Le 17 août 2005,
Une fois le petit déjeuner ingurgité, nous nous rendons encore une fois au petit port de Yumani afin de prendre un ferry qui nous ramènera à Copacabana cette fois.
Le bateau part à heure dite avec un nombre de passagers frisant les limites de sécurité acceptables pour ce genre de trajet. Le ferry accoste une heure plus tard au port de Copacabana que nous connaissons déjà bien. Nous déjeunons rapidement d’une soupe au marché, allons chercher nos gros sacs laissés à l’hôtel durant notre escapade à l’Isla del Sol, puis sautons dans un bus en direction de La Paz. En plein milieu du trajet, on nous fait descendre du bus et prendre un petit bateau qui traverse le détroit de Tiquina, appartenant au lac Titicaca. Notre bus, quant à lui, vogue en équilibre précaire sur un grand radeau... Espérons qu’il ne tombera pas à l’eau, nos gros sacs sont sur le toit ! Notre petite embarcation, chargée à bloc de passagers, traverse le détroit en nous ballottant dans tous les sens à cause des remous... Je ne suis pas mécontente de quitter ce rafiot et de retrouver la terre ferme ! Nous remontons ensuite tous dans notre bus et filons sur La Paz.
La capitale nous apparaît soudain, au fond d’une énorme cuvette qui semble être trop petite pour contenir cette grande ville ! Le bus nous dépose au centre-ville et nous prenons un taxi à la recherche d’un hôtel. Malheureusement, tout a l’air complet dans les environs et nos recherches s’avèrent infructueuses... Michaël m’abandonne avec les sacs dans le hall d’un hôtel et part tout seul chercher une chambre libre. Il revient quelques minutes plus tard, triomphant, et m’annonce qu’il n’a pas trouvé une chambre, mais un appartement entier pour cette nuit, le tout à un prix tout à fait modeste ! Le seul problème, c’est qu’il se situe au cinquième étage sans ascenseur... A cette altitude, ça ne pardonne pas ! Toutefois, nous nous sommes bien acclimatés à l’altitude grâce à toutes nos randonnées effectuées près du lac Titicaca... Ce ne sont pas de vulgaires escaliers qui vont nous impressionner ! Et en effet, les cinq étages ne me paraissent pas si durs à monter que ça...
Je découvre avec étonnement un immense appartement d’environ 100 m², contenant un énorme salon avec trois lits, une chambre simple et une chambre double, une cuisine et une salle de bain avec une douche ultra-chaude... Incroyable ! La décoration datant des années 70 est plutôt de mauvais goût, mais sincèrement, ça m’est complètement égal ! Je me sens presque déjà chez moi ici... Il y a tant de place ... Pour parfaire le tableau, nous demandons une télévision afin d’assouvir un de nos caprices : regarder un film de notre lit ! Malheureusement, le câble semble avoir quelques soucis et ne nous donne qu’une image cryptée. Le personnel de l’hôtel fait tout son possible pour arranger le problème et réussit à nous donner une image correcte, après de longues heures de bidouillage ! Ca y est, nous avons tout pour être heureux à présent !
Nous partons dîner dans un très bon restaurant où je me laisse tenter par d’excellentes pâtes au roquefort ! Quel délice... Nous rentrons ensuite « chez nous » et profitons de la télévision, tranquillement installés dans le lit... Eh oui, nous n’avons rien perdu de notre matérialisme primaire !
Eve-Laure