Le 21 février 2005,

Bord du fleuve

Nous attendrons encore une journee de plus avant de decouvrir les si celebres temples d’Angkor puisque nous avons decide de nous reposer aujourd’hui afin de preserver ma cheville pour pouvoir attaquer en force des demain. Nous nous promenons donc tranquillement dans la jolie ville de Siem Reap qui, malgre son infrastructure destimee essentiellement aux touristes, reste charmante. De belles batisses s’etendent le long de la route principale et de la riviere, des petits marches de vetements et d’artisanat s’entrecroisent, des tuk-tuk ou motos taxi nous hellent sans arret pour nous emmener a Angkor... Cette ville regorge de vie et c’est un vrai plaisir de s’y promener !

Puisque nous sommes un peu tendus a cause du voyage d’hier qui nétait pas de tout repos, nous nous laissons tenter par un massage realise par des aveugles, une pratique tres prisee dans cette ville. De plus, l’argent donne en echange de ce service sert veritablement a des personnes souffrant de cet handicap. Michael et moi nous allongeons sur deux tables de massage voisines et deux masseuses non-voyantes se font guider par un jeune homme jusqu’a nous. Une sympathique musique asiatique nous met tout de suite dans l’ambiance. Le massage dure une heure et il est pratique de la tete au pieds tout en restant sur le ventre durant toute la seance. Par contre, le massage est plutot du genre muscle, la douceur n’est pas de mise... Et que je te frappe, et que je te pince, et que je te tords dans tous les sens !! Quelques fois aussi, ca chatouille autour de la colonne vertebrale... Bref, entre fous rires et cris, je n’ai pas l’impression d’etre specialement detendue... Au contraire ! Enfin, je suis contente d’avoir essaye ! Michael a mieux apprecie que moi apparemment.

Les bonnes langues de boeuf !

En nous promenant dans la ville, nous faisons un crochet par une ecole d’artisans nommee "Les Artisans d’Angkor" par les Cambodgiens egalement. Nous les voyons scupter du bois ou de la pierre, travailler au burin et fignoler au pinceau. Ils faconnent des bouddhas, des bas-relief et des divinites hindoues... C’est incroyable avec quelle dexterite ils taillent et polissent leur chef d’oeuvre. Les eleves proviennent essentiellement des campagnes et des milieux defavorises et apprennent ce metier en 6 mois de cours intensifs ! Chapeau... Ils sont tous motives ici pour apprendre un metier et l’executer de leur mieux. Ils considerent cette ecole comme une chance qui leur est donnee de s’en sortir ! Il y en a chez nous qui devraient prendre exemple...

En rentrant, nous negocions avec un tuk-tuk pour qu’il nous fasse une visite guidee de 3 jours sur le site d’Angkor a partir de demain. Nous ne tardons pas a nous coucher, une dure journee nous attend demain !

Eve-Laure