Le 3 juin 2005,
La nuit fut bien bonne dans ce bon lit moelleux, nous nous sentons reposés du coup. Nous petit-déjeunons dans la chambre, puis nous remballons toutes nos affaires et quittons notre chambre de luxe, non sans avoir remercié le gérant pour sa gentillesse.
Nous partons pour les Blue Montains, magnifique parc national, appelé ainsi en raison de la brume bleutée qui enveloppe les montagnes au matin. Cette couleur bleue est due aux fines gouttelettes huileuses dégagées par les eucalyptus. Nous nous arrêtons au hasard sur la route et empruntons à pied un petit chemin de randonnée qui nous mène, en une demi-heure, devant un point de vue absolument époustouflant des Blue Montains ! Nous nous trouvons au bord d’un ravin impressionnant, sans barrière pour nous gâcher le paysage pour une fois, et des falaises escarpées s’élèvent tout autour de nous. C’est splendide ! Nous crions dans le ravin afin d’entendre l’écho de nos voix se répercuter sur la roche. Nous sommes toujours seuls et avons l’impression d’être arrivés au bout du monde... Nous restons un moment à admirer ces lieux si sauvages, éloignés de tout... Nous finissons par rebrousser chemin, nous avons de la route à faire (comme d’habitude...). Nous n’aurions décidément pas dû prévoir autant de route en si peu de temps. Nous avons l’impression de ne jamais pouvoir profiter à fond de ce que nous voyons. Il faut vite repartir...
Nous faisons tout de même un petit crochet par le village de Mont Wilson qui contient des maisons et des villas impressionnantes... Nous effectuons une petite balade dans une magnifique forêt d’eucalyptus, histoire de nous ouvrir l’appétit pour le déjeuner. Les arbres sont énormes et véritablement immenses, d’où leur nom "d’arbres cathédrales". Je joue à Jane en me suspendant aux nombreuses lianes pendantes, puis nous revenons au parking. Le parc possède un barbecue de plein air disponible. Nous décidons donc de faire griller les côtes d’agneau qui nous restent sur ce barbecue. Au moins, ça ne sentira pas le graillon dans le van... Michaël s’occupe d’allumer le feu, avec bien du mal d’ailleurs, le bois n’étant pas particulièrement sec, tandis que je fais cuire la soupe et des courgettes dans le van. Evidemment, je fais gicler la soupe partout dans la pièce, c’est une horreur ! Nous dégustons toutefois notre repas sur une table de pique-nique, dehors, et la viande s’avère véritablement délicieuse. C’est vraiment sympa de se faire son propre barbecue au feu de bois !
Nous continuons d’admirer ces magnifiques Blue Montains grâce à de beaux points de vue panoramiques. Certaines gorges sont vraiment spectaculaires ! Malgré tout, notre petite promenade improvisée de ce matin nous a montré un côté beaucoup plus sauvage que tous ces belvédères balisés. Nous sommes contents d’être tombés dessus par hasard ! Nous finissons par arriver à Katoomba, petite ville au milieu du parc naturel, où nous souhaitons passer la nuit. Nous nous précipitons vers un des points de vue les plus prisés d’Australie : les formations rocheuses des Three Sisters ! Le panorama est en effet époustouflant malgré la foule de Japonais qui se pressent autour du site... Nous partons admirer ces trois rochers de plus près, suivis par de nombreux touristes. Ce site est vraiment magnifique et le point de vue sur les Blue Montains est superbe, mais ça reste un peu trop touristique pour moi. En plus, le point de vue se situe en plein centre ville, ça manque un peu de naturel... Nous restons tout de même à admirer ces lieux en faisant abstraction de tout le reste, jusqu’au coucher du soleil.
Nous partons ensuite à la recherche d’une guest house, afin de réitérer l’expérience de la veille. Nous sommes à nouveau montés en altitude, il fait encore plus froid qu’hier. Il est hors de question de dormir dans le van cette fois encore ! Sur les conseils de Peter, notre ami australien rencontré dans les gorges de Carnarvon, nous choisissons une petite auberge de jeunesse, sans prétention de l’extérieur, mais qui s’avère être extrêmement douillette. Nous sommes tout d’abord accueillis par une Indonésienne qui nous fait patienter le temps que son mari revienne. Nous jouons avec sa petite fille en lui lançant quelques mots en indonésien appris à Bali. Sa mère s’en amuse, ainsi que la petite !
Son mari nous emmène à notre chambre, une petite pièce coquette, puis nous fait visiter l’auberge qui ressemble d’ailleurs plus à un chalet montagnard... Plusieurs pièces réservées à la lecture sont ornées de belles cheminées dans lesquelles brûle un feu chauffé au gaz ( !?). L’accès à Internet est gratuit (malheureusement, l’ordinateur se trouve au sous-sol et il y fait un froid glacial...). Du thé et du café sont à notre disposition. Quel accueil ! Nous sommes choyés... En plus, la chambre n’est pas chère du tout !
Je me réchauffe quelques instants près du feu avant de partir dîner ; je suis gelée par le froid de l’extérieur. Nous cherchons un restaurant assez proche, histoire de ne pas trop marcher dans ce vent glacial. Le repas nous réchauffe l’estomac, nous pouvons aller dormir, repus.
Eve-Laure