aussi maussade a cause du vol dans le bus et nous avons vraiment du mal a penser a autre chose ! Heureusement, le calme et la serenite qui regnent dans ce restaurant nous apaisent un peu... Nous ne tenons plus debout, les evenements de la journee nous ayant ereintes. Nous partons donc nous coucher sans plus tarder. Malgre la fatigue, le sommeil est long a venir, les images de la journee tournant sans cesse dans nos tetes...

Eve-Laure

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