Le 13 octobre 2007,
La tempête s’est clamée dans la nuit, mais le vent reste encore présent et la pluie également, nous empêchant encore de partir en mer. Aujoud’hui, Dany nous emmène à Tadoussac ! On m’a tellement parlé du centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM) que j’ai hâte de le visiter... Il nous demande d’être prêtes à partir pour 10h, mais chacune d’entre nous sait pertinemment que le dernier à partir sera Dany. Ca ne manque pas... Il arrive vers 10h30 et dois encore faire plein de choses au campement. Nous ne partirons pas avant 11h30 bien sonné !
Sur la route, j’aperçois mon premier orignal ! Il nous dépasse même sur l’autoroute : Bon, ok, il et mort et attaché à une roulotte, tiré par une voiture de chasseur... Mais bon. Nous arrivons à Tadoussac une bonne heure plus tard sous un ciel chargé, mais sans trop de pluie. La vue sur le fjord Saguenay est d’ailleurs magnifique, brumeux et fantomatique... Nous commençons par une petite excursion dans la baie et nous avons la chance d’apercevoir une demi-douzaine de bélugas au loin ! Nous ne voyons que leur dos blanc comme neige se détacher du bleu foncé du fleuve, mais ils scintillent de mille feux ! On ne peut pas les rater, on ne voit qu’eux sur l’eau... C’est fou, je ne pensais pas qu’ils étaient d’une couleur aussi voyante ! Malgré tout, ils restent vraiment loin de nous, j’espère qu’on aura l’occasion de les approcher de plus près ! Nous apercevons également une multitude d’oiseaux dans la forêt que nous traversons. Le village de Tadoussac, déserté par les touristes en cette période de l’année, la haute saison étant terminée, offre une plénitude et un silence appréciables. Les petits chalets multicolores sont un régal pour les yeux, tout comme cette petite église qui se détache du tableau car elle est la plus ancienne de toute l’Amérique du Nord encore debout !
Dany nous conduit ensuite dans une charmante petite brasserie où nous nous régalons d’une bonne soupe chaude, suivie d’un panini délicieux, sans oublier le gâteau au chocolat ! Le repas s’éternisant un peu, je fais remarquer à l’assemblée qu’il est déjà 15h30 et que le musée ferme à 17h... Ca fait rapidement bouger les troupes et nous partons Christa, Dany et moi, tandis qu’Aline et Ilonka restent faire de l’Internet à la brasserie.
Le musée est très intéressant, nous y apprenons des tas de choses sur les baleines du Saint-Laurent. Un beau film nous est projeté dans une salle de cinéma, nous permettant ainsi de bien voir toutes les espèces qui peuplent les environs. Des squelettes grandeur nature de baleines sont accrochés au plafond. Impressionnant ! Il y en a même un de baleineau, retrouvé dans le ventre de mère qui s’était échouée sur le sable à la suite d’une collision avec un gros bateau... Malgré tout, nous visitons le centre un peu au pas de course, l’heure de fermeture approchant. Dire qu’on aurait pu partir 2 heures plus tôt ce matin et prendre notre temps pour visiter tranquillement ce musée... L’organisation n’est clairement pas le fort de Dany !
Après cette visite un peu courte mais fort instructive, nous rejoignons les filles restées à la brasserie afin de prendre un dernier chocolat chaud. Ilonka ayant apporté son ordinateur portable, j’en profite pour montrer à toute l’équipe nos photos de baleines franches prises en Argentine lors de notre tour du monde. Ils restent tous pantois devant les images. Ils me préviennent qu’on ne risque pas de les voir d’aussi près par ici. Je réalise alors notre chance d’avoir pu les apercevoir aussi bien en Argentine. C’est une opportunité qui n’est pas donnée à tout le monde...
Nous reprenons ensuite la route du retour, un peu fatigués par l’air marin. Le diner se déroule dans une très bonne ambiance festive, la gaieté et la convivialité sont de mises ce soir, ce qui me ravit au plus haut point. Avant d’aller nous coucher, nous vérifions l’étanchéité des roulottes, la tempête ayant transpercé celle d’Ilonka. Nous n’avons déjà pas bien chaud la nuit, mais s’il pleut dans la roulotte en prime, les nuits risquent d’être rudes ! Mais non, tout va bien pour nous... Tant mieux !
Eve-Laure