Le 24 septembre 2007,

Aujourd’hui, je me réveille un peu du pied gauche et le reste de la journée s’en ressentira… Tout ce que je touche aujourd’hui tombe immédiatement en panne ou pose problème… Il y a des jours comme ça où on ferait mieux de rester coucher !

Je fais une lessive, je ressors le linge de Michaël complètement taché par je ne sais quel produit qui s’est incrusté dans le tissu. Tout est à jeter… Les deux ordinateurs refusent de marcher avec moi et tombent en rade les uns après les autres, sans que je n’y comprenne quoique ce soit… Je demande à la compagnie de téléphone portable de nous prévoir Internet pour notre nouvel appartement, ils nous annoncent qu’il faut payer un abonnement de téléphone fixe pour pouvoir avoir Internet avec l’ADSL. Nous n’avions pas prévu ça dans le budget, surtout que les abonnements téléphoniques sont incroyablement chers ici… Bref, rien ne marche comme je le voudrais aujourd’hui ! C’est super…

Le soir venu, j’hésite même à assister avec Michaël à la signature du bail avec Renata de peur de faire tout capoter par ma malchance d’aujourd’hui. Mais je me raisonne et prends mon courage à deux mains en me disant qu’il n’y a aucune raison pour que ça se passe mal. Marie-Claude, notre marraine de l’agence de relocalisation, a insisté pour nous assister lors de la signature du bail, ce qui nous arrange grandement vu que nous ne savons pas trop comment ça se passe ici. Renata et son mari arrivent avec 20 bonnes minutes de retard, la ponctualité n’ayant pas l’air d’être leur fort ! Renata arrive complètement stressée, fumant cigarettes sur cigarettes, les larmes aux yeux et nous explique qu’elle faisait visiter un autre de ses appartements qui était occupé jusqu’alors par une famille indienne et qu’elle a retrouvé l’appartement dans un état dégeulasse, rempli de détritus dans tous les coins, pas nettoyé et absolument abominable. Les gens qui sont venus le visiter n’ont, bien entendu, pas accroché sur l’appartement et elle est toute bouleversée d’avoir raté une visite de potentiels locataires et d’avoir découvert l’horreur de l’état dans lequel les précédents locataires ont laissé son appartement. Comme quoi, on ne peut pas faire confiance à tout le monde et le manque de caution obligatoire peut parfois faire défaut au propriétaire. Bref, il n’y a pas que moi qui aie passé une sale journée visiblement…

Nous la rassurons comme nous pouvons en lui disant qu’elle peut compter sur nous pour entretenir son appartement comme il se doit, que nous ne lui ferons jamais ce genre de surprise désagréable. Elle se ressaisit un peu et nous passons à table signer le bail. Elle a l’air d’aussi peu s’y connaître que nous question bail, c’est alors Marie-Claude qui prend les rênes en main, ce qui soulage grandement tout le monde. La signature du bail prend un certain temps surtout que notre Renata est une vraie pipelette et il faut la ramener régulièrement au sujet de notre rencontre avant qu’elle ne se disperse trop en bavardages divers. Ca y est, j’écris mon premier chèque canadien, le donne à Renata et nous partons, le bail signé dans une main et les clés de notre futur appartement dans l’autre. Nous ne pourrons emménager que mardi prochain cependant, l’appartement étant loué les 3 derniers jours du mois. Dommage, j’aurais bien pris mes marques tout de suite dans notre petit nid douillet. Je pense qu’on sera bien ici. Le seul petit hic, c’est qu’on a pas mal entendu les voisins lors de la signature du bail dans la cuisine, ils ont l’air en plein travaux dans leur appartement. Espérons que ce n’est que temporaire ! J’espère surtout qu’on n’entend rien de la chambre… Bah, nous verrons bien !

Marie-Claude nous reconduit gentiment en voiture jusqu’à notre hôtel et nous laisse en nous disant qu’on peut l’appeler si on a des questions ou pour n’importe quelle urgence. C’est gentil de sa part, c’est vraiment bien de pouvoir compter sur quelqu’un de cette façon quand on arrive dans un pays étranger ! On ne tarde pas à aller nous coucher, ça nous a bien fatigués tout ça…

Eve-Laure