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Déçus du camping-car...

Le 8 juin 2005,

Ca y est, nous sommes prêts à quitter l’Australie afin de découvrir les contrées de ce plus petit pays qu’est la Nouvelle-Zélande. D’après les aperçus des paysages que nous montre le film "Le Seigneur des Anneaux", nous ne devrions pas être déçus ! Nous avons hâte de fouler ces terres si lointaines...

Nous sautons dans un taxi vers 6h du matin afin qu’il nous conduise à l’aéroport de Sydney. Nous emportons avec nous un sac de nourriture destinée à être utilisée dans notre camping-car loué à Christchurch. Espérons que la douane de Nouvelle-Zélande ne nous posera pas de problème ! L’avion part à heure dite et nous survolons assez rapidement de magnifiques montagnes enneigées de l’île du Sud. Ca a l’air superbe vu d’ici, mais il ne doit pas faire très chaud... Après 3 heures de vol, nous atterrissons à l’aéroport de Christchurch. Nous voilà maintenant avec 10 heures de décalage horaire avec la France ! Si nous ne nous trouvons pas à l’autre bout du monde avec ça... Pour notre part, nous devons reculer notre montre de 2 heures par rapport à l’heure australienne. Le personnel de l’immigration nous accueille de façon charmante en discutant un peu avec nous. Les relations humaines avec les Néo-Zélandais (communément appelés les Kiwis) commencent bien ! Nous attendons pour récupérer nos bagages lorsqu’un petit chien me saute littéralement dessus. Il s’agit, en fait, d’un chien douanier dressé pour reconnaître l’odeur de la nourriture dans les sacs. Une contrôleuse vérifie les aliments que nous transportons et les compare avec ce que nous avons déclaré. Ouf, tout concorde ! Elle donne un sucre à son chien et nous libère. Nous passons à la douane qui revérifie nos aliments, puis nous laisse passer en nous souhaitant un bon voyage. Ils sont vraiment adorables dans ce pays ! Tout le monde a le sourire aux lèvres et nous accueille de manière charmante. Rien à voir avec nos douaniers français...

Remplissage du réservoir d’eau
Remplissage du réservoir d’eau

Bon, il faut aller chercher notre nouveau camping-car à présent. Nous l’avons également loué chez Britz, vu que nous étions très contents de celui d’Australie. Une navette spécialement affrétée par l’agence vient chercher les clients à l’aéroport pour les emmener jusqu’à l’agence Britz, le tout gratuitement. Sympa l’accueil ! Nous sommes reçus par une charmante jeune femme enceinte jusqu’aux dents. Nous signons les différentes paperasseries et payons la location. Les prix sont beaucoup plus élevés qu’en Australie, nous n’avions pas réalisé que le tarif indiqué sur leur site ne contenait pas l’assurance... Il faut dire que c’était tourné d’une façon ambiguë aussi et notre moyenne maîtrise de l’anglais sera passée à côté. Bon, c’est vrai que ce van est plus gros que celui d’Australie puisqu’il contient une douche en plus ! Elle nous annonce aussi que si nous souhaitons le rendre plus tôt que la date de retour prévue, rien ne nous sera remboursé... La, j’hallucine un peu ! Si la Nouvelle-Zélande ne nous plait pas et que nous souhaitons partir plus tôt, nous sommes coincés ? Bon, espérons que nous allons aimer... Elle nous montre ensuite comment mettre des chaînes sur les roues du véhicule en cas de neige. Ca promet ! Puis nous partons faire l’état des lieux du véhicule.

Le camping-car est beaucoup plus grand que ce que nous avions imaginé ! Quel engin !! Il ne va pas être facile à conduire... Surtout dans la neige ! Elle nous explique rapidement comment tout fonctionne, ça a l’air bien compliqué et surtout vraiment pas pratique ! Il faut appuyer sur un tas de boutons avant de pouvoir faire marcher l’eau chaude pour la douche et nous n’aurons le droit qu’à une seule minute d’eau chaude pour nous laver ! Au secours !! Moi qui adore me prélasser sous ma douche, surtout quand il fait froid dehors... Les toilettes se trouvent à l’intérieur de la douche, ce qui fait gagner de la place. Nous avons quatre réservoirs différents et nous ne comprenons qu’à moitié à quoi ils servent. Le chauffage marche à l’électricité, nous ne pourrons pas faire de camping sauvage dans ce pays, à moins de ne pas craindre de geler sur place... Ce van est également moins pratique que l’autre... Alors que tout était minutieusement réfléchi pour prendre le moins de place possible dans le précédent van, ici l’impression est bien différente... Ils ont mis l’accent sur l’esthétisme et sur les gadgets inutiles, comme des enceintes arrières pour la musique, plutôt que sur le pratique. Dommage ! Ce van est plus grand et pourtant il semble posséder moins de place pour mettre nos affaires ! Nous galérons pour ranger nos vêtements dans les placards. Nous ne sommes pourtant pas bien chargés ! C’est un comble...

Bref, je suis bien déçue par ce camping-car non fonctionnel et mon moral s’en ressent. Dire que ce sera ma maison durant un mois ! Je ne suis pas sûre de m’y faire... S’il n’y avait pas que moi, je le leur rendrais tout de suite et exigerais un remboursement total, quitte à faire un scandale ! Mais Michael me calme en me montrant les aspects positifs du van. Nous avons des toilettes à l’intérieur, ça évitera de devoir sortir en pleine nuit dans un froid glacial ! Et le chauffage est plutôt indispensable en Nouvelle-Zélande... L’évier est plus grand, nous ne serons plus obligés d’aller faire notre vaisselle à la cuisine du camping. Bon, d’accord, il possède quelques avantages... Nous passons à un supermarché afin de faire le plein de courses et nous nous installons dans un camping de la ville. Le prix pour une place avec électricité est super cher !! Ajouté à la location du camping-car, ça revient cher à la journée... Ceci dit, nous nous sommes arrêtés dans un camping de luxe avec douches chauffées, une immense cuisine aménagée et une machine à frites disponible ! Je prends une douche éclair dans notre van, puis nous mangeons au son d’un CD de musique que Michaël a gravé. Le moral n’est toujours pas remonté, je crois que je suis surtout fatiguée. Le décalage horaire, plus le changement de température (il fait dans les 5 à 6 degrés ici...) n’arrange certainement pas les choses.

Nous nous couchons dans notre immense lit, beaucoup plus large que l’ancien, réchauffés par la douce chaleur du chauffage. Je me sens un peu perdue ce soir... Ma famille et mon pays me manquent. Je commence à être fatiguée de devoir bouger tout le temps. J’aimerais me poser quelque part durant un certain temps, sans rien faire de précis. Je finis par m’endormir, un peu tourmentée par mes états d’âme.

Eve-Laure

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