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Départ pour l’île de Lombok

Le 19 avril 2005,

Nous partons en voiture direction Padangbail à l’est de l’île de Bali, là où se trouve le ferry pour Lombok. Notre chauffeur se fait à nouveau arrêter par la police, mais bravant toute autorité, il accélère et ne s’arrête pas contrairement aux ordres. Il nous explique qu’il en a marre de devoir donner un bakchich aux flics sous prétexte qu’il conduit des étrangers ! C’est vrai que nous avons tellement négocié le prix de la course qu’il ne se fait pas une marge énorme en nous servant de taxi. Il n’a pas envie de donner une partie de ce qu’il gagne à la police ! Les policiers le sifflent bruyamment, mais ne vont pas jusqu’à le poursuivre... Il nous dépose devant une agence afin de prendre nos tickets pour le ferry. L’agence nous propose de nous vendre un package jusqu’à Sengigi, mais leurs tarifs sont excessifs. Nous réussissons à faire diviser le prix par trois sans trop de problèmes. C’est fatigant de devoir toujours tout négocier à la longue... Je pensais qu’ils seraient moins pénibles en Indonésie par rapport à ça, mais je me suis trompée... Ceci dit, la négociation s’effectue toujours avec le sourire, c’est déjà plus sympa !

Nous mangeons quelques bricoles en attendant le ferry, puis nous embarquons à heure dite. Nous voilà partis pour 4 heures de traversée... Il fait extrêmement chaud à l’intérieur et il est impossible de rester sur la plate-forme dans le vent, étant donné qu’il n’y a pas d’ombre du tout. Enfin, nous arrivons sur l’île de Lombok où une voiture nous attend pour nous emmener jusqu’à Sengigi, petite ville touristique sur la côte. Lombok paraît être plus sauvage que Bali. Les paysages de rizières que nous découvrons sur la route sont magnifiques ! Cette île est majoritairement musulmane et nous apercevons plusieurs femmes voilées. Cependant, ça n’a l’air de concerner qu’une partie de la population étant donné que de nombreuses femmes locales sont habillées à l’occidentale et ça ne choque visiblement personne. En tout cas, ils sont tous aussi gentils qu’à Bali, c’est bien agréable !

Notre chauffeur nous dépose devant la guest house de notre choix et nous réussissons à négocier une chambre pour 2,5 $. Restriction dans le budget oblige, nous retournons au mode "routards". Ayant déjà bien fait exploser le budget jusqu’ici, il est temps de faire quelques économies. La chambre est tout à fait correcte pour le prix et nous sommes à nouveau les seuls clients de l’hôtel, mais nous commençons à en avoir l’habitude. Ceci dit, ce n’est pas désagréable d’avoir le personnel pour nous, qui ne demande qu’à discuter étant donné qu’ils s’ennuient un peu sans clients. Nous sommes tout le temps servis comme des princes par 2 ou 3 employés pour nous tout seuls ! Le rêve...

Coucher de soleil sur Bali
Coucher de soleil sur Bali

Nous partons nous promener sur la plage juste le temps d’admirer le coucher du soleil tombant sur l’île de Bali, puis nous partons faire un tour en ville. Sengigi est très (trop !) touristique ! Des restaurants, des magasins et des agences de voyage s’alignent tout au long de la route principale et des vendeurs ambulants nous sautent dessus toutes les deux minutes pour nous proposer leurs marchandises. Il y a beaucoup plus de commerces que de touristes et certains quartiers ressemblent un peu à une ville fantôme à cause des locaux laissés à l’abandon. Ce devait être autrefois des centres de plongée ou des restaurants qui ont été obligés de mettre la clef sous la porte à cause du manque de touristes. Depuis l’attentat à la bombe qui a eu lieu à Bali en 2002, ceux-ci ont déserté l’Indonésie et les affaires marchent mal. Je pense que les récents problèmes dus au tsunami et aux tremblements de terre ne vont pas arranger les choses malheureusement. C’est vrai que nous croisons si peu de voyageurs depuis notre arrivée en Indonésie ! C’est pourtant un pays si joli. Ceci dit, en ce qui nous concerne, c’est agréable d’avoir les plages pour nous tout seuls !!

Nous dînons dans un très bon restaurant (toujours en étant les seuls clients), mais sommes sans cesse harcelés par des vendeurs qui ne peuvent même pas nous laisser manger en paix... Tu parles, ils sont si contents de voir deux étrangers susceptibles de leur acheter leurs babioles ! Mais bon, ce n’est pas très agréable pour nous. Nous rentrons rapidement à notre chambre, fatigués par notre longue route. Nous négocions avec le patron de l’hôtel pour qu’il nous emmène le lendemain à l’embarcadère des bateaux qui vont aux îles Gili, magnifiques petites îles tropicales à quelques kms de Lombok. Nous avançons l’argent pour le trajet et payons la nuit d’hôtel en même temps avant de partir nous coucher.

Eve-Laure

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