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Vers Bajawa

Le 26 avril 2005,

Nous sommes décidés ce matin à aller admirer la vue qui, paraît-il, est splendide du haut du Golo Curu, avant de prendre le bus pour Bajawa. A notre réveil, nous trouvons Jerry à notre porte qui nous repropose le meme circuit en voiture. Malgré son hospitalité d’hier soir, nous nous trouvons obligés de refuser encore une fois son offre, toujours trop chère pour nous. Il n’insiste pas mais semble visiblement déçu. Nous lui proposons alors de nous emmener au mont Golo Guru, mais sans que nous ne comprenions pourquoi, il se démène pour nous trouver deux motos avec chauffeur, sans faire partie de l’expedition. Visiblement, les petites courses ne l’interessent pas...

Du haut du Golo Curu
Du haut du Golo Curu

La vue du haut de la colline est époustouflante. Nous apercevons des rizières à perte de vue perdues au milieu des montagnes. Le petit village champêtre de Ruteng vu d’ici est adorable. Nous redescendons tranquillement à pied en passant devant de petites maisonnettes en bois où les enfants nous lancent de grands "hello" en souriant. Une fois revenus à l’hôtel, nous finissons nos sacs en vitesse et partons en bemo (genre de taxi brousse) pour la gare routière sans oublier de dire au revoir à notre très sympathique hôtelier.

A l’arrêt du bus, nous sommes encore une fois l’attraction ambulante. Tous veulent nous parler, tester leur anglais avec nous et nous posent une quantité de questions, quitte à louper leur bus. Ils sont plutôt amusants. Neuf heures pétantes sonnent et les trois-quarts des bus partent dans un vrombissement de moteur et des crissements de pneus. Sauf le nôtre qui reste planté au milieu du parking. Tous les locaux attroupés autour de nous courent après leurs bus respectifs afin de monter dedans alors qu’ils sont déjà en marche. Nous nous retrouvons bien seuls tout d’un coup...Mais, quelques minutes plus tard, deux bus en partance pour Bajawa arrivent et ils se battent entre eux pour savoir lequel nous prendra. A un moment, l’un des gars du premier bus prend le sac de Michaël pour l’emporter dans son coffre tandis que le gars du deuxième bus s’empare du mien. Je poursuis le gars en question en lui hurlant que je ne prendrai pas son bus tandis que Michaël est monté dans un autre ! Nous finissons par en choisir un au hasard et nous les laissons se disputer entre eux.

Bus couleurs locales
Bus couleurs locales

Enfin nous voilà partis pour cinq heures de long et fatigant trajet... Les voyages en bus ne sont vraiment pas de tout repos ici ! Les routes sont truffées de nids de poule et l’étroitesse des chemins ne permet pas d’aller bien vite. Nous finissons par arriver aux abords de Bajawa et là, le chauffeur nous demande plus que le prix que nous avions fixé au départ avec lui ! Nous essayons de nous battre mais la moitié du bus est contre nous. Nous abandonnons la partie, trop fatigués pour pouvoir riposter à une pareille arnaque ! Est-ce qu’il sera possible d’effectuer un trajet en bus sans que ça se finisse en pugilat ici ? Nous entrons dans le premier bemo, énervés et scandalisés. Un gars essaie d’entamer la conversation avec nous, mais nous le rembarrons sans ménagement. Il faut nous laisser un peu tranquilles parfois !

Arrivés au centre de Bajawa, nous essayons plusieurs hôtels plus miteux les uns que les autres avant d’élever un peu notre budget afin de trouver au moins une chambre propre et pas trop sordide. Assoiffée, je commande un jus de fruit maison qui s’avère être très original. Son goût, acide et pimenté, me brûle un peu la gorge tout en étanchant ma soif. Nous partons ensuite nous promener dans le village et chercher un accès internet par la même occasion. Le seul endroit où nous pensions trouver un accès pour nos mails n’est malheureusement plus en service. Il ne faut pas trop chercher la modernité ici ! Nous continuons notre petit tour dans cette ville très agréable. Les maisons sont espacées, les larges rues aèrent le village et les montagnes qui entourent ce hameau sont un vrai régal pour les yeux. Sur le chemin, nous croisons des motards et leur demandons de venir nous chercher le lendemain matin à l’hôtel afin de nous faire visiter les contrées environnantes. Ceci fait, nous rentrons à l’hôtel nous reposer un peu, le voyage nous ayant exténués. Malheureusement, l’hôtel n’est pas de tout repos puisqu’un meeting d’un parti politique doit se tenir dans notre hall ce soir ! Des dizaines de personnes sont en train d’arriver et elles dorment toutes ici cette nuit ! On n’est pas couché !

Agacés par tout ce bruit, nous partons dîner assez tôt dehors. La nourriture est moyenne et ne nous satisfait pas trop. Nous rentrons nous coucher en espérant pouvoir nous endormir sans mal. Personnellement, je ne suis pas gênée par les voix fortes puisque j’ai une oreille bouchée depuis plusieurs jours. Lorsque je colle mon autre oreille sur l’oreiller, un silence complet s’offre à moi. Je tombe alors comme une masse.

Eve-Laure

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